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Les plateformes japonaises durcissent la réglementation autour de l'art généré par l'IA

La semaine passée, une illustration générée par l'IA, mettant en scène un personnage mangeant des ramens est devenue virale sur la toile, au Japon. Ce qui est intéressant, c'est que malgré la beauté du dessin, la mise en scène est un peu bancale – qui mange des pâtes directement avec les mains ?

Cet engouement a poussé les artistes à parodier ces illustrations. Ci-dessous, l'image générée par l'IA, et en dessous, la parodie :

L'amélioration de l'IA dans la création d'illustrations, ces derniers mois, a amené les plateformes de partage/vente d'art (FANZA, DLsite, SKeb et Niconico) à se pencher sur la rémunération des personnes mettant en ligne ces « créations », et à juste titre. Est-il juste de recevoir de l'argent pour la mise ne ligne d'une illustration qu'ils n'ont pas réalisée ?

FANZA a posté une annonce pour les créateurs des cercles de doujin certifiés le 7 octobre dernier, indiquant avoir bloqué les ventes d'illustrations proposées entre le 7 et le 10 octobre qui seraient générées par l'IA. Il est désormais nécessaire que toutes les participations générées par l'IA soient présentées e comme telles.

DLsite a également annoncé le 7 octobre la suspension temporaire des ventes d'œuvres générées par l'IA afin de permettre la mise en place d'un système approprié permettant de différencier le travail humain de celui de l'IA. Il est ainsi question d'éviter des restrictions inutiles à l'avenir, car de nombreux domaines liés aux progrès (nombreux) de l'IA sont actuellement dans une zone grise légale.

Skeb a twitté le 13 octobre l'introduction à venir de méthodes qui ralentiront ou boqueront les outils et autres systèmes permettant à l'IA d'extraire les illustrations postées sur sa plateforme – une manière de freiner les programmes d'apprentissage de cette forme dématérialisée d'intelligence.

Niconico a annoncé le 19 octobre que les œuvres générées par l'IA seront exclues du programme de monétisation du service. Bien que le service ne restreigne pas la création ou la distribution de travail d'IA, les utilisateurs ne pourront pas gagner d'argent avec celui-ci. Cependant, si l'art de l'IA n'est qu'un petit élément de la création globale, et que le reste est créé par l'individu qui le publie, il sera toujours applicable à la monétisation. Les utilisateurs sont également autorisés à monétiser la production de l'IA si celle-ci est le fruit de leur propre développement.

Comme Niconico l'explique dans l'article de son blog, la raison de ces distinctions repose sur le fait que le programme de monétisation a été conçu pour soutenir financièrement le travail créatif. Une œuvre qui est produite sans aucune main-d'œuvre va à l'encontre de son objectif.

[Via Automaton]