My Hero Academia: Heroes Rising

par Pa Ming Chiu,
Voulez-vous définitivement définir votre édition comme Français ? oui

La classe 1-A est actuellement en stage sur la petite île de Nabu. L'endroit étant plutôt paisible, nos apprentis héros n'ont que des tâches quotidiennes assez simples à accomplir pour aider les locaux. Un jour, Deku fait la rencontre d'un jeune garçon qui rêve lui aussi de devenir un héros à même de combattre les super-vilains. Malheureusement pour lui, il n'a pas un alter offensif mais de soin. Par ailleurs, sa sœur très protectrice n'apprécie guère ses idées de grandeur et craint que l'influence de Deku et ses amis ne soit néfaste. Elle essaye alors de piéger nos héros pour démontrer que ces derniers ne sont pas fiables et dignes de confiance.
Pendant ce temps, un nouveau groupe de super-vilains émerge et Nine, leur leader, a un alter qui ne manque pas de rappeler celui de All for One... Les héros professionnels ne parviennent pas à leur mettre la main dessus et All Might étant à la retraite, la situation est tendue.
Intéressé par l'alter du jeune garçon de Nabu, Nine dirige son équipe vers l'île…

Nous avons là un film typique des adaptations cinématographiques de shônen qui peut donc être vu comme un long épisode spécial (presque 2 h quand même). L'histoire prend place dans la timeline officielle mais ce qui s'y déroule n'a aucune conséquence au long terme sur l'univers et les personnages.
Et c'est finalement là que réside le principal souci de ce type de films. On sait à l'avance qu'il n'arrivera rien aux personnages principaux. Ils ne sont pas en danger et ne peuvent pas non plus évoluer dans ce cadre. Il faut juste accepter ce côté balisé et prévisible et se dire qu'on est là pour le fan service. Et de côté-là, force est de reconnaître qu'on est servis. Le prétexte du stage pour isoler les élèves a déjà été utilisé dans le manga mais fonctionne quand même à nouveau, les enjeux et l'ambiance étant différents. Le setup des personnages est aussi plus réjouissant ici, tous les élèves de la classe étant cette fois de la partie.

S'il est évidemment préférable de connaître déjà l'univers pour mieux en profiter, il est cependant tout à fait possible de voir le film en parfait profane, les grandes lignes étant bien réexposées. Il y a néanmoins d'autres petites ombres au tableau sur le plan narratif. Les gamins sont un peu sous-exploités et on aurait aimé voir leurs alters utilisés de manière maligne. En outre, c'est somme toute logique mais les nouveaux méchants ne sont pas aussi bien développés que ceux de l'Alliance des super-vilains et leurs motivations oscillent entre le nébuleux et le caricatural. Leurs alters sont en revanche intéressants et il ne faut pas oublier que la singularité de My Hero Academia repose beaucoup sur ce concept de pouvoirs très diversifiés façon X-Men ou Jojo's Bizarre Adventures.
A ce titre, tous les élèves de la classe ont leur moment de gloire et c'est déjà un tour de force de réussir à mettre en avant autant de personnages à la fois.

Pour ce qui est de la réalisation, les premières minutes ne sont pas forcément rassurantes avec une overdose de CGI pas bien masquée, mais le studio Bones a le bon goût de ne plus trop en abuser ensuite. A part ça, les dessins sont soignés, la colorimétrie est belle et dès que les hostilités démarrent, c'est la fête du sakuga ! La mise en scène et l'animation sont alors ébouriffantes, et le tout est magnifié par les habituelles compositions ultra épiques et galvanisantes de Yuki Hayashi (l'autre champion du genre avec Hiroyuki Sawano).

Au final, on a donc un film sans surprises, sans prise de risque, mais qui remplit parfaitement son contrat : mettre la banane avec ses valeurs positives et ses inspirantes démonstrations d'héroïsme.


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