Le guide des anime de l'hiver 2022
Requiem of the Rose King
oui
oui
Combien donnez-vous l'épisode 1 de
Requiem of the Rose King ?
Note de la communauté : 3.3
Qu'est-ce que c'est ?

La guerre des Deux-Roses fait rage : les maisons de Lancaster et d'York se déchirent pour la couronne anglaise. Richard, benjamin de la famille d'York, est rejeté par une mère qui le considère comme une abomination, et chéri par un père qui lui a donné son nom. Pour réaliser son rêve de voir le duc s'emparer du trône, il s'apprête à plonger le pays dans la tourmente… Le jeune héritier va se lancer à corps perdu dans la bataille, où la frontière entre amour et désespoir est fine. Mais il cache également un lourd secret : celui d'être né mi-homme, mi-femme. Rencontres fortuites et douloureuses séparations attendent Richard, sur qui la main du diable semble se refermer.
Requiem of the Rose King est diffusé sur Wakanim le dimanche à 15 h.
Comment était le premier épisode ?
EmmaNouba
Note :
Attention avec cet anime, on affronte un shôjo en mode gothique et réécriture de Richard III et Henri VI, pièces de Shakespeare. Autant vous le dire tout de suite, il faut être amateur du genre, sinon c'est très difficile à supporter. Et on aurait aimé l'aimer… Las. Requiem of the Rose King est l'adaptation du manga signé Aya Kanno (Soul Rescue, Otomen), édité en France par Ki-oon. Production J.C Staff (Food Wars, Utena), l'anime est réalisé par Kentarô Suzuki (Angels of Death), Hiroki Uchida (Gamers!) signant le scénario et supervisant la série, avec Chikara Hashizume, pour son premier chara-design.
Dès le début du premier épisode, on sent que cela va être long. Non seulement l'intro est bardée d'images type photos fixes, mais on a droit à un bref résumé de la façon dont se fait la succession dans ce bon royaume d'Angleterre. Richard Plantagenêt s'interroge… Sera-t-il roi ? Ce ne sera pas simple. Dans cette version revue par la mangaka, son fiston, Richard aussi comme son paternel, est hermaphrodite. C'est pour l'époque un monstre, détesté par Cécile, sa mère qui voit en lui la cause de tous les maux de sa famille. Bref le lardon adore son père et le soutient dans sa guerre contre Henri de Lancaster, qui s'est assis sur le trône, piquant ainsi la couronne à l'héritier légitime.
Déjà que les histoires d'héritage ne sont pas simples, s'ajoutent les questions existentielles du jeune Richard. Il faut préciser qu'il a deux frères, Edouard, l'aîné, et Georges, le cadet.
Une fois les personnages campés, l'action peut se lancer. Richard père part à la guerre. Lui seul comprend ce que vit son enfant, et lui porte de l'attention. Alors que se déroule la Guerre des deux roses (blanche contre rouge), l'enfant grandit et devient adulte. Même s'iel n'est pas aussi habile que ses frères, iel veut tenir son rang. Alors qu'iel se balade en forêt, iel, que l'on appelle “l'enfant du diable”, se perd dans les buissons et entend de voix lui rappeler qu'iel porte malheur. C'est alors qu'iel croise une jeune fille qui sauve un sanglier blanc (un monstre aussi à son espèce). Quelques années plus tard, le père revient penaud, avec l'envie de vivre enfin en paix. Mais comment ose-t-il penser à cela, lui glisse son enfant… et hop, le voici reparti guerroyer ! Mal lui en prend. Quand il revient c'est avec les troupes de son ennemi aux basques.
Parfois tordre la réalité historique donne des idées quelque peu saugrenues. Ce premier épisode en offre un sur un plateau d'argent : le jeune Richard, après la défaite de son père, rejeté par sa mère, flâne dans la forêt. Il croise un jeune homme d'une beauté lumineuse. Ce n'est autre que Édouard de Lancaster, le fils de l'ennemi de sa famille. Bien sûr, une histoire d'amour naît entre ces deux êtres.
Si l'animation est correcte, l'ambiance est sordide à souhait et s'accorde parfaitement avec le propos. Mais pour apprécier cet anime, il faut soit être fan de Shakespeare, soit de shôjo. Il s'enlise dans la noirceur de Richard fils et même si les York venaient à l'emporter, on n'a pas l'envie d'en savoir plus.

