Le guide des anime du printemps 2019 - Midnight Occult Civil Servants

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Midnight Occult Civil Servants ?
Note de la communauté : 3.8



Qu'est-ce que c'est ?

Miyako Arata est un fonctionnaire tout nouvellement affecté au Service des Contrats Nocturnes. Il existe dans chacun des 23 arrondissements de Tokyo un service qui s'occupe des litiges paranormaux et des accidents liés aux événements occultes. Arata est le seul humain capable de comprendre les langages non-humains, pouvoir qui rappelle celui d'un certain occultiste très célèbre… Midnight Occult Civil Servants est adapté d'un manga et est diffusé sur ADN, le dimanche à 18 h 30.

Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire

Note :

Pas forcément copain avec le studio LIDEN FILMS, surtout après m'avoir fait espérer avec Specs Ops Asuka la saison précédente, j'accueille cette nouvelle production avec des pincettes. Toutefois si ça propose de suivre du simili-Kitaro, j'admets volontiers y offrir une oreille attentive. Et c'est le cas. Midnight Occult Civil Servants est l'adaptation du manga de Yôko Tamotsu, réalisé par Tetsuya Watanabe. Et mine de rien ça a son importance parce que Watanabe est surtout réalisateur 3D. Et de la CG il y en a dans Midnight Occult. Un paquet.

C'est tout un studio extérieur qui s'en est occupé, Graphinica, connu pour être derrière quelques séries en 2D dont Jûni Taisen - Zodiac War et qui possède un pôle 3D ayant bossé sur Girls und Panzer ou Your Lie in April. Autant dire que pour marier les deux types d'animation il fallait bien quelqu'un qui les comprennent en profondeur. Watanabe est donc tout trouvé pour la tâche. Ajoutons à cela le prometteur scénariste Tatsuto Higuchi responsable de l'incroyable et remarquée série Revue Starlight et nous avons une équipe de plutôt bonne augure. Voyons ce que ça vaut !

Arata, jeune fonctionnaire fraîchement sorti de l'école est embauché dans une équipe de fonctionnaire de nuit dans le quartier de Shinjuku. Tous des bishô en puissance ! Tellement bishônen que même Arata va confondre un de ses nouveaux collègues avec une femme. Une fois les présentations effectuée, il serait temps de se mettre au boulot. Mais quel est-il ? Arata a signé mais il ne sait en réalité par ce qu'il l'attend. Le voilà parti avec ses nouveaux compagnons pour le parc impérial de Shinjuku. En chemin, Kyôichi et Theo lui posent une question pour le moins originale. A t-il déjà vu un yôkai, un démon ou un ange ?

Pas posée par hasard bien entendu, puisque, comme va le découvrir Arata, les humains ne sont pas seul sur terre. Les créatures du folklore sont bien réelles, cachées parmi nous à ceux qui n'y font pas attention. Réguler les Autres, c'est le nouveau job d'Arata et ses aînés. Seulement, comment régler des soucis avec une société parallèle quand on est incapable de se comprendre ? Car oui, cette drôle de brigade emploi des moyens de dissuasion proche de la BAC. On se comprend pas et tu as un look qui me fait peur ? BIM Lacrymo ! Arata, lui, découvre ce même soir qu'il a un don de plus qui lui permettra peut-être de régler les différends entre les deux mondes d'une autre manière.

Oui, c'est vu et revu, la médiation entre deux univers qui ne se comprennent pas c'est un classique. La version joli garçon (parce qu'il s'agit d'un shôjo à l'origine) à pas grand-chose de plus à offrir. Techniquement c'est un peu à la ramasse, si le chara-design est correct, l'animation est vraiment au strict minimum, la majeure partie des plans sur des Autres sont fait en CGI ! Une CGI qui fait tâche tant elle semble datée, la texturisation détonne du reste de l'oeuvre. C'est dommage car on accroche plutôt bien aux personnages et à leurs dynamiques. Leurs relations sont convaincantes et on veut voir ce que va offrir cet univers. Mais pour le sakuga il faudra repasser.


Bruno De La Cruz

Note :

C'est le douloureux visionnage de cette nouvelle saison de simulcasts. Souvenez-vous que mes chroniques prennent l'angle du jugement technique (réalisation, animation, production...), laissant à mes collègues le soin de jauger le fond.

Et en matière de prouesse technique, Midnight Occult Civil Servants est vraiment proche du néant. Ne faisons pas injure à l'équipe du studio LIDEN FILMS, le résultat n'est pas un accident industriel, ou le fruit d'une production foirée. Serait-elle donc juste le résultat d'une structure limitée ? Non ! En remontant un tout petit peu la pendule de LIDEN FILMS (sans aller jusqu'au chouette Arslan Senki), on se souvient de la très belle adaptation de Hanebado!, cet anime sportif très intéressant et bien foutu. Magical Girl Spec-Ops Asuka n'était une orgie visuelle, mais il y avait quelques efforts. Des lors, l'idée de Midnight Occult Civil Servants n'est pas du tout accompagnée de la même ambition. On pourrait presque parler de commande alimentaire.

