Le guide des anime de l'hiver 2022
Sabikui Bisco
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Sabikui Bisco ?
Note de la communauté : 4.1
Qu'est-ce que c'est ?

Un vent de rouille dévastateur a transformé le Japon en un désert où chacun lutte pour survivre. Pour sauver son maître mourant, Bisco Akaboshi, entreprend un voyage à la recherche d'un champignon miraculeux dont on dit qu'il élimine cette rouille. Au cours de son périple, il croise la route d'un jeune médecin, Milo Nekoyanagi, cherchant également un moyen de soigner sa sœur aînée. Tous les deux promettent de parvenir à sauver ceux qu'ils aiment...
Sabikui Bisco est diffusé sur Crunchyroll le lundi à 16 h 30.
Comment était le premier épisode ?
Damien Hilaire
Note :
Voici une des plus grosses attentes de la saison et pour cause : Sabikui Bisco est l'adaptation d'un light novel ayant remporté le Kono Light Novel ga Sugoi en 2019, qui propose un univers n'ayant rien à voir avec les canons du moment. La production est signée par le studio OZ, c'est une première pour le studio mais il semble affilié par plusieurs membres travaillant sur Bisco au studio NAZ, qui est lui derrière ID:INVADED. OZ est-il un genre de Bind ? Un nouveau studio plein d'ambition qui va nous en mettre plein les yeux avec une production carrée et bien ficelée ?
La réalisation est signée Atsushi Ikariya de même que le chara-design et le monsieur est loin d'être un inconnu puisque son trait se retrouve sur les production de la saga Fate chez Ufotable, qu'il s'agisse de Zero, d'Heaven's Feel ou d'Unlimited Blade Works. Chara-designer sur ID:INVADED mais également animateur, directeur d'épisode et de l'animation ! Ikariya a de l'expérience en la matière et il n'est pas le seul puisque la personne qui adaptera Bisco n'est autre que Sadayuki Murai, une sommité du milieu à qui l'on doit Boogiepop Phantom, Knight of Sidonia mais qui est surtout célèbre pour avoir réalisé le script de Perfect Blue de Satoshi Kon. C'est donc plein d'espoir qu'on lance cet épisode 1.
Tokyo a été ravagée par une explosion, le Japon est victime des assauts d'un vent nouveau qui transporte une maladie faisant rouiller les gens. L'infection s'étend par plaques avant d'emporter le malade. Il n'y a aucun remède. Et c'est dans cet univers que travaille Milo « Panda » Nekoyanagi, jeune médecin plein d'espoir qui espère traiter la rouille qui ronge sa sœur. Pour ça il est prêt à braver l'interdit sur les champignons afin de tester les remèdes qu'il confectionne. Et pendant ce temps le gouvernement traque le terroriste cannibale Bisco, gardien de champignons faisant pousser d'énormes spécimens, capable de détruire des villes entières avec son arc. Comment ces deux personnages vont-ils bien pouvoir se rencontrer ?
Avant de développer une intrigue, ce premier épisode pose une ambiance et un univers avec beaucoup d'efficacité. On est dans un monde post-apo, dans un Japon sous dictature avec des citoyens ordinaires plutôt pauvres et malades. Panda est dans un quartier mal famé entre marché noir et prostitution et notre héros, pour l'instant relativement mystérieux, est décrit comme un terroriste mangeur d'hommes, traqué par tout le pays pour avoir planté des champignons géants. Le gouvernement l'accuse de propager la maladie et les gardiens de champignons sont clairement hors-la-loi. Mais n'est-il pas juste un bon gros bouc émissaire ? Les rares officiels que l'on croise dans ce premier épisode n'inspirent pas confiance, surtout pas Kurokawa et sa voix de yakuza (en même temps quand on est doublé par Kenjiro Tsuda…).
Ce monde est plutôt sale avec des mutations, des maladies, un genre d'univers à la Mad Max avec un peu d'originalité qui fait que le titre a un aspect fantasy de par son monde un peu fou et son héros archer semblant venir d'un autre temps.
Sur ce premier épisode, pas encore de grosse séquence animation mais y a rien à redire c'est propre tout du long. Nous verrons si le deux réveille le sakuga, en attendant premier épisode très prenant !

Note :
S'ouvrant sur une explosion à la Akira qui détruit Tokyo, il faut bien avouer que le début de Sabikui Bisco fait forte impression. Cet anime est en réalité une adaptation de la série de light novels écrite par Shinji Cobkubo et illustrée par K Akagishi pour les personnages et mocha pour les décors. Il s'agit du premier anime produit par le studio OZ, une série qui interroge donc forcément d'autant plus que l'on retrouve de sacrés noms à son générique comme le réalisateur Atsushi Ikariya, notamment connu pour son travail sur la saga Fate, mais aussi et surtout le scénariste Sadayuki Murai, qui a bossé sur les scénarios de certaines des plus grandes intrigues de l'histoire de l'animation comme Perfect Blue, L'Odyssée de Kino (l'original) ou encore les adaptations du Pacte des Yokaï. Un programme alléchant donc, qui donne envie d'en découvrir bien plus que son introduction.
