Le guide des anime du printemps 2021
SSSS.Dynazenon

par l'équipe éditoriale d'Anime News Network,
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SSSS.Dynazenon ?
Note de la communauté : 4.2



Qu'est-ce que c'est ?

Le nouvel opus du Gridman Universe, par les studios Trigger et Tsuburaya Productions !

SSSS.Dynazenon est diffusé sur Wakanim tous les vendredis.

 

 


Comment était le premier épisode ?

Pa Ming Chiu
Note :

Yomogi Asanaka, un lycéen tout ce qu'il y a de plus ordinaire, fait un jour la rencontre de l'étrange Gauma, qui affirme être un « contrôleur de monstres ».
Lorsque la ville se fait attaquer par un kaiju, Gauma invoque le robot géant Dynazeon et ce dernier ayant besoin de quatre personnes pour être manœuvré, Yomogi, sa camarade de classe Yume Minami et un NEET désinvolte du nom de Koyomi Yamanaka qui passait dans le coin vont en devenir les copilotes !

SSSS.Dynazenon est un spin-off de la série SSSS.Gridman (pour Superhuman Samurai Syber Squad Gridman), elle-même basée sur la série de tokusatsu des années 1990 Gridman the Hyper Agent.
Comme pour SSSS.Gridman, c'est le Studio Trigger (DARLING in the FRANXX, Little Witch Academia, Kiznaiver, etc.) qui est aux commandes et cela se ressent tout de suite dans la mise en scène très soignée, le dynamisme du graphisme, la colorimétrie chaleureuse et les cadrages recherchés. Le début de ce premier épisode peut toutefois être trompeur pour quiconque aurait lancé la série par hasard sans se renseigner au préalable, de par son orientation tranche de vie et chronique adolescente. Les scènes sont plutôt contemplatives, tout en dialogues légers, anecdotes du quotidien et plans de coupe pour poser cadres et contextes. Il en résulte une exposition des personnages très efficace en tout cas. Si Yomogi est, sans surprise, l'archétype du héros de shônen un peu transparent pour faciliter l'identification, le personnage de Yume est déjà beaucoup plus intrigant avec les mystères qui l'entourent. Quant à Gauma et Koyomi, ils ne manquent pas de potentiel comique.
Puis vient la rupture de ton. L'épisode finit par basculer dans le Super Robot avec tous les codes les plus enthousiasmants du genre. Notons au passage que le design du Dynazeon est particulièrement réussi avec ses lignes à la fois classiques et bien modernisées.

Néanmoins, on ressort légèrement déçus de l'affrontement final, un peu trop rapide et presque bâclé. Pour du Trigger, ça manque notamment de sakuga et de folie, alors que le studio nous a habitués à des sommets dans le genre. Le réalisateur Akira Amemiya (SSSS.Gridman, Space Patrol Luluco, Ninja Slayer, Infrerno Cop, etc.) n'est visiblement pas encore à la hauteur de son collègue et senpai Hiroyuki Imaishi (Kill la Kill, Promare, mais aussi la très culte série Gurren Lagann du temps de Gainax).
Cela dit, on peut encore lui laisser le bénéfice du doute. Après, tout, ce n'est qu'un premier épisode et l'ensemble ne demande qu'à prendre de l'ampleur, tant dans les relations des personnages que dans les scènes d'action.


EmmaNouba
Note :

Amateurs de mecha, cette série est pour vous ! Elle plaira aussi aux fans de séries un peu déjantées. Sous l'abréviation SSSS, Scarred Souls Shine like Stars, un bien mystérieux titre, ce premier épisode est plein de promesses. Saluons déjà une intro très léchée et bien énigmatique de ce nouvel anime dérivé de l'univers de Superhuman Samurai Syber Squad Gridman, suite la série de 2018. Ce qui donne l'eau à la bouche…

