Le guide des anime de l'été - Deca-Dence
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Deca-Dence ?
Note de la communauté : 4.2
Qu'est-ce que c'est ?

Deca-Dence est diffusé sur Wakanim le mercredi à 16 h 30.
Comment était le premier épisode ?
Bruno de la Cruz
Note :
C'est assurément l'un des projets que les observateurs attendaient le plus cette saison. Et c'est surtout grâce à la présence à la direction de Yazuru Tachikawa, révélé aux yeux des spectateurs depuis son Mob Psycho 100.
L'anime se présente donc comme un projet original mené au sein du studio NUT, soit une toute jeune structure qui avait porté, bon an mal an, Yojo Senki (2017). Il est toujours naturel de s'interroger sur la capacité qu'à un studio, récent de surcroît, à livrer un projet aussi ambitieux que DECA-DENCE, mais vous connaissez la chanson. Dans la conjoncture actuelle, un studio n'est jamais vraiment seul pour travailler sur un projet, et des premières informations qui sortent indiquent que la série n'était pas particulièrement en avance avant sa diffusion. Indépendamment des soucis – et du retard de diffusion – causés par le COVID-19, il semble que la fin de parcours fut un peu plus difficile.
Mais prenons le temps de parler du projet en lui-même. Lancé en 2016 puis véritablement en 2017, soit au moment où le studio prenait son envol, l'idée est gourmande car elle met en scène de larges scènes d'action et oblige ses artistes à un jeu d'échelle : en mettant en opposition des forteresses, des kaiju et des soldats, elle commande un important jeu de caméra, de backgrounds, sans compter qu'en qualité de série S.F., il faut respecter une commande de prop item. Et Tachikawa, à l'origine de cette idée démesurée, a de surcroît imaginé des affrontements un peu différents puisque les personnages absorbent (par un outil) la “vie” des kaiju afin d'assurer leur survie.
Vous avez donc un concept (original ou pas) et une approche qui va mettre le staff sur les rotules. Ce n'est pas moi qui le dis mais le réalisateur dans une interview menée par notre équipe, avouant que “les scènes de combat ont nécessité une horrible quantité de temps, alors j'espère vraiment que les spectateurs vont les apprécier”. En effet, il faut faire bouger la caméra en permanence en phase de combat, et bien incruster le tout vis-à-vis de la 3D. Pas un petit joueur le Tachikawa.
Le résultat de cette ouverture est convaincant, comme un très bon épisode vitrine rassurant. Je crois qu'en plus de son action envolée bien pensée, mêlant une 3D complice, on est rassuré par tous les composants : il y a du style, l'héroïne propose de l'acting, les forteresses/kaiju ont de la gueule. Existera toujours la question de l'écriture, et on ne peut pas dire que le dépaysement soit total, mais on part bien.
Il faut dire que le staff, composé davantage d'ancien de Death Parade que Mob Psycho 100 (le producteur Takuya Tsunoki est un ancien de Madhouse), avance des talents bien confirmés avec Horiuchi Hiroyuki, Kamata Hitoshi, Hashimoto Takashi, Keiichi Honda (pour ne citer que ceux-là), mais aussi des designers de renom, comme Kiyotaka Oshiyama (Flip Flappers) au cyborg-design. Il apparaît aussi, comme crédité, que le chara designer Shin'ichi Kurita (Death Parade, Final Fantasy Brotherhood XV) a tenu un vrai rôle de directeur d'animation. Espérons que cela se vérifie sur la suite (la personne en charge ensuite semble davantage dans la correction), et que NUT garde la forme.

Note :
Le futur. Replié dans une cité-forteresse mobile appelée Deca-Dence, les survivants d'un monde apocalyptique tentent tant bien que mal de survivre sur une terre peuplée de créatures hostiles étranges : les Gadolls. Menant de front la bataille pour la survie, ils subsistent en zigouillant et dépeçant les bestioles qu'ils croisent sur leur route. Ces hommes et femmes d'élite, qui vont en première ligne affronter les Gadolls, ce sont les Gears et Natsume les admire depuis toute petite. Fascinée par la surface, elle perd cependant son père suite à un accident. Mise sous tutelle, elle cherche à rejoindre La Furie, l'unité extérieure qui fait face aux monstres. Mais sa demande est refusée et la voilà simple civile.
