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Toshio Suzuki explique comment il a convaincu Hayao Miyazaki d'autoriser la diffusion de ses films sur Netflix

posté à par Kim Morrissy
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D'après Toshio Suzuki, cofondateur du Studio Ghibli, Hayao Miyazaki n'utilise ni smartphone ni ordinateur. En dépit de cela, il a réussi à le convaincre d'accepter la requête de Netflix de diffuser leurs films, une manière de financer le prochain film en production, Kimi-tachi wa Dô Ikiru ka, qui n'est avancé qu'à 15, 5 % après trois ans et demi de travail.

Le Huffington Post Japan a révélé que Suzuki s'était rendu à un événement samedi dernier au HMV&BOOKS SHIBUYA samedi dernier dans le cadre d'un hommage au premier photo book du musée Ghibli. Après son discours sur l'ouvrage, il a été demandé à Suzuki avait changé sa politique quant au streaming de ses œuvres.

« Le film sur lequel Hayao Miyazaki travaille va prendre un certain temps avant d'arriver à son terme. En conséquence, sa production va également coûter beaucoup d'argent. Je lui ai donc dit que nous serions capables de couvrir les coûts de productions en acceptant cette offre ; ce à quoi il a répondu que « dans ce cas, nous n'avons pas le choix. » ». « Miyazaki, voyez-vous, ne connait pas grand-chose des systèmes de VOD comme Netflix. », a-t-il poursuivi. « Il n'utilise ni ordinateur, ni smartphone, alors quand je lui ai parlé de la diffusion en streaming, cela ne lui a pas évoqué grand-chose. J'en ai donc profité. »

Suzuki a finalement expliqué que s'il avait choisi Netflix, à l'instar d'autres plateformes, c'est parce que l'œuvre sur laquelle est penchée Miyazaki ne ressemble nullement à ce qui a déjà été produit par le studio dans le passé. « je fais partie de la génération de l'après-guerre, de cette génération qui aime les nouvelles choses. Et nous aimons les machines. Avec Netflix, nous avons atteint le stade où des services de diffusion en streaming sont en mesure de créer des films complètement nouveaux. Je pense que c'est intéressant. Dans le même temps, Ghibli est en train de développer quelque chose que nous n'avons jamais fait par le passé. Coupler cette réalisation au partage de nos œuvres, pour la première fois, en streaming, est à mon sens une bonne chose. Pour les personnes qui font des films, les cinémas et DVDs sont importants, mais je crois que le streaming l'est également. »

Netflix, le Studio Ghibli et Wild Bunch International ont annoncé en janvier que Netflix proposerait 21 films du studio sur Netflix, à l'exception des Etats-Unis, du Canada et du Japon (où les titres sont accessibles via Apple TV, Amazon VOD, Vudu, Google Play, Sony, Microsoft et FandangoNOW grâce à GKIDS et HBO Max). Les films seront disponibles avec des sous-titres dans 28 langues différentes et dans 20 langues pour les doublages.

Le studio était plutôt réfractaire à ce système de diffusion. En 2018, GKIDS révélait que le studio « n'était pas désireux de proposer leurs films au format digital, qu'il s'agisse de téléchargement ou de streaming. » Suzuki a également expliqué, très clairement, que le Studio N'était pas en quête de « croissance perpétuelle », même après la création de titres à succès.

Source : Huffington Post Japan (Aya Ikuta)


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