Le guide des anime du printemps 2023
Dead Mount Death Play

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Dead Mount Death Play ?
Note de la communauté : 3.9



L'histoire

Le sort du monde se joue lorsque s'affrontent le Maître des corps, un démon nécromancien ayant accumulé une puissance incommensurable, et un légendaire chevalier sacré. Mais, au dernier moment, le monstre use d'un mystérieux arcane magique qui enveloppe le héros d'une étrange lumière. À travers l'espace et le temps, un garçon nommé Polka Shinoyama se réveille en ne se sentant pas tout à fait lui-même… Qui pouvait s'attendre à ce que l'issue de la confrontation se déroule de cette façon ?

Dead Mount Death Playest diffusé sur Crunchyroll le lundi à 17 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Ça y est il est là, on l'aura attendu ce retour inespéré de Ryôgo Narita ! Faut dire que la dernière fois qu'on a entendu parler du bonhomme c'était lors de la saison 2 de Durarara!!, et ça commence à dater.
Car oui, Dead Mount Death Play, sorti en France depuis un moment mais clairement assez peu connu, est un manga scénarisé par le romancier derrière Durarara!! et Baccano! et autant dire qu'on est à 100 % dans l'urban fantasy avec un petit aspect reverse isekai qui n'est pas inintéressant. Ici l'oeuvre d'origine est un manga mais fans de Durarara!! rassurez-vous, vous aurez tous les ingrédients inhérents aux histoire de Narita, de la mafia et des gangs, du monde de la nuit, des créatures surnaturelles et un quartier de Tokyo comme terrain de jeu. Ici on n'est pas à Ikebukuro mais à Shinjuku mais qu'importe.

L'histoire nous fait suivre un nécromancien ressuscité dans le corps d'un gamin fraîchement assassiné du nom de Polka, qui va passer tout l'épisode à se perdre et à chercher ses repaires tout en étant poursuivi par son meurtrier qui, forcément, pense avoir loupé son coup.

Ce premier épisode est donc très introductif et c'est peut-être pas si mal, notre héros joue avec les corps de morts avec une image toute relative de la valeur de la vie, mais comment en arrive-t-on à n'être qu'un cerveau dans un bocal ? Clairement dans cette introduction où il est l'antagoniste face à un héros nommé Broyeur de fléau, notre Maître des corps a le mauvais rôle de manière unilatérale et ça cache des choses, il a dû se passer plein de choses avant d'en arriver ici.
D'autant que pour un isekai inversé, l'autre monde de fantasy semble encore bien attaché à ce dernier. Avec un héros ressuscité mais des renvois réguliers au monde magique, Shinjuku va peut-être voir débarquer d'autres créatures surnaturelles ? C'est en tout intrigant.

Sur l'aspect technique ça fait le taf, c'est propre sans être fou, le début fait grincer des dents car le squelette géant est en CG et que sa texture est pas hyper jolie mais ça fait pensé aux parti pris de Millepensée sur So I'm a Spider, So What? où les grosses créatures avaient une animation en 3D et pas le reste. D'ailleurs quand il invoque un dragon, ce dernier est en art traditionnel donc ça semble corroborer mais nous verrons.
L'épisode a un ton plutôt sérieux mais Durarara!! avait un aspect un peu léger et humoristique par moment, on verra si ça reste ou si c'est une série plus premier degré. Le studio derrière est pas forcément très connu du grand public, il s'agit de Geek Toys, une boîte qui a reprise la production de Date A Live à la saison 5 et a produit également le film dérivé, mais on lui doit aussi Plunderer et prochainement on les trouvera derrière l'adaptation de Migi & Dali.
La série est réalisée par Manabu Ono qui n'est pas un inconnu, il a réalisé les dernières saisons de SAO mais aussi Horizon in the Middle of Nowhere, un titre de S.-F. franchement intrigant mais plutôt confus qui date un peu maintenant. Il est également l'adaptateur de la série du papier à l'animation. Comme ça fait lourd comme double casquette, il reçoit l'aide de Takaharu Ôkuma, plus connu comme chara-designer que réalisateur.

C'est un bon premier épisode, faut voir comment ça évolue, mais l'idée de départ est séduisante.


Guillaume Lasvigne
Note :

Un jour, Narita Ryohgo demanda à Chat-GPT d'écrire le scénario d'un MANGA Plus caricatural tu meurs, et la manière dont le dessinateur Fujimoto SHINTA pourrait parvenir à retranscrire cela dans ses illustrations. En résulte Dead Mount Death Play, un seinen édité dans l'Hexagone par Ki-oon et qui a droit depuis peu à son adaptation animée sous l'égide du studio Geek Toys et du réalisateur Manabu Ono (The irregular at magic high school).

Shagrua Edith Lugrid. En lisant ce nom, vous vous imaginez probablement un jeune éphèbe au summum de sa beauté, quasi-mutique parce qu'avec un nom pareil c'est forcément un personnage mystérieux. Peut-être même que vous avez en tête un héros légendaire, considéré comme une « arme secrète » par on ne sait quelle organisation et présenté comme tel par les personnages-témoins, tous déjà au courant mais hey, il faut bien une excuse pour renseigner le spectateur. Et en plus de cela, il est forcément le dernier rempart contre un antagoniste à la taille démesurée, idéalement un nécromancien qui dirige des chevaliers-squelettes qui sortent des flammes ! Bien sûr, les flammes n'ont aucune raison d'être là si ce n'est pour le style et d'ailleurs, elles disparaissent dès le plan suivant. A tout cela, je vous qualifierais de cynique parce que non, Dead Mount Death Play ne présente rien de tout cela. Bon. En fait, peut-être que si, mais si ça se trouve c'est fait exprès, on sait jamais.

Mais surprise, ce n'est pas ce cher Shagrua qui va nous intéresser, mais le fameux nécromancien qui va se retrouver dans notre monde à la suite d'on ne sait quelle manipulation magique. Il se retrouve ainsi à Tokyo dans le corps d'un jeune homme venant de se faire égorger ! Pas banal comme démarrage dans la vie active, mais heureusement la coupable ne tarde pas à se montrer et à finir épinglée contre un mur une fois que notre ressuscité aura compris qu'il peut également utiliser ses pouvoirs dans le Japon contemporain. Retour dans le monde magique, Shagrua se demande s'il a vraiment accompli sa mission. On revient à Tokyo, le bad boy lance une punchline face au cadavre de sa victime, et fin de ce premier épisode plein de promesses de néant.

Rien de neuf sous le soleil donc, mais il faut bien dire que ça passe une fois de temps à autre. C'est étonnamment le cas de cet épisode cliché au possible mais à la réalisation pas forcément incompétente et au récit se suivant sans trop d'ennui. Par plaisir coupable uniquement, curiosité mal placée forcément, mais tous les anime de ce genre n'ont pas cette capacité à tenir le spectateur sans lui faire regarder les stats de son compte TikTok toutes les trois minutes. L'affrontement inaugural fait même cet effort d'une action peu interrompue par les remarques inutiles des protagonistes en dépit de quelques joutes verbales involontairement rigolotes. Pas de quoi nous pousser à vouloir en savoir plus sur la suite de la série, mais assez pour ne pas avoir cette sensation de perdre son temps.


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