Envoyée comme apprentie chez un quadra taciturne du nom de Kaburagi, elle va devoir apprendre le dur métier de réparatrice de blindage. Mais avant ça elle va devoir faire cinq ans de récurage de parois de Deca-Dence. La forteresse est bien crado avec tous les morceaux de Gadolls qui viennent s'écraser dessus (on dirait une métaphore du travail d'animateur). Autant dire que la jeunette est pas jouasse. Enfin jusqu'à qu'elle découvre que son boss est peut-être bien la personne qu'il lui faut pour rejoindre le poste de ses rêves.
Deca-Dence c'est un projet dont nous entendons parler depuis un moment. Si Nut Studio ne parle à personne parmi le grand public, il s'est pourtant déjà illustré avec l'adaptation de Youjo Senki. Mais ce qui a vraiment faite pousser des ailes au projet, c'est la présence de Yuzuru Tachikawa à la réalisation. Jeune réalisateur qui s'est fait remarqué quand son court-métrage Death Billiard a été adapté en série, Death Parade, il est surtout connu pour être le responsable du miracle derrière l'adaptation de Mob Psycho 100. Et il n'est pas seul ! Car Hiroshi Seko, qui commence à bien se faire connaître entre Dorohedoro et Banana Fish (nous le retrouverons par ailleurs sur Jujutsu Kaisen prochainement), l'a suivi également. Nous avons donc une série par le réalisateur et le scénariste de Mob Psycho 100. C'était déjà plus qu'alléchant.
Mais ce n'est pas tout puisque à tout ce beau monde se rajoute Pomodorosa au chara design général et Kiyotaka Oshiyama au design des cyborgs. Là nous nous rapprochons dangereusement d'une dream team qui explique beaucoup de chose quant à la qualité de ce premier épisode. Pas d'attente brisée ou de déception cette fois, Deca-Dence réussit haut la main son pari de nous proposer un univers 100% original par une équipe de vétérans dans un studio tout jeune. C'est beau, propre (même la CGI), avec une animation qui claque oscillant entre déformation hors-chara et smears dans les combats.
L'histoire est captivante comme son univers, La fin de l'épisode est un roller-coaster d'émotion grandiose qui utilise des concepts certes déjà vus, mais bienvenus et ici inattendus. Le second épisode va vous surprendre comme rarement vous l'avez été. Meilleur démarrage de la saison et de loin.

Note :
L'apparition des Gadolls, des créatures multiformes d'origine inconnu, a transformé le visage du monde et conduit l'humanité au bord du gouffre. Les survivants sont réunis dans une gigantesque forteresse mobile de plusieurs kilomètres, appelée la Deca-Dence.
Afin d'affronter les Gadolls, une unité d'élite nommée Gears a été formée. Pendant ce temps, les Tankers, aux capacités de combat moindres, s'occupent des autres tâches nécessaires au quotidien, dont les plus ingrates. Le point de vue principal est celui de Natsume, une jeune Tanker qui a perdu ses parents, et un bras, suite à une bataille qui a mal tourné. Son rêve est de rejoindre un jour les Gears pour combattre en première ligne, mais pour l'instant, elle doit se contenter d'être une Tanker et de nettoyer le blindage de la Deca-Dence. Sa rencontre avec son formateur, l'irascible mais très doué Kaburagi, pourrait toutefois bien changer la donne…
Des monstres mystérieux ayant entraîné le déclin de l'humanité, une forteresse mobile, la lutte des classes, la quête initiatique adolescente… A priori, on est dans du vu et revu. Récemment encore, Darling in the Franxx du studio Trigger ou Mortal Engines de Christian Rivers appliquaient la même formule. Cependant, on ne le répétera jamais assez, mais ce n'est pas tant l'histoire qui compte que la façon de la raconter, ce qui vaut aussi pour l'utilisation d'un cadre et de certains motifs narratifs récurrents. Et pour ce qui est de la façon, Deca-Dence ne manque pas d'intérêt.
Tout d'abord dans la forme, ce qui est d'autant plus louable que la série est une œuvre originale d'un studio encore jeune. Il y a bien un peu de CGI, mais elle est suffisamment discrète pour ne pas parasiter le rendu visuel. Celui-ci est hautement qualitatif, avec de superbes character designs, de belles ambiances et une animation irréprochable, voire même franchement impressionnante par moments. Certains plans du combat final de l'épisode, aérien et tout en verticalité, vont jusqu'à évoquer les meilleurs moments de L'Attaque des Titans, c'est pour dire.
