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Cour de Tokyo : poster les dialogues d'un manga sans autorisation représente une violation des droits d'auteur
posté à par Alex Mateo
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Le tribunal du district de Tokyo a statué ce vendredi que poster sans autorisation le texte des dialogues d'un manga était considéré comme une violation des droits d'auteur. Shogakukan avait demandé des informations à un serveur hébergeant un « site spoilers » concernant une personne ayant posté presque l'entièreté du texte de dialogue d'un manga, sans autorisation, entre janvier 2019 et mai 2020. Maître Yoshiaki Shibata a déclaré que les actes de cette personne constituaient une violation des droits d'auteur de reproduction et de transmission publique ; et le tribunal a ordonné que les informations de ladite personne soient communiquées à Shogakukan.
Alors que la maison d'édition plaide que le site en question héberge également des images du manga Kengan Omega de Yabako Sandrovich (ci-contre), le verdict de ce vendredi de la cour ne concerne que la publication non autorisée des textes issus de 63 chapitres. Les maisons d'édition ont déjà entrepris des actions en justice contre certains individus qui ont partagé des images sans autorisation. L'avocat de la maison d'édition décrit la décision du tribunal sur la large copie des dialogues comme étant « historique ».
Le département éditorial de l'application Manga ONE de Shogakukan, qui sérialise le manga susmentionné, a déclaré que les sites de spoilers étaient devenus un problème sérieux et que des mesures pour luter contre la violation des droits d'auteur allaient être entreprises pour, justement, protéger les auteurs. L'avocat de Shogakukan a déclaré que les sites pirates étaient plus consultés par les internautes en raison de la pandémie de la COVID-19 qui les contraint à rester cloitrés chez eux.
Kodansha a commencé à entreprendre des procédures judiciaires à l'encontre de « plusieurs comptes & individus », afin d'éviter la mise-en ligne et les fuites potentielles du dernier chapitre de L'Attaque des Titans de Hajime Isayama. L'éditeur du manga a précisé ce mardi que la société travaillait afin d'éviter la moindre fuite, d'images comme de texte, et que des poursuites seraient engagées « en dépit du pays d'origine »
Pour rappel, Sandrovich a lancé son manga Kenga Ashura, illustré par Daromeon, sur l'application Manga ONE en 2012, et l'a conclu en août 2018. Un nouvel arc est sorti en janvier 2019 sur la même plateforme.