Le guide des anime de l'automne 2019

Cautious Hero: The Hero Is Overpowered but Overly Cautious

La déesse Rista appelle un héros à la rescousse afin de sauver son monde qui ressemble à un jeu en mode super difficile. Ce héros, Seiya Ryûgûin, est surpuissant mais il a un problème : il est dix fois trop prudent ! Il est du genre à acheter trois armures : une à porter, une de rechange, et une de rechange pour celle de rechange. Non seulement il fait collection d'une quantité ridicule d'objets, mais en plus, il passe sa vie dans sa chambre à faire de la muscu jusqu'à atteindre le niveau maximum. Lorsqu'il en sort, c'est pour combattre des slimes à pleine puissance histoire de ne prendre aucun risque. Cautious Hero: The Hero Is Overpowered but Overly Cautious est diffusé sur Wakanim le mercredi à 10 h 30.

Note :

Le moins que l'on puisse dire est que la déesse Rista aurait mieux fait de bien lire la notice, elle s'est mise dans un sacré pétrin ! Dans cette série si bien nommée en anglais, « ce héros est invincible, mais bien trop précautionneux », adaptation de light novels signés Light Tuchihi et illustrés par Saori Toyota, rien ne va comme la belle blonde le désire. Et c'est tant mieux pour nous, cela nous offre un anime qui promet d'être drôle et de sortir quelque peu des sentiers battus.

Alors voilà, notre héroïne, Ristarte, est une jeune déesse, surnommée Rista, toute en blondeur et forte poitrine. Elle n'a que cent ans et n'a sauvé que cinq fois des mondes en péril, en invoquant des héros. Bref c'est un bébé dans le monde des divinités. Elle se trouve désignée pour une mission de sauvetage niveau S lors d'un show, une sorte de tirage au sort, version téléréalité des dieux. Et c'est la panique. Si elle gagne et elle fera partie de l'élite, mais vu ses états de service, elle a intérêt à miser sur le bon perso.
On l'a voit alors plonger dans un paquet de fiches de héros, bien décidée à trouver la perle rare pour ce défi. Elle s'oriente vers un Japonais car c'est bien connu, les Japonais sont fans d'isekai et donc ils sont super efficaces.
Elle tombe sur le profil de Seiya, le mec parfait. Mais quand tout est nickel, c'est qu'il y a un loup. Elle invoque le gus et découvre avec stupeur que c'est juste un gars super beau, avec abdos en béton, et tout et tout. Pas simple pour la déesse de ne pas craquer, mais attention pas de mélange déesse/héros, c'est totalement interdit.
Alors qu'elle est en mode “allez hop, on y a va, à nous l'aventure !”, Seiya, lui, est plutôt du style doucement mais sûrement. Le bonhomme n'a pas du tout l'intention de se jeter comme ça dans la mission sans un bon entraînement. Elle finira par réussir à le faire partir, et le décalage entre la demoiselle toute speed et le jeune éphèbe tout en précaution ne fait que s'affirmer, entraînant des situations extrêmement cocasses. Il se méfie de tout à un point ! Cela fait du bien de voir un isekai aussi décalé.
Malgré la trame classique (on entre dans un MMORPG), dès l'arrivée dans la ville, tout part en n'importe quoi, Seiya se demandant même si les PNJ ne sont pas de vilains ennemis camouflés en vieux bonhomme ou en petite fille ! Et croyez-moi ce n'est que le début du gros n'importe quoi ! Jubilatoire.

Outre le fait que ce soit une série bien fichue graphiquement, on ne peut que s'attacher au personnage de Rista, extrêmement bien croquée. La belle déesse lisse et pétillante n'arrête pas de faire des tronches pas possibles : toute sa déconfiture se lit sur son visage, elle s'en mord les doigts d'avoir été si nulle en choisissant son héros et en même temps elle bave dessus avec indécence. De plus, elle est doublée par l'excellente Aki Toyosaki. En face, Seiya, en mode beau gosse, est incarné par la voix chaude de Yuichiro Umehara. Cautious Hero est réalisé par Masayuki Sakoi (Sword Art Online: Alternative Gun Gale Online) et produit par White Fox (Re:Zero). Enfin, saluons le chara design très dynamique de Mai Toda (Girls' Last Tour).

