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Japon : le manga Gen d'Hiroshima retiré des manuels scolaires
posté à par Kim Morrissy
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La commission a réévalué le contenu du programme il y a quatre ans, et il a été déterminé que les enseignants avaient du mal à remettre certaines scènes du manga en perspective compte-tenu du temps limité dont ils disposent pour faire cours. Le manga sera remplacé par des photographies contemporaines de la famille d'une femme avant et après la bombe atomique.
Certains membres du public se sont opposés à ce retrait. Mercredi, la commission a reçu à cet effet une pétition en ligne, signée tout de même par 55 065 personnes. La pétition a pris de l'ampleur en ligne au milieu des reportages des médias affirmant que la raison de ce retrait repose sur la représentation d'un garçon affamé volant du poisson ; une situation qui pourrait « provoquer des malentendus ».
Dans le même temps, un groupe constitué de professionnels de l'éducation ont remis jeudi un document à la commission validant la décision. Ils y expliquent que le manga est difficile à utiliser comme support d'enseignement en raison des situations dépeintes dans l'histoire qui ne sont pas une réalité pour Les enfants d'aujourd'hui. Les enseignants sont donc systématiquement obligé d'expliciter le contexte, pour chacune des situations.
Nakazawa est né à Hiroshima en 1939. Il a survécu, alors qu'il n'était âgé de que 6 ans, au bombardement de Hiroshima en 1945, perdant presque l'intégralité de sa famille proche – son père, sa grande-sœur, son petit-frère et sa petite-sœur – à l'exception de sa mère et ses deux frères, car ils n'étaient pas au domicile familial au moment du drame.
Il a dessiné son manga Gen d'Hiroshima entre 1973 et 1985, s'appuyant sur sa propre expérience. Les 10 volumes de cette histoire se sont écoulés à plus de 10 millions d'exemplaires et ont été traduits dans plusieurs langues – parmi lesquelles le français, l'anglais, le russe et le coréen.
Deux films d'animation et une drama live-action sont également sortis au Japon.
La place du manga dans les classes scolaires a déjà fait l'objet de controverse par le passé. En 2012, un groupe se faisant appeler « Survivants de la Bombe Atomique en quête de Paix et Sécurité » ont soumis à la commission une pétition demander d'arrêter d'utiliser le manga. D'après le groupe, le titre offre un angle de vue « unilatéral » ; et il est « important de s'appuyer sur un contenu neutre et impartial politiquement et idéologiquement » pour étudier le concept de paix. La commissions acait alors accepter la pétition comme « un point de vue ».
Source s: NHK, TBS News Dig, Chunichi Shimbun