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Ken Akamatsu occupe désormais un siège à la Chambre des conseillers

posté à par Egan Loo
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Nous apprenions hier que le Parti Démocratique Libéral (LDP) avait ermporté suffisamment de voix lors de 26e élection de la Chambre des conseillers, au Japon, pour que Ken Akamatsui, mangaka, puisse occuper un siège. Ce dernier, dans un poste Twitter, a souligné qu'il était le premier auteur de mangas dans la législature japonaise (certains écrivains ont déjà occupé ce poste, comme notamment Akiyuki Nosaka, à qui l'on doit le classique La tombe des lucioles).

Akamatsu a obtenu un siège dans le district proportionnel de la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Chambre des représentants du Japon. Au lieu de représenter un district lié à une localité spécifique, il représentera le PLD à l'échelle nationale. Il a fait campagne en personne dans les 47 préfectures du Japon.

Il annonçait en décembre dernier son intention de se présenter. Son objectif est de protéger la liberté d'expression. Il a conclu son manga UQ Holder! Magister Negi Magi! 2 en février, lors de sa campagne.

Akamatsu a plongé dans la politique en 2011 lorsqu'il a mis en garde contre les changements de la loi japonaise sur les Copyright qui « détruirait » les œuvres dérivées (doujin). Kansaku Fukui, avocat et professeur à l'Université Nihon, a écrit un essai sur les pourparlers en cours sur l'accord de partenariat transpacifique (TPP) qui a suscité les remarques d'Akamatsu. L'artiste a continué à vocaliser ses inquiétudes les années suivantes.

En 2013, Akamatsu s'est joint à d'autres créateurs pour s'opposer au LDP et à l'amendement proposé par ses partenaires aux lois sur la pédopornographie. Selon les opposants au projet de loi, les projets initiaux ne faisaient pas de distinction entre la pornographie mettant en scène de vrais enfants et les images d'enfants. Akamatsu s'est rendu à la Diète et au siège du LDP pour exprimer son inquiétude, et le projet de loi final a été adopté en 2014 sans interdiction explicite des anime et des mangas.

En 2019, Akamatsu et le reste de la Japan Cartoonists Association ont officiellement exprimé leurs préoccupations concernant le projet d'un sous-comité gouvernemental visant à étendre la portée de la loi sur les Copyright. Le téléchargement d'images, d'illustrations et de photographies animées publiées illégalement sur des blogs personnels et des comptes Twitter aurait également été illégal, tout comme le copier-coller des paroles de chansons. Le changement proposé ne se limiterait pas au téléchargement direct des images elles-mêmes – prendre des captures d'écran de médias téléchargés illégalement serait également contraire aux nouvelles lois proposées.

Cette année, Akamatsu a qualifié les critiques de l'organisation mondiale pour l'égalité des sexes ONU Femmes de « pression externe » pour réglementer la « liberté d'expression du Japon, en particulier pour les mangas, les anime et les jeux » et a ajouté qu'une telle pression n'est pas nouvelle. Il a expliqué que de telles réglementations devaient être abordées avec rationalité et ne pas être respectées simplement parce qu'une partie extérieure l'exige. La définition d'Akamatsu de « pression externe » ne signifie pas nécessairement « en dehors du Japon ». Il a utilisé la suppression des messages d'intérêt public mettant en vedette Virtual YouTuber Tojou Linka comme exemple.

Akamatsu a lancé en 2008 sa librairie digitale J-Comi, et une version béta-teste du site est arrivée en 2010. Il y avait initialement partagé les 14 tomes de son manga Love Hina, gratuitement, avec six pages de publicité et aucune gestion des droits numériques (DRM) pendant un mois pour tester la viabilité du modèle économique. Les maisons d'édition japonaise Shueisha et Kodansha ont commencé à collaborer avec le site en 2010. L'année suivante, le site a gagné en popularité en publiant le me manga Oku-sama wa Shôgakusei de Seiji Matsuyama – titre que Naoki Inose, vice-gouverneur de Tokyo à l'époque, avait nommé comme exemple des titres à censurer via la nouvelle ordonnance de Développement d'une Jeunesse en Pleine Santé. Bien que le site n'a jamais été disponible qu'en japonais, une version béta en anglais (et autres langues étrangères) a ouvert pour une sélection de titres, en 2011.

Akamatsu et GyaO!, subsidiaire de Yahoo! Japan, ont ensemble fondé J Comic Terrace en 2015. Akamatsu déclarait alors : « j'ai créé J-Comi avec pour objectif de détruire le piratage, mais comme je sérialise [des œuvres] à un rythme hebdomadaire, il y a certains éléments que je ne peux pas gérer. GYAO m'a contacté avec une proposition d'injection de capital et une proposition d'aider pour gérer le projet. »

L'artiste a lancé son manga UQ Holder! Magister Negi Magi! 2 (sous le titre UQ Holder!, dans le Weekly Shônen Magazine de Kodansha, en août 2013 au Japon. Le titre a été transféré en octobre 2016 dans le Bessatsu Shônen Magazine sous le titre qu'on lui connait aujourd'hui – le présentant alors comme la suite de Negima!.

Source : Comic Natalie


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