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La chanteuse Mayu Tomita poursuit la police de Tokyo en justice

Mayu Tomita, chanteuse et parolière, a déposé mercredi plainte à l'encontre de la police de Tokyo en réponse à l'agression au couteau dont elle a été victime en 2016. Elle réclame 76 millions de yens (environ 623 975 €) de dédommagement au gouvernement métropolitain de Tokyo, à son agresseur, et à son agence.

L'attaque dont elle a été victime lui a laissé des séquelles puisqu'elle souffre de cécité partielle. Elle a également des difficultés pour manger et respirer, et doit subir des interventions chirurgicales tous les six mois. Elle souffre du syndrome de stress post-traumatique (PTSD).

Elle reproche à la police de ne pas l'avoir protégée malgré les inquiétudes qu'elle avait exprimées au regard de Tomohiro Iwazaki, un fan insistant – l'auteur de son agression. Montrant une véritable obsession, l'individu ne cessait de lui écrire des messages sur ses réseaux sociaux et lui envoyait des cadeaux – qu'elle a lui a renvoyés. Suite à ce geste, Iwazaki a commencé à se montrer agressif dans ses messages, allant même jusqu'à la menacer de mort. Début mai 2016, l'artiste est allée à la police relater les événements. Elle déclare qu'elle a très spécifiquement dit qu'elle était « menacée de mort ».

Iwazaki a attendu l'artiste, plus tard au cours de ce moi, près d'une salle de concert où elle était en représentation et l'a poignardée environ 60 fois. Laissée pour morte, elle a souffert de terribles blessures – notamment à la poitrine et dans le cou. Elle n'a repris conscience qu'en juin 2016.

Peu après l'attaque, la police a remis en cause le fait qu'elle soit venue demander de l'aide. Il est attendu que les avocats de la chanteuse mettent en lumière le manque de considération témoigné par la police quant aux menaces reçues par la jeune fille, échouant donc à la protéger. Elle avait informé la police de son concert mais aucun agent n'y avait été affecté pour assurer sa protection. En plus de cela, elle accuse également son agence de ne rien avoir mis en œuvre pour assurer sa sécurité.

La police ne peux s'exprimer concernant cette attaque en justice car « aucune plainte écrite n'a été reçue ». Notons toutefois que des mesures ont été prises depuis afin d'éviter qu'un accident similaire ne se reproduise, et que leur défaillance est prise très au sérieux.

Iwazaki, inculpé pour tentative de meurtre, purge une peine de 14 ans et six mois.

Source : The Asahi Shimbun (Ryujiro Komatsu, Kayoko Sekiguchi)