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Un nouveau système de facturation pourrait mettre à mal la vie privée des artistes au Japon

Le Japon va implanter un nouveau système de facturation en octobre 2023 qui déplait particulièrement aux membres de l'industrie créative qui utilisent un pseudonyme. En effet, ce système de facture ne peut être « vérifié » que par l'usage des noms réels – et ceux-ci pourront être consultés par le public via une base de données nationale. Ceci est particulièrement problématique pour les personnes qui souhaitent garder leur véritable identité secrète – on pense notamment aux mangakas et aux YouTubeurs Virtuels.

Jusqu'à présent, le ministère japonais des Finances n'a fourni que peu de détails sur la manière dont le système fonctionnera pour les professions avec beaucoup de pseudonymes. Le 8 octobre, le Groupe de liaison des citoyens pour la justice fiscale (dirigé par l'avocat Kenji Utsunomiya) a soumis des questions au ministère des Finances ; les réponses, telles que rapportées par Shueisha Online samedi, n'étaient guère prometteuses.

Les opposants à la réforme soutiennent que ce système favorise la commodité des grandes entreprises plutôt qu'à la vie privée des individus. Bien qu'il soit volontaire de déposer des factures vérifiées, les pigistes (que l'on appelle aussi travailleurs freelnace) sont fortement incités à participer au système afin de conserver leur travail. Le système soumettra également les factures à la taxe à la consommation, ce qui alourdira la charge des indépendants et des propriétaires uniques qui opéraient auparavant sous un statut d'exonération fiscale.

Voiction, groupe de défense des comédiens de doublage, s'oppose au dit système de facturation. Une pétition Change.org compte plus de 83 000 signatures au moment de cet article.

Source : Shueisha Online (Jun Inukai)