Soyons clair, la série a la plastique la plus “random” possible : c'est plat, l'animation est minimaliste, la direction artistique générique, et le trait de l'auteure Yoko Tamotsu n'est pas du tout respectée (oui, s'agit d'un shôjo à l'origine, inédit en France). Je vais être honnête, il n'y a rien de d'intéressant à sortir du lot, si ce n'est les OST d'Evan Call, qui s'est fait un nom aux yeux des fans d'animation via Violet Evergarden (il a aussi travaillé sur Big Order et Bodacious Space Pirates). Par ses compositions, il parvient à donner un peu de tension à des enjeux totalement absents (ou mal exploités, c'est selon). L'autre bon point, il est à donner à l'opening, celui-ci étant une citation pure et simple, par ses couleurs, aux couvertures du manga original (façon monochrome).

Pour le reste, il faudra repasser. On avait pourtant quelques jolis noms sur le papier. Après avoir chipé Ezaki (L'Attaque des Titans) pour mener Hanebado!, c'est l'expérimenté Tetsuya Watanabe qui est ici aux commandes. On retrouve un épisode (le 11) d'Eva dans son CV, et surtout plusieurs séries sur lesquelles il a géré la 3D (Zone of the Enders, Code Geass). Ca tombe bien (ou pas), Graphinica (une maison qui aime ça) est dans la roue, et Midnight Occult Civil Servants repose sur bien des plans en 3D. On dit qu'abondance de biens ne nuit pas mais ici la sauce ne prend pas.

Midnight Occult Civil Servants est le genre de production que je redoute car les poutres pour la soutenir sont connues en amont, avec un célèbre casting (Jun Fukuyama, qui interprète aussi le thème de l'opening, Tomoaki Maeno, ou encore Takahiro Sakurai) et une matière promise au média mix. On verra la suite de l'aventure, mais ca démarre sans ambition


EmmaNouba

Note :

Bienvenue au service des contacts nocturnes de Shinjuku ! Attention, rien de scabreux dans le nom de ce département, où le jeune Arata Miyako débarque tout frais sorti de l'école de police. Son boulot ? Faire en sorte que les Autres, à savoir les fées, les monstres en tout genre du bestiaire nippon, ne viennent pas perturber la vie des humains et se tiennent tranquilles. Sous les ordres d'un chef à la réputation de dragueur invétéré et flanqué de son collègue androgyne, le fonctionnaire à peine nommé découvre la vie cachée de son monde. Mais si Arata est muté dans ce service, c'est qu'il a un don. Alors qu'il patrouille dans le parc du centre ville, il assiste à une conversation entre un Tengu et un ange, deux entités plus vouées à se combattre qu'à s'aimer.

En fait, on découvre rapidement qu'on est dans un remake version anges et démons de Roméo et Juliette ! Entre ces deux peuples, la guerre couve. Et Arata découvre alors la réelle cause des tapages nocturnes qui empoisonnent les nuits du quartier. Mais surtout il se rend compte qu'il les comprend et il est le seul. Grâce à ce don, il évite une belle baston où les humains auraient sûrement encore brillé par leur manque de finesse. Une fois dévoilée la tentative de fuite en amoureux de l'ange et du Tengu, chaque famille rentre dans ses pénates et Arata s'effondre épuisé par l'utilisation de l'oreille ultime, dite l'oreille de sable… C'est tout de même étonnant que le petit gars ne se soit jamais rendu compte qu'il entendait des trucs bizarres, mais prenons cela comme un postulat de base, sinon on ne tient pas l'épisode. Mais attention, Arata Miyako n'est autre qu'un descendant de Abe no Seime, un onmyodo, un chamane du Xe siècle, tellement populaire au Japon, qu'il fait partie du folklore nippon et apparaît dans de nombreux mangas.

Si le récit est plutôt sympa avec sa touche fantastique, hélas, l'animation est vraiment très figée, pauvre, voire anémique. Heureusement que les personnages ont des couleurs de cheveux différentes et que l'un des enquêteurs a un look un peu atypique, sinon on s'y perdrait. Sans vouloir être négative, mais vraiment graphiquement, il n'y a pour le moment rien, mais rien d'intéressant dans Midnight Occult Civil Servants. C'est dommage, il aurait pu rester fidèle au trait originel du shôjo de Yôko Tamotsu, mais il a perdu tout le charme graphique du manga. On ne saluera donc pas le chara design de la pourtant talentueuse Eriko Ito, ni la réalisation sans réelle originalité de Tetsuya Watanabe. Rien de très fabuleux que cette production du studio Linden Films, qui nous a déjà servi des anime au graphisme, certes pas transcendant, d'un niveau un tantinet plus élevé que cet ersatz d'anime qui flirte avec des séries américaines live telles que Grimm et Supernatural. Espérons que Midnight Occult Civil Servants va trouver et tisser un fil narratif captivant, sinon cette série n'aurait juste aucun intérêt et l'on risque très vite se lasser des cheveux roux d'Arata.


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