Par ailleurs, en plus de se conclure sur un climax épique, l'épisode n'oublie pas d'attiser aussi la curiosité avec des images post-génériques… étonnantes !
En somme, si l'écriture suit (on craint juste un ventre mou par la suite, l'héroïne étant encore loin de s'affirmer) et que le fond s'avère aussi intéressant que la forme, Deca-Dence pourrait bien être un gros hit à venir.

Note :
A l'instar de mes collègues et petits camarades, c'est avec fébrilité et une grande envie que j'ai regardé le premier épisode de Deca-dence. Et la magie a fait son effet car même si le thème de la cité mouvante n'est pas nouveau, son traitement est mille fois meilleur que le navet américano-australien Mortal Engines ! Et pourtant le pitch a des similitudes : le design en mode crade rouillé, la jeune fille, pivot du récit… mais c'est tout car Deca-dence séduit là où ce film raté avait déçu.
Réalisée par Yazuru Tachikawa (Mob Psycho 100) avec des chara design très réussis adaptés des concepts de pomodorosa (Listeners), signés Shinichi Kurita (Brotherhood: Final Fantasy XV) et une très belle direction artistique de Kei Ichikura (Last Exile: Fam, The Silver Wing), Deca-Dence est sans nul doute la série de l'été 2020. Un grand bravo au travail du le studio NuT (Yôjô Senki: Saga of Tanya the Evil). Tout est bon même la 3D et les combats orchestrés par Tetsuya Masuda (Sword Art Online) envoient du lourd ! Et qui dire de la musique signée Masahiro Tokuda (Last Hope) et du sound design de Fumiyuki Go (No Guns Life) !
Dès l'intro, on sait que l'on est sur du très bon. Muro et ses compagnons sont en exploration hors de la cité mouvante Deca-dence quand Natsume, sa petite fille, le rejoint. Elle a bravé les interdits et a suivi la troupe. L'enfant est curieuse, mais elle a mal choisi son jour car des monstres attaquent, les Gadolls. Ces monstres ont tué 90% de la population mondiale. La petite fille va perdre son père et un bras dans cette équipée.
Les années passent et elle est élevée à l'orphelinat de la cité. Depuis maintenant des siècles, les survivants vivent dans cette cité mobile. Celle-ci est organisée en castes : les guerriers Gears constituent les brigades de la Furie et combattent les Gadolls. Ils ont construit Deca-dence, alimentée par un fluide extrait des bestioles, l'oxyone. Les Tankers, les travailleurs, gèrent la vie quotidienne, épaulant les guerriers. Ils prélèvent la chair des Gadolls, réparent les blindages de la ville.
Pour Natsume et sa classe, c'est l'heure de l'attribution des fonctions. Malgré son bras en moins, elle rêve de prendre la suite de son père et d'aller dégommer du Gadoll. Las, elle se retrouve assignée au nettoyage… Et même si elle ne le sait pas encore, elle va gagner au change. Son chef, Kaburagi, s'il est peu bavard, semble être un sacré personnage. Si elle ne devient pas Gears, elle va côtoyer un sacré zèbre et réussir à se faire apprivoiser par lui. Et ça ce n'est pas gagné d'avance. En dire plus serait gâcher le plaisir de cet excellent premier épisode. La galerie de personnages rencontrés est riche et vraiment saluons le travail du chara design très abouti.
Côté poésie, on ne peut s'empêcher de penser à La Cité Saturne, l'excellent manga de Hisae Iwaoka, malgré un environnement totalement différent, Natsume et Mitsu ont un lointain cousinage.
Comme c'est assez rare pour qu'on le souligne, la série a droit à un doublage français (en J+14) avec en rôle phare Marie Braam (Léna, rêve d'étoile, Pokémon : Mewtwo contre-attaque – Évolution), Nicolas Mathys (One Piece, La Casa de Papel), en Kabugari, le tout sous la direction artistique de Bruno Mullenaerts (Noir dans Amer Beton, Spike de Cowboy Bebop), bref du beau monde.
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