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Le Japon envisage de lever l'état d'urgence à Tokyo en début de semaine prochaine
posté à par Jennifer Sherman
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Le Japon envisage de lever l'état d'urgence dans la zone métropolitaine de Tokyo en début de semaine prochaine. La capitale n'a en effet recensé que trois nouveaux cas de COVID-19 ce vendredi, soit le nombre le plus bas de ces deux derniers mois.
Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, a révélé que les critères permettant de lever l'état d'urgence avaient été atteints. Les professionnels surveillent la situation en s'appuyant sur sept indicateurs – l'un d'eux porte sur le nombre de nouveaux cas. Le gouvernement impose un nombre maximal de 0, 5 nouveau cas pour 100 000 personnes sur une semaine. Vendredi, on recensait au Japon le nombre total de 5 136 diagnostiqués positifs au COVID-19.
Le gouvernement de Tokyo a d'ores et déjà préparé un plan de « réouverture » de sa ville en trois phases. La première, après avoir levé l'état d'urgence, permettra la réouverture des musées, des installations sportives, des écoles et autres lieux publics – mais les spectateurs n'auront pas accès aux places assises avant que la deuxième phase ne soit atteinte. Les restaurants et bars devaient fermer avant 20 h 00, et il leur sera désormais demandé de fermer avant 22 h 00.
Lorsque le gouvernement aura décidé que les conditions sont suffisamment bonnes, les cinémas et salles de spectacles, les auto écoles, les salles d'exposition et de réunions, les commerces « non-essentiels » de biens et de servies et autres organismes similaires pourront ouvrir lors de la deuxième phase. Ensuite, les salles d'arcades, parcs de jeux, espaces à pachinko, manga cafés, et autres espaces de jeux seront de nouveau ouverts lors de la troisième phase. Lors de celle-ci, les restaurants et bars pourront rester ouverts jusqu'à minuit.
Le nombre de « visiteurs » maximum autorisé lors de la première phase sera de 50, il s'élèvera à 100 lors de la deuxième phase, puis à 1000 à la troisième. Nuançons toutefois ce programme : le gouvernement a demandé aux établissements proposant du divertissement (salles de concerts, restaurants à thème, karaoké, salles de sport, et tout autres bâtiments représentant un risque de cluster) de rester clos au cours de ces trois phases.
Les préfectures de Kanagawa et d'Hokkaido n'ont pas encore atteint les critères. Les autres préfectures voisines de Tokyo, celles de Chiba et Saitama, en revanche, ont réussi. Tokyo, Kanagawa, Chiba, Saitama et Hokkaido sont toujours en état d'urgence à l'heure de cet article. Le gouvernement a annoncé jeudi lever l'état d'urgence dans les préfectures d'Osaka, de Kyoto et de Hyogo. Shinzo Abe, le premier ministre, a instauré l'état d'urgence à Tokyo, Kanagawa, Saitama, Chiba, Osaka, Hyogo, et Fukuoka entre le 7 avril et le 6 mai. Le gouverneur de Kyoto, Takatoshi Nishiwaki a émis la demande au gouvernement d'inclure son territoire sous cet état d'urgence le 10 avril. Hideaki Ômura, gouverneur de la préfecture d'Aichi, a émis cette même demande le 16 avril – avant de le déclarer, indépendamment, le 17 avril. Hokkaido a levé l'état d'urgence – qui était actif depuis trois semaines – le 19 mars avant de le déclarer à nouveau le 12 avril.
Abe a annoncé le 16 avril que le gouvernement national avait allongé la période de l'état d'urgence, sur l'ensemble du territoire, jusqu'au 6 mai, suite à une réunion avec un panel d'experts de la santé. L'état d'urgence a été rallongé une nouvelle fois jusqu'au 31 mai, mais la semaine passée 39 des 47 préfectures du pays ont été libérées de cet état d'urgence. Les préfectures de Tokyo, Osaka, Kyoto, Chiba, Saitama, Kanagawa, Hyogo et Hokkaido restent pour l'instant concernées par l'état d'urgence.
En date de vendredi, le Japon recensait 16 543 cas (sans compter les 712 malades du navire Diamon Princess) pour 814 décès (sans inclure les 13 décès de l'équipage).