Jellyfish Can't Swim in the Night

Episode 3

On n'a pas fini de louer les qualités de Jellyfish Can't Swim in the Night, même si une en particulier retient l'attention cette semaine. Il s'agit d'un aspect toujours très peu évoqué lorsque l'on parle d'animation japonaise, et pourtant fondamentale et largement malmené dans les productions contemporaines : l'art du compositing.

De mémoire récente, Wonder Egg Priority était la dernière à avoir magnifié ce point précis. Jellyfish Can't Swim in the Night a des forces évidentes, mais celle d'intégrer de manière si homogène, si harmonieuse les personnages avec leurs environnements est de toute évidence l'un de ses plus grands talents. C'est peut-être le signe le plus manifeste de la maîtrise technique de la série, toujours impeccable et qui se double en plus ici d'un joli écho thématique. On parle bien sûr du personnage de Kiwi, ostracisé du fait de son enthousiasme jugé excessif et de sa passion pour la pop culture. Représentée à l'écran comme l'archétype du hikikomori largement véhiculé par l'industrie depuis des lustres, rejetée par le monde qui l'entoure, la jeune fille suscite pourtant une émotion par la capacité de la mise en scène à traduire par l'image l'intensité de sa solitude existentielle. Toujours en suggérant visuellement son appartenance au monde et ce, en dépit d'une évolution simple, voire simpliste du personnage.

Bref, Jellyfish Can't Swim in the Night semble établir sa mise en scène comme une porte de sortie aux maux de ses personnages. On ne ressent pas cela tous les jours !

Note :

Jellyfish Can't Swim in the Night est diffusé sur ADN.