Minami Yume est une jeune fille incorrigible, elle donne des rendez-vous aux garçons, mais leur pose systématiquement un lapin. Il faut dire que si elle a des soucis, c'est principalement parce que son frère est décédé… Dans la même classe qu'elle au lycée, Yomogi Asanaka est un jeune gars tranquille qui vit seul avec sa mère. Il bosse dans un konbini et ne cherche pas les ennuis. Mais un soir, en rentrant de l'école, il croise sous un pont un drôle de bonhomme affamé à qui il donne une fin de sandwich. Mais il ne s'agit pas de n'importe qui. Sous ses airs de punk, cet homme aux cheveux roses quelque peu flippant est en fait un contrôleur de monstres du nom de Gauma. Et le jeune homme n'a pas fini de croiser son chemin. Eternellement reconnaissant, l'excentrique va vouloir payer sa dette. Et quand Minami donne un rencart à Yomogi… et le plante, c'est l'occasion de lui rendre service en allant gronder la jeune demoiselle…
Le même soir, Koyomi, un chômeur un poil fainéant qui vit dans son appartement dépotoir avec sa jeune cousine, est obligé d'aller faire un tour : dans la ville, des choses se mettent en effet mystérieusement à voler…

Tout va finir dans un gros robot, on vous avait prévenus. Mais là où la série est originale, c'est qu'il doit être conduit par cette bande totalement hétéroclite. Visuellement, SSSS.Dynazenon est dans la continuité de SSSS.Gridman, notamment par l'équipe artistique déjà présente sur la première série. Le chara design signé Masaru Sakamoto est parfait, la réalisation de Akira Amemiya (Inferno Cop) au cordeau, et si l'on n'a pas vu la série de 2018, on n'est pas perdu.
Produit par Trigger, studio que l'on ne présente plus et à qui l'on doit notamment l'excellent Promare, SSSS.Dynazenon marche dans les pas d'un Gō Nagai, avec à la clé le classique et néanmoins indispensable passage du déploiement du robot géant, avec musique martiale d'accompagnement ! Il faut souligner que le design du Dynazenon a été conçu par Tsuyoshi Nonaka, qui n'est pas un inconnu puisqu'il a signé le design des mecha de Mazinger Edition Z: The Impact! et de Mazinkaiser SKL.
Si pour l'instant le récit n'en est qu'à son début et que l'on ne comprend pas vraiment pourquoi les protagonistes se retrouvent impliqués et projetés dans le gros robot, le découpage narratif est très bien fait, il donne réellement envie d'en savoir plus et de découvrir le scénario écrit par Keiichi Hasegawa (Astro Boy TV, SSSS.Gridman, MegaMan NT Warrior). On se demande comment va évoluer la relation entre tous ces cabossés de la vie. Et c'est là l'un des bons points de cette série où le mecha est presque un prétexte. A suivre donc.


Damien Hilaire
Note :

Trigger, le retour ! Le studio d'Hiroyuki Imaishi revient pour tout casser avec sa suite/spin-off/histoire alternative à SSSS.Gridman, toujours empruntée à l'univers de la Tsuburaya. C'est un peu l'amour haine avec ce studio. Enchaînant les projets dans une veine rappelant les productions de l'âge d'or de la Gainax, le style est là mais les intrigues s'essoufflent et perdent en originalité. Ça sent le réchauffé. Mais pas Gridman, production qui osait aborder des sujets beaucoup plus sérieux derrière l'habituelle sauce mécanique. Un premier show remarqué de Akira Amemiya qui revient mettre le couvert à la réalisation avec SSSS.Dynazenon !
Dynazenon c'est le nom du robot dragon qui fait équipe avec Gridman dans la série d'origine. Même team, toujours Keiichi Hasegawa à l'écriture, Masaru Sakamoto au chara design et le mythique Shiro Sagisu à la musique, la production s'annonce comme une des plus ambitieuses et surtout une des plus attendues et regardées de la saison. Est-ce à la hauteur de l'attente ?

Des lycéens qui vivent leur vie tranquille, une mythomane avec un passé compliqué, un chasseur de monstres aussi effrayant qu'excentrique, et des monstres géants à affronter à bord d'un gigantesque robot transformable en dragon d'acier. Fini le tokusatsu pour le moment, après Gridman et son flirt avec le genre mecha (qui n'est pas un robot, faut-il le rappeler ?), Dynazenon franchit la limite et plonge tête la première dans le mecha sauce super robot. Évidemment l'épisode est parsemé de références à Gridman que l'œil averti et connaisseur saura déceler pour son plus grand plaisir.
Les personnages sont tous bien définis tout en ayant des choses intéressantes à développer. Le héros vient d'une famille recomposée et il semble mal le vivre. L'indélicate lycéenne qui aime poser des lapins aux gens pour les observer de loin comme une désaxée vit avec un deuil permanent dont elle a du mal à se défaire. Chacun d'eux porte une douleur et un passé dont ils vont devoir apprendre à se défaire ou à composer avec.
Sur le plan technique c'est le sans faute, Trigger met la barre très haut et envoie la sauce du sakuga autant dans l'animation que dans la character animation. Les couleurs vives donnent à l'ensemble un cachet assez unique qui est sublimé par la musique particulièrement entraînante de Sagisu qui aime s'autociter comme à son habitude.
Il y a un vrai soin apporté aux détails et aux décors. Observez le nombre d'objets présent dans les simples scènes avec les cousins qui glandent dans leur chambre ! Le prop designer a complètement craqué.

