Le guide des anime de l'automne 2024
Demon Lord 2099

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Demon Lord 2099 ?
Note de la communauté : 3.8



L'histoire

Cinq siècles après sa première domination, le légendaire seigneur démon Veltol fait son retour à Shinjuku, la ville-cyberpunk. L'ère de la fusion a façonné une société radicalement différente où, désormais, l'innovation technologique rencontre la magie. Bien qu'il soit tombé dans l'oubli, le démon est déterminé à prendre le contrôle de ce nouveau monde.

Demon Lord 2099 est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Oh c'est pas un isekai ! Enfin presque. Pour une fois nous avons un titre fantasy adapté d'un light novel qui n'est pas un isekai, de une, ne sort pas de Shôsetsuka ni Narô de deux. Très intrigant. Problème, le studio J.C. Staff est à la production, et ils font non pas une, ni deux, ni trois, ni même quatre mais bien SIX SÉRIES cette saison. Un numéro d'équilibriste à ne pas reproduire chez soi, j'ose à peine imaginer les plannings de production. Mais du coup avec autant de projet en cours, il va forcément y avoir des ratés, des titres moins tenu, et ça ne peut pas être Magilumière ni la saison 5 de DanMachi ou leur projet original de l'automne (très sympa par ailleurs, entre Little Witch Academia et L'Atelier des Sorciers) donc il y a des chances que Demon Lord 2099 en fasse les frais.
Pourtant il y a une équipe plutôt sympa, avec Ryo Ando à la réalisation, que nous avions vu sur Freaky Girls, et à l'adaptation Yûichirô Momose qui nous a déjà servi So I'm a Spider, So What?, Infinite Dendrogram et Samidare. Bon c'est pas des projets qui ont eu une prod admirable, c'était même catastrophique pour Samidare, mais c'est pas faute de l'écriture. Est-ce que Demon Lord 2099 sera l'agneau sacrificiel de J.C. Staff pour cet automne ? Nous allons voir ça tout de suite.

En Alneath, les démons et et les hommes se sont fait la guerre pendant des décennies, et puis un jour le roi des démons, immortels, fut vaincu par un héros, un simple humain. Des siècles plus tard, Veltol, roi des démons, sort de son long sommeil et entame sa résurrection. Il débarque en plein milieu d'un Tokyo cyberpunk qu'il ne maîtrise absolument pas. Heureusement, sa fidèle servante Machina, aussi immortelle que lui, sera là pour le guider dans ce nouveau monde où ses anciens alliés ne le sont plus forcément.

Finalement c'est presque un isekai ! On a un roi-démon qui se réincarne dans le futur mais son monde a fusionné avec la Terre et le voilà obligé de s'adapter à ce nouvel environnement où la technologie domine. Et pour cause, les non-humains ont été ostracisés et les immortels exterminés, à l'exception de ceux qui ont réussi à se cacher et à fuir. C'est un postulat de départ intéressant. Ça change comme concept, on est sur de l'urban fantasy de science fiction cyberpunk, c'est surprenant. On a de la magie mixée à du hacking, un monde hyperconnecté avec des implants, des humains augmentés avec des prothèses et des cyber cerveaux, c'est pas Ghost in the Shell mais pour une fois que ça sort du lot ne crachons pas dans la soupe.
Du côté de la réal c'est moyen, y a rien de fou, quelques plans sont pas hyper beaux mais ça se regarde en plissant les yeux. Surtout que niveau compositing c'est assez plat et le Shinjuku du futur ressemble à une parodie de Blade Runner.
Reste les personnages, Veltol pour l'instant c'est un roi déchu qui n'a pas trop d'intérêt, il a du charisme et est très grandiloquent, suffisant. Mais sa seconde Machina a déjà plus de relief, avec une vie à s'adapter à ce nouveau monde, où elle ne domine plus la chaîne alimentaire et se retrouve à bosser comme une prolo pour gagner sa croûte et payer ses factures. Si c'était pas aussi premier degré on pourrait passer à The Devil is a Part Timer, avec son roi démon qui taf à Domac.


EmmaNouba
Note :

1599. Après une longue guerre, le roi démon des immortels Veltol a été battu par le héros, Gram. Quand Machina accomplit le rituel et réveille Veltol, 500 ans ont passé et le monde qu'il a voulu conquérir n'existe plus. Les univers de son monde magique, le royaume d'Alneath et de la Terre ont fusionné, la nouvelle société a ensuite réalisé un bond technologique.
Ce premier épisode passe d'un univers fantastique médiéval à un environnement cyberpunk. Bien décidé à reprendre le pouvoir, Veltol va devoir comprendre le monde qui l'entoure et reprendre rapidement ses marques. Il compte sur son bras droit Marcus pour reprendre sa couronne. Ce dernier est désormais à la tête d'un groupe industriel, IHMI. Il n'a aucunement l'intention de l'aider et va même le jeter dehors manu militari. Pendant que son maître était « endormi », il n'a pas perdu de temps : il a inventé un système, le Familia, une puce permettant à n'importe qui de générer instantanément des sorts. La magie à portée de tous, c'est la raison de sa richesse et de sa puissance. Tout le monde en est équipé. Tous sauf ceux ayant de puissantes capacités comme Veltol. Il va pouvoir compter sur le soutien indéfectible de Machina, une immortelle qui lui est totalement dévouée. Pour mener sa mission à bien, il va commencer par constituer une troupe. Comme il voit le mana négatif des gens, gageons qu'il va s'entourer des renégats telle qu'une jeune hackeuse qui s'amuse à pirater les écrans géants qui couvrent les grandes tours de Tokyo.

Un premier épisode étonnant avec un très long flash-back introductif. Malgré le fait qu'il soit immortel, le héros, tel un beau au bois dormant, quand il reprend ses esprits, est totalement à côté de la plaque. Même dans la ville, il semble perdu, petit, noyé dans la foule. Le récit joue avec ce décalage entre ce personnage harnaché tel un chevalier maléfique et le fait que tout le monde peut le contrer. Il commence d'ailleurs mal sa réintégration, en pensant pouvoir faire un coup d'éclat en plein Shinjuku. Le malheureux n'a pas les codes de cette nouvelle société. Heureusement que sa guide Machina est là.

Produit par J-C Staff, cette adaptation éponyme de la série de lights novels de Daigo Murasaki, déclinée en manga avec Yutaka Sakurai, est réalisée par Ryo Ando (qui a notamment travaillé sur 86, Food Wars!), en collaboration avec Kai Hasako (Prima Doll), Yūichirō Momose signant le script. Ryōsuke Nigawa et Sōta Suwa (Reign of the Seven Spellblades) proposent un chara-design délicat qui s'inscrit parfaitement dans la direction artistique et les décors de Kentaro Izumi (One-Punch Man).

Si le récit de Demon Lord 2099 n'est pas d'une originalité débordante, la qualité de l'animation et l'humour de ce premier épisode intriguent et donnent vraiment envie de suivre le chemin de Veltol, qui ne sera pas si simple. L'autre bon point vient aussi de ce mélange peu banal de fantaisie et de cyberpunk très bien rendu à l'image qui charmera les amateurs de science-fiction.


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