Le guide des anime du printemps 2023
Oshi no Ko

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Oshi no Ko ?
Note de la communauté : 4.7



L'histoire

Gorô Amemiya, un obstétricien exerçant dans un hôpital de campagne, n'a d'yeux que pour la sublime Aï Hoshino, une célèbre et talentueuse idole. Au détour d'une rencontre fortuite, la découverte d'un terrible secret va changer leur destin à tout jamais…

Oshi no Ko est diffusé sur ADN le mercredi à 17 h.


Comment était le premier épisode ?

EmmaNouba
Note :

Débuter une série avec un épisode fleuve de 1 h 20, ce n'est pas banal. C'est à l'image de Oshi no Ko, le manga à succès écrit par Aka Akasaka, dessiné par Mengo Yokoyari (six tomes parus chez Kurokawa en France, 11 en cours au Japon). Après Kaguya-sama: Love is War, Aka Akasaka nous entraîne dans le « merveilleux » monde des idoles.
Il était cohérent que le premier volet soit adapté en une seule partie afin que le spectateur n'ayant pas lu le manga comprenne rapidement. D'ailleurs au Japon, l'épisode a été diffusé en salle de cinéma, et l'on comprend, car outre la qualité, le récit est en lui-même déjà un film qui se tient. L'histoire commence vraiment après ce très long prologue extrêmement bien ficelé, réalisé par Daisuke Hiramaki (WATATEN!), sur un script signé Jin Tanaka (One Piece, Sing « Yesterday » for Me). Saluons le chara-design de Kanna Hirayama (Rent-A-Girlfriend) qui respecte parfaitement le trait de Mengo Yokoyari.

Quand commence Oshi no Ko, nous suivons Goro Amemiya, un jeune médecin gynécologue. L'homme vit dans une bourgade dont il n'a jamais bougé. Depuis quatre ans, il est fan d'une idole, la sublime Aï Hoshino, la star du groupe B-Komachi. Il l'a découverte grâce à Sarina, cette petite fille de douze ans qui est décédée. Son rêve était de se réincarner dans l'enfant d'une star.
Même si le temps a passé, Goro adule Aï, comme en hommage à l'enfant. Quand une jeune femme débarque à l'hôpital, enceinte de 20 semaines, la surprise du docteur ne fait que croitre. C'est elle, Aï. Accompagnée de son producteur, Masaya Kaburagi, elle s'est mise au vert. Même si elle est une star naissante, elle qui n'a jamais eu de famille, décide de garder ses enfants. Elle accouche de jumeaux, un garçon et une fille. Le soir-même, le médecin est attaqué par un homme qui espionne la jeune femme. Il est laissé pour mort, son corps ne sera jamais retrouvé. Par contre, son âme ne meurt pas. Ainsi, outre la beauté, la fraîcheur et un talent indéniable, Aï a désormais des enfants cachés, Aquamarine (dit Aqua) et Ruby.

Tout serait d'une banalité affligeante si ces bébés n'étaient pas les réincarnations de Goro et de Sarina (ce que l'un et l'autre découvrirons bien plus tard… ou pas). Voici donc l'idole maman de deux de ses plus grands fans. Les années passent, les enfants grandissent tout comme la célébrité d'Aï. La jeune femme fait tout pour donner bonne figure, mais l'on sent bien que derrière sa frivolité et ses sourires se cache une grande fragilité. Malgré sa beauté et son succès, le bonheur n'est pas un chemin simple pour elle. Pourtant elle peut compter sur le soutien de son producteur, de l'épouse de ce dernier et de ses propres enfants. Les petits ont bien compris qu'ils étaient différents et donnent l'impression aux autres d'être des petits génies. Aqua a un don naturel pour le jeu d'acteur, Ruby montre qu'elle peut désormais danser aussi bien que sa mère. Tous deux ont un brillant avenir devant eux, même s'ils ne connaissent pas leur père.

Quand le drame arrive, Aqua se jure de le trouver. Désormais adolescent, le jeune homme entend bien venger sa mère adorée. L'histoire peut commencer.


Joan Lainé
Note :

Difficile de passer à côté du phénomène Oshi no Ko. Le manga compte 11 tomes au Japon et est en cours de publication depuis 2020 dans le magazine Young Jump. On doit cette œuvre à deux pointures : le scénariste Aka Akasaka (Kaguya-sama: Love is War) et la dessinatrice Mengo Yokoyari (Scum's Wish). En France, alors que l'anime débarque sur ADN avec un premier épisode qui dure 1 h 20, le manga compte pour l'instant 6 tomes publiés aux éditions Kurokawa.

L'adaptation est réalisée par Daisuke Hiramaki au sein du studio Doga Kobo. Un poste qu'il avait occupé pour les anime WATATEN!, Asteroid in Love et Selection Project. La série est composée et scénarisée par Jin Tanaka, que l'on connaît notamment pour son travail d'écriture sur plus d'une centaine d'épisode de One Piece. Concernant le design des personnages de Mengo Yokoyari, il est adapté pour l'animation par Kanna Hirayama, qui travaillait aussi sur Selection Project mais que l'on connaît surtout pour l'anime Rent-A-Girlfriend. Et enfin, concernant la bande-son, elle est composée par Takurô Iga, qui avait également travaillé sur WATATEN!, Asteroid in Love et Selection Project.

Ce premier épisode fait office de long prologue à la série. Difficile d'en faire le résumé tant il se passe beaucoup de choses au sein de cet acte durant 1 h 20. Mais tout de même, tout débute dans une petite ville japonaise lorsqu'un médecin prend en charge une idol de 16 ans dont il est fan depuis qu'il s'occupait d'une jeune patiente - aujourd'hui décédée - elle-même admiratrice de l'idol. Et cette star en devenir, c'est Ai Hoshino, une jeune vedette qui s'apprête à accoucher de jumeaux. À partir de ce point de départ, l'anime part dans plusieurs directions totalement loufoques.

Qu'on se le dise, l'écriture est le point fort de ce prologue d'Oshi no Ko. L'anime multiplie des retournements de situations tellement puissants qu'ils déconstruisent son univers pour repartir sur de nouvelles bases. Il est savamment scénarisé et s'inscrit dans de nombreux genres avec réussite, de la comédie au drame, en passant par le surnaturel. Il est principalement question de réincarnation, ce qui donne lieu à un récit très atypique qui ne ressemble à aucun autre. Et son originalité est sa force principale. On découvre un anime comme on n'en avait jamais vu.

Malgré tout, lorsque l'on parle du monde des idols dans l'animation japonaise, il est difficile de ne pas penser à l'exceptionnel Perfect Blue de Satoshi Kon. Si Oshi no Ko s'en éloigne sur bien des aspects (le ton, le fantastique, les rebondissements), il a quand même quelques points en commun avec son illustre aîné. C'est notamment le cas de ce qui concerne les critiques de l'industrie des idols, de la superficialité et des fans, avec le cas d'un stalker violent et dangereux.

Néanmoins, Oshi no Ko a suffisamment de personnalité pour échapper à l'aura de son illustre aîné. D'autant plus que ce prologue est magnifié par une animation de qualité et des choix de réalisation qui fonctionnent à la perfection. C'est sublime, disons-le clairement. Les designs des personnages sont également soignés et originaux, ce qui augmente considérablement la réussite esthétique de la série.


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