SSSS.Dynazenon réussit à être une vraie claque de 20 minutes aussi fun et jouissive que sérieuse dans les moments introspectifs. La série régale, difficile de faire un titre plus généreux en ce début de saison surtout que nous savons qu'il en garde sous la pédale. Car si la série suit le chemin de Gridman, nous ne sommes pas prêts pour ce qui nous attend. Et c'est complètement ce qu'on espère de cette série donc tant mieux.


Alain Broutta
Note :

Yonogi Asanaka est un jeune lycéen qui a un petit boulot dans un entrepôt. Yume Minami est une jeune lycéenne à mauvaise réputation. Koyomi Yamanaka et Chise Asukagawa sont deux jeunes colocataires, sans emploi. Quatre personnes, qui à priori n'avaient pas à se rencontrer, et pourtant…. Tandis que leur ville est en proie à des phénomènes étranges de lévitation, Yonogi rencontre un étrange individu affamé. Alors qu'il lui vient en aide, ce dernier se présente sous le nom de Gauma et prétend être un “contrôleur de monstres”. Cette rencontre impromptue va bousculer le destin du jeune homme, mais pas seulement !

Le célèbre Studio Trigger (Kill la Kill, DARLING in the FRANXX, Promare…) revient en 2021 avec ce nouvel anime, SSSS.Dynazenon, qui se présente comme une extension d'une précédente production, SSSS.Gridman (2018). Cette série était elle-même issue de Gridman, un tokusatsu diffusé dans les années 1990. Bref, un univers de supers pouvoirs et de gros robots très codifié et touffu, dont le spectateur pourrait se méfier de prime abord s'il doit prendre le train en marche. Fort heureusement, le studio fait preuve de tout son talent pour nous faire embarquer dans ce voyage !

Réalisée comme sa sœur aînée par Akira Amemiya (également à l'œuvre sur Inferno Cop ou Ninja Slayer From Animation), cette nouvelle série nous propose une entrée en douceur dans cet univers, sans pour autant se renier. En effet, la première partie de l'épisode prend son temps pour nous faire découvrir ses protagonistes en restant à échelle humaine. En l'occurrence, la caméra se concentrera surtout sur les problèmes familiaux de Yonogi et Yume : tandis que le premier accepte mal que sa mère fréquente un nouveau compagnon, la seconde souffre de la disparition de sa sœur aînée, dont le deuil désunit ses parents. Alors que la trajectoire de ces deux lycéens se rejoint dans un rendez-vous nocturne, c'est finalement Gauma qui vient apporter soudainement une dimension délirante au milieu de toutes ces turpitudes humaines.

Dès lors, dans les dernières minutes de l'épisode, on bascule dans une série d'action purement mecha, qui ravira les amateurs du genre. Mais pour le commun des spectateurs, il y a de quoi rester abasourdi, à l'instar des protagonistes se retrouvant impliqués là-dedans sans avoir eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Le mélange des genres est tout à fait assumé, et on retrouve la dose d'épique à la Trigger qui fait passer la pilule, dans l'humour comme par la qualité irréprochable de l'animation des combats mécaniques. Reste que la série ne s'encombre pour l'instant d'aucune explication à tout ce qui vient de se produire. Pour les allergiques au genre, il y a de quoi rester un peu incrédule.

Avec SSSS.Dynazenon, le Studio Trigger a enfilé ses chaussons : des ados mal dans leur peau, des gros robots, de l'épique à gogo… Mais justement, cela en devient peut-être un peu trop facile. Si l'on salue le développement des personnages, l'univers est pour l'heure complètement mis de côté, sans aucun élément d'explication pour recontextualiser par rapport à Gridman. On accepte, ou pas, mais une chose est sûre, le spectacle reste au rendez-vous !


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