Après cette mystérieuse explosion, l'intrigue prend son cours dans un Japon post-apocalyptique, séparé entre un dangereux désert de sable et des quartiers insalubres qui inspirent d'autres formes de méfiance. Dans ce monde dévasté, un terrible vent contamine la population, qui rouille à son contact. On suit le docteur Nekoyanagi Milo dans le quartier d'Imihama, qui soigne les gens démunis et tente de trouver un remède contre la rouille, notamment à base de champignons, une substance qui semble illicite, afin de sauver sa sœur. C'est alors qu'il fait la rencontre de Bisco Akaboshi, un terroriste dont la tête est mise à prix.
Du fait de son univers aussi éloigné du nôtre qu'il est complexe à appréhender, à base de rouille, de champignons, d'étranges maladies et de guerres de factions, il faudra sans doute plusieurs épisodes avant de rentrer pleinement dans le monde de Sabikui Bisco et donc de porter un jugement pertinent sur la série. Pour autant, les premiers pas de l'anime sont très plaisants et annoncent du bon si la qualité se maintient. L'histoire est très bien racontée, avec une double narration mettant en scène un personnage à l'entrée du désert d'un côté et les tribulations du docteur Panda, surnommé ainsi à cause de son œil, de l'autre, tout en faisant en sorte que les deux fils conducteurs du récit se rapprochent de plus en plus. Du haut niveau donc, d'autant plus que tout est séduisant dans ce début de série, des personnages qui semblent suffisamment complexes pour passionner au ton assurément mature de l'intrigue.
Visuellement aussi l'anime arrive à convaincre en proposant une jolie alternance entre le monde désertique et la métropole en ruines. Il ne manque plus qu'à cet univers d'être développé mais les bases sont là. Dire que les scènes d'action auraient pu être un peu plus dynamiques revient sans doute à du chipotage tant l'ensemble est de qualité, mais il y a tout de même un étrange effet en deux temps avec l'explosion puis la croissance d'un champignon géant qui se fait ressentir. C'est évidemment un choix narratif et esthétique voulu et là aussi on peut se demander comment vont être utilisés ces drôles de pouvoirs à l'avenir. On se pose beaucoup de questions à l'issue du premier épisode de Sabikui Bisco car l'anime est tellement prometteur que l'on n'a pas envie que la suite nous déçoive.
EmmaNouba
Note :
S'il y a bien un anime qui m'a intriguée dès le trailer c'est Sabikui Bisco. Car, avouons-le, une vague histoire de virus, c'était un peu du réchauffé (surtout après deux ans de Covid). Mais ne vous y fiez pas. La réalisation de cette adaptation du light novel de Shinji Cobkubo, illustré par K Akagishi, a été confiée à Atsushi Ikariya (chara-designer notamment de Fate/Zero), le chara-design, signé par Ai Asari et Atsushi Ikariya, est intéressant, même si quelque peu classique et décevant face au récit d'anticipation.
Le début de ce premier épisode est très alléchant, lorsque l'on découvre Ota et son chef en train de réparer le passage entre le mur et le désert, alors qu'un bizarre voyageur attend patiemment. On découvre sur une affiche qu'est recherché Akaboshi Bisco, un hors-la-loi traqué pour avoir transformé le Mont Akagi en montagne de champignons ! Alors vous direz-vous, en quoi cela est-il un crime ? Dans cette dystopie, le Japon, après une catastrophe, est dans une situation qui rappelle visuellement les films de la saga Mad Max. Tokyo est désormais un abîme, puisque la ville a été soufflée par une explosion... Un immense mur protège la cité de Imihama, centre de ce big bang qui a ravagé le pays (un thème récurrent pour l'archipel, traumatisé, à juste titre, par les deux bombes atomiques de 1945). Si l'on en croit le gros bonhomme et son acolyte, derrière cette enceinte se déroule un immense désert de métal. Car la maladie qui touche les humains est la rouille, elle est répandue par les spores de ces fameux champignons. Au cœur de la ville, l'ambiance change et l'on est plus proche d'un style à la Blade Runner.
On va suivre un jeune docteur, qui soigne gratuitement les pauvres qui sont gangrénés par la rouille, alors que la milice traque les trafiquants de champignons. On comprend alors que si le pays est dans cet état c'est à cause d'un robot géant qui a explosé, mais l'on n'en saura pas plus… Le docteur Nekoyanagi, dit « Dr Panda », à cause de son œil tout noir de rouille, vit dans ce quartier mal famé à l'air vicié avec sa sœur très malade, cheffe de la milice. En secret, il mène des recherches pour trouver un remède efficace, et pour cela il a besoin de champignons ! Le jeune homme est altruiste et même quand il se fait attaquer, il aide l'enfant qui l'a volé. Règne sur le coin un drôle de type, officiellement préfet, qui a tout du mafieux. S'il protège notre ami, on sent bien que c'est une ordure ! Flanqué de ses gardes du corps (affublés de têtes de lapins…), il semble bien peu amical