Note :
C'est une autrice shôjo reconnue qui nous fait le plaisir de revenir en anime ! Le Requiem du roi des roses sort chez Ki-oon en France et malgré un succès mitigé pour le grand public, les fans sont au rendez-vous ! Le manga se termine prochainement au Japon et voilà qu'une adaptation anime signée J.C. Staff sort cet hiver avec à la réalisation un quasi-inconnu en la personne de Kentarô Suzuki. Suzuki n'est pas spécialement connu ou apprécié, sa dernière production en date, Angel of Death, était une adaptation d'un jeu vidéo complètement oubliable. C'est pas très encourageant pour le Roi des Roses… L'adaptation est signée Hiroki Uchida qu'on retrouve cette saison sur The Strongest Sage with the Weakest Crest où il a bien rush le roman. Il va quand même pas nous faire ce coup-ci cette fois ? C'est à dire que c'est un peu flippant d'avoir un tel staff aux manettes !
Requiem of the Rose King est l'adaptation d'un manga qui est lui-même une réinterprétation des pièces Henry VI et Richard III de Shakespeare qui sont des œuvres extrêmement denses. Ne soyons pas mauvaise langue tout de suite mais ça sent mauvais.
L'histoire commence donc en pleine guerre des Deux Roses, un événement historique réel où les familles Lancaster et Plantagenêt (maison d'York) se sont battues pour le trône et le droit à la succession à la couronne d'Angleterre. La guerre se termine avec l'annihilation de l'une des deux familles donc je tairais le nom mais en cela ce n'est pas très différent des luttes de pouvoir racontées dans Heike Story avec une dimension fantastique équivalente.
Nous suivons Richard Plantagenêt, jeune et fougueux fils héritier de la famille qui veut à tout prix aider son père à récupérer le trône. Il a déjà gagné une fois, mais Henry VI conserve la couronne malgré tout. Frustré par cette situation, Richard incite son père à reprendre les armes contre les Lancaster. Sa propre mère considère qu'il est de mauvaise augure et qu'il est le responsable des impulsions guerrières de son paternel, qui chercherait à combler les attentes de son fils. Les Lancaster profitent de l'absence de Richard II pour capturer la famille et l'envoyer croupir en geôle. Alors qu'il trouve un passage secret, Richard tombe sur un homme d'une beauté irréelle, pleurant au milieu d'une clairière. Cette brève rencontre va durablement changer leur vie.
L'histoire est intéressante mais ça va beaucoup trop vite, si les pièces ou le manga nous sont inconnus, la compréhension sera ardue. L'animation est inexistante ! La mise en scène est plate, c'est gavé de plans fixes, comment ça peut-être aussi fauché ? C'est le même producteur que La voie du tablier ? Avec un tel résultat il est impensable de conseiller cette production et c'est dommage car la série méritait une adaptation à la hauteur de sa qualité et finalement c'est une série au rabais. Quel gâchis pour Requiem of the Rose King qui a pourtant des personnages et un univers prenant. Il vaudra mieux se contenter du manga cette fois.

Note :
Après avoir enchanté le public avec sa comédie culte Otomen, Aya Kanno est de retour à ses premières amours, c'est-à-dire les récits dramatiques, épiques et complexes. C'est ainsi que naît Le Requiem de Roi des Roses, un manga magistral qui vient de se conclure après huit années de publication. Afin de célébrer son final, cette œuvre inspirée librement de Richard III et Henri IV, deux pièces de William Shakespeare, est adaptée en anime. La série d'animation diffusée sous le nom de Requiem of the Rose King est produite au sein du studio J.C. Staff. Elle est réalisée par Kentarô Suzuki et on retrouve Hiroki Uchida au scénario et Chikara Hashizume au design des personnages. Que pourrait-il mal se passer ?
L'histoire se déroule en Angleterre durant la guerre des Deux-Roses qui déchire les maisons Lancaster et York dans une lutte pour la couronne. On y suit Richard, l'enfant de la famille York qui est perçu comme un enfant du démon qui attirerait le malheur. Il cache en réalité un secret lié à sa naissance, celui d'être né à la fois homme et femme.
Autant l'avouer tout de suite, Requiem of the Rose King est une catastrophe industrielle comme rarement on en a vue. L'anime est raté sur tous les points, à commencer par la narration, où c'est du grand n'importe quoi. Les scènes s'enchaînent sans cesse sans la moindre transition ni aucune cohérence. La série ressemble à de courts extraits de la vie de Richard. Il se passe constamment des choses mais sans lien entre elles, c'est purement incompréhensible pour le spectateur. C'est d'autant plus le cas que l'on ne sait jamais quand l'anime se déroule dans un contexte historique et quand il se place dans des délires qui semblent fantastiques. Tout se mélange donc, ce qui fait qu'en plus de ne rien saisir à l'histoire, l'implication émotionnelle est nulle. En effet, il est bien difficile d'être triste pour un personnage auquel il est impossible de s'attacher au sein de scènes dans lesquelles il est censé être développé tant elles sont courtes et dénuées de sens. De même, comment être en haleine devant des séquences censées être épiques et dramatiques alors qu'on ne connaît rien des enjeux et que les personnages impliqués ne sont même pas présentés ? Elles tombent comme un cheveu sur la soupe et on les oublie aussi vite qu'elles sont venues pour passer à la scène suivante.
Si le niveau de la narration est lamentable, celui de l'animation n'est guère mieux. Tout est fixe, et quand les personnages daignent bouger, l'animation est tellement molle que le résultat en est ridicule. Il y a clairement un problème de budget, de talent et de production derrière cet anime, ce n'est pas possible de rendre une copie pareille d'autant plus que le manga d'origine est une merveille. Pour couronner le tout, les couleurs sont hideuses. Elles sont pales à en blêmir soi-même. On ressent à travers elles que l'anime manque d'âme. Il faut noter tout de même quelques jolis effets de couleurs lors des scènes oniriques et que certains décors sont beaux, mais rien qui ne suffise à sauver cette série. Tout n'est donc pas à jeter, surtout que la bande-son est composée par le génial Kow Otani dont on se demande pourquoi il s'est perdu dans une production aussi catastrophique.
montrer la version originale [en] de cet article
cet article a été modifié depuis qu'il a été originalement posté; voir l'historique des changements.
retour à Le guide des anime de l'hiver 2022
La saison en avant-première: page d'accueil / archives