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Hikaru Kondo, fondateur du studio ufotable, condamné avec sursis après son évasion fiscale

Le Tribunal du district de Tokyo a rendu son verdict : Hikaru Kondo, fondateur, directeur représentant et présidant du studio ufotable a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi sur l'impôt sur les sociétés et la loi sur la taxe à la consommation, en omettant de payer 138 millions de yens d'impôts. Il est condamné à 20 mois de prisons, mais la condamnation est suspendue pendant trois ans – au cours desquelles, sans récidive, il ne purgera pas sa peine.

Le tribunal a déclaré que l'épouse de Kondo, qui agissait en tant que comptable pour l'entreprise, avait été réticente quant à la falsification des déclarations de revenus de l'entreprise ; mais le fait que Kondo a insisté témoigne d'une « forte intention » de commettre la fraude. Sur le site du studio, une déclaration reconnaissant la peine a été publiée – on peut également y lire un message d'excuses adressé aux fans et aux personnes concernées. Il est également précisé que cet incident sera une manière d'aller de l'avant, sur plan de production plus durable, qui restera dans les limites légales.

Kondo a reconnu les charges dont il fait l'objet : violation de la loi d'imposition sur les sociétés et de la loi sur la taxe de consommation : en payant pas les 138 millions de yens de taxe à l'occasion d'une audience préliminaire au Tribunal de Tokyo, le 17 septembre. Au cours de cette même séance, il a présenté des excuses, reconnaissant qu'il pensait que son évasion fiscale « ne causerait pas de problème » à ufotable.

L'accusation a indiqué, dans sa déclaration liminaire, qu'ufotable et Kondo avaient caché une partie des revenus des cafés et des marchandises de l'entreprise de 2015 à 2018 dans le but de lutter contre les futurs ralentissements de leurs affaires. Le studio aurait caché environ 441 millions de yens de revenus.

Après l'inculpation formelle de Kondo et d'ufotable le 9 juillet, le studio a reconnu les faits émis par le bureau du procureur de Tokyo et a assuré que la société avait déjà déposé une déclaration de revenus corrigée et payé le montant approprié.

Les précédents rapports varient légèrement quant au montant total dû par le studio : l'ancienne accusation de juillet faisait mention de137 millions de yens ; tandis que la précédente rapportée par le Mainichi Shimbun en 2020 mentionnait 139 millions de yens. Il est aujourd'hui question de 138 millions de yens.

D'après de précédents rapports rédigés par le Mainichi Shimbun, l'année passée, Kondo aurait caché environ 30 % des recettes de certains des restaurants à thème de Tokyo et cacher l'argent dans un coffre-fort privé. Ces documents indiquent que le studio aurait dû, au moment où l'enquête était en cours, payer plus de 139 millions de yens d'impôts.

Le Weekly Bunshun Digital de Bungeishunju révélait en avril 2019 que le studio devait 400 millions de yens en taxe – d'après une source Bureau Régional des Impôts de Tokyo. Le rapport soulignait que le studio était soupçonné d'avoir détourné des fonds collectés lors d'une vente aux enchères pour le tremblement de terre de 2011 de Tôhoku – ce qui représente une violation du code pénale, passible d'une peine d'emprisonnement de dix ans. Le Bureau Régional des Impôts de Tokyo avait mené une perquisition dans les bureaux d'ufotable en mars de cette même année dans le cadre d'une enquête, mais n'aura finalement déposé aucune plainte.

Suite à cela, Kondo a démissionné de son rôle de président du comité exécutif de Machi Asobi, l'événement de Tokushima dont ufotable était alors le principal organisateur, en mai 2019.

Pour historique, rappelons que Kondo a fondé ufotable en 2000, et le studio est particulièrement célèbre pour ses adaptations en anime issues de la franchise Type-Moon's Fate. Ainsi on peut citer Fate/Zero, Fate/stay night: Unlimited Blade Works, la trilogie en cours de production Fate/stay night: Heaven's Feel (dont le troisième est dernier opus est retardé par le COVID-19), The Garden of Sinners et Katsugeki: Touken Ranbu. Le studio est également derrière l'anime Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba sorti le 6 avril 2019, et le film qui le suit : Demon Slayer – Kimetsu no Yaiba – le film : le train de l'infini.

La société vend également un certain nombre de produits dérivés des séries qu'elle produit, et fait également tourner des cafés vendant ce merchandising.

Sources : TV Asahi News, ufotable via Otakomu