Note :

Ristarte (dit Rista) est une déesse tout ce qu'il y a de plus normale. Elle a déjà sauvé de nombreux mondes de la destruction à l'aide de ses pouvoirs et désormais elle est en passe de devenir une véritable déessse réconnue par ses pairs. Pour que ce soit effectif, il faut qu'elle réussisse une nouvelle mission de catégorie S : sauver le monde de Geaburande des griffes d'un roi démon maléfique qui met en péril l'équilibre de cet univers.
Pour réaliser ce nouvel exploit elle va devoir invoquer un héros pour lui servir d'émissaire et de bras armé. Elle choisit Seiya Ryûgûin, un Japonais aux capacités hors-norme, brun, grand et taillé en V, une véritable idole de ces dames. Sauf qu'il n'y aurait pas d'histoire sans hic, Seiya est fort, certes, mais est légèrement ravagé de la calebasse. Doutant de tout ce qu'on lui dit, présente, offre, il avance d'un pas pour reculer de trois. Rista est complètement dépassée par ce nouveau héros qu'elle ne sait pas par quel bout prendre mais qui ne la laisse pas indifférente. Arriveront-ils à sauver Geaburande malgré tout ? Nous verrons.

Alors ! Des isekai cette saison vous allez en bouffer, mais celui-là fait partie des plus attendus du genre. Et pour cause on retrouve derrière Cautious Hero White Fox, le studio responsable de Re:Zero. À la réalisation c'est Masayuki Sakoi qui s'y colle, on lui doit entre autre le spin-off de Sword Art Online sur Gun Gale Online et Matoi the Sacred Slayer, une série sur laquelle il travaillait avec Mai Toda que l'on retrouve ici aux même poste de chara-designer et directrice de l'animation. Et c'est une bonne chose car comme découvert dans l'épisode 1 la série s'oriente sur un chara-design de gueule, avec des visages très expressifs afin de retranscrire une forme d'humour absurde jouant sur les réactions burlesques des personnages.
Pour le scénario c'est un titre classique du genre isekai, un gars invoqué dans un autre monde pour vaincre le seigneur démon, on connaît la musique. Mais le héros (qui déboule dans une référence à Terminator sacrément bien placée) est imbuvable à cause d'une paranoïa maladive, une prudence extrême lui faisant douter de tout au grand damn de la déesse qui l'a invoqué et l'accompagne et on se marre franchement pas mal, la série utilise les stéréotypes de l'isekai, joue avec des codes connu du spectateur pour s'en moquer.

Si c'est drôle, l'animation est quand même propre, cela rappelle le traitement de KONOSUBA qui proposait beaucoup d'humour, des tronches impayables mais une animation qui sait se sortir les doigts quand il faut envoyer la dose de sakuga, avec une tendance à déformer les expressions pour trahir les émotions des personnages comme Rista ici. Dans cet épisode on a pas trop eu l'occasion de voir autre chose que des tronches mais la scène des explosions laisse une belle promesse.
Maintenant il faut voir si la série conserve son ton comique car, si pour l'instant on est dans de la comédie, l'apparition de cet ennemie à la fin de l'épisode laisse à penser que le titre cache bien son jeu et qu'on pourrait avoir quelque chose de plus sérieux dans les épisodes à venir. Dans ce cas la série quitterait son humour délirant pour prendre le chemin du premier degré et l'aventure de Seiya et Rista serait plus conventionnelle. Wait & See mais ça démarre fort !

Pa Ming Chiu

Note :

C'est une histoire bien connue des joueurs de RPG : Les dieux n'aiment pas se salir les mains et préfèrent confier la tâche à de simples mortels héroïques. Partant de ce postulat, la déesse Rista doit trouver son champion afin de gravir les échelons parmi les autres divinités. Elle est encore relativement débutante, n'ayant sauvé que cinq fois des mondes en péril, alors que ses homologues en ont secouru plusieurs dizaines en moyenne. Pour ne rien arranger, elle se retrouve avec une quête de rang S, soit une mission à la difficulté particulièrement relevée.
Cherchant le candidat parfait à invoquer parmi une liste d'humains niv 1, elle arrête son choix sur le jeune Seiya Ryuguin qui a des stats physiques largement supérieures aux autres… mais ne prend pas le temps de lire la fiche en entier ! Sinon, elle aurait peut-être réfléchi à deux fois devant la personnalité BEAUCOUP trop prudente et méfiante de Seiya…

Le début de Cautious Hero: The Hero is Overpowered bur Overly Cautious (reprenez votre souffle) est très prometteur et franchement hilarant pour quiconque est familier avec les RPG ou le genre isekai. Reste à espérer que cette belle énergie et cette qualité d'écriture et de mise en scène se maintiennent sur la longueur.
En attendant, ce premier épisode joue très efficacement sur les ruptures graphiques et le décalage permanent. Rista est mignonne mais son visage est sans cesse tordu par des expressions débiles, et Seiya est un bel éphèbe ténébreux, musculeux et surpuissant, mais sa trop grande prudence en fait un couard monomaniaque risible. A noter : une excellente performance de la seiyû Aki Toyosaki, qui participe grandement à rendre tordant le personnage de Rista.
Si vous vous attendez à la classique romance en fond, sachez que certaines bases sont posées mais ce n'est pas (encore) gagné. Notre jeune déesse n'arrête pas de baver sur l'épaule confortable et le buffet en acier de son héros, mais ce n'est que pour mieux désespérer l'instant d'après sur son attitude ridicule. Et lui se fiche royalement d'elle pour l'instant. L'intérêt de leur relation ne repose pour le moment que sur des ressorts humoristiques, et c'est très bien ainsi.
Mais l'autre composante comique majeure est bien entendu le côté délicieusement méta de l'ensemble. Une facette qui se pare en plus d'une belle dose d'autodérision. En témoigne la scène où Rista cherche un Japonais parce qu'ils sont habitués aux isekai ou quand elle déprime devant les noms de famille nippons tous identiques. Elle casse même le quatrième mur lorsqu'elle se rend compte qu'elle explique l'histoire aux spectateurs !
Quant à Seiya, il ne manque pas de rappeler certains joueurs obsédés par le leveling et la course au meilleur stuff, afin de rouler sur les ennemis. Tout l'univers n'a d'ailleurs de cesse de faire références aux jeux vidéo et de parodier les (MMO)RPG. Voire plus largement la pop culture, comme l'arrivée de Seiya dans le monde de Rista qui est un beau clin d'œil à Terminator !

Note :

Voilà une sympathique entrée en matière pour Cautious Hero: The Hero Is Overpowered but Overly Cautious.

Tout d'abord, dans le fond c'est plutôt amusant. Le récit est soutenu, et l'anime joue habilement des codes du genre mais aussi de sa propre fiction. La première scène se moque même du Japon (“ils ont tous le même nom !”) et sa propension à ne jamais être lassé d'aventures prenant place dans des mondes parallèles. Bref, les fans d'anime, de RPG ou du registre tensei devraient trouver de quoi se laisser divertir ! Le profil du héros (qui doute de tout et prend des précautions comme personne… oui c'est écrit dans le titre car maintenant il faut tout dire dès le titre pour être bien sûr d'attirer les consommateurs) et sa relation avec la déesse est en tout cas un excellent moteur à la narration.

Intéressons-nous maintenant à la production : pour adapter ce roman de Tsuchihi Light, c'est le Studio White Fox qui s'y collera avec 12 épisodes. Et déjà, c'est une bonne nouvelle. On a souvent parlé de White Fox ici, mais l'exemple de ce qu'il a livré avec le portage de Re:Zero reste sa meilleure vitrine et un label de qualité pour la suite. Comme souvent, White Fox confie la réalisation à un talent en la personne de Masayuki Sakoi. Si pour Re:Zero le choix s'était porté sur un talent émergent (et animateur de formation), ici on est en présence d'un habitué, passé par Madhouse et qui s'est récemment montré sur l'adaptation de Sword Art Online Gun Gale Online. Masayuki Sakoi est donc un pur réalisateur, et un freelance qui a souvent bien fait les choses peu importe où il évoluait. Ainsi, il a fait ses preuves chez des structures plus jeunes comme 3Hz (Celestial Method) ou Kinema Citrus (film Bushi Road en 2013). Bref, retenez qu'on a là une valeur confirmée, habitué au mainstream et aux shows vitaminés et colorés.

Pour l'accompagner, on retrouve ici l'animatrice et chara designer Mai Toda. J'en avais déjà parlé avec la diffusion de Boogiepop Phantom, mais il s'agit d'une animatrice reconnue dans le milieu (notamment chez Madhouse), capable de mettre beaucoup de vie dans son travail. Cautious Hero (je fais un raccourci !) propose une formule reposant sur le SD, l'acting exagéré et les effets comiques. C'est bien fait, assez généreux, c'est franchement prometteur et quand on connaît ce staff je pense que les 12 épisodes seront bien remplis. L'anime étant aussi un titre d'action, ça envoie du pouvoir et donc son lot de FX (effets spéciaux, explosions, etc.) Ils sont super bien faits sur ce premier épisode, et le studio semble avoir fait appel à des spécialistes sous la supervision de Kimiko Taniguchi.
On jettera aussi un œil au travail du studio Bihô - déjà bien reconnu - à la direction artistique (décors) Pour l'instant rien d'impressionnant.

Voilà donc un anime qui démarre bien et qui, c'est certain, fera parler de lui sur la toile le temps d'un sakuga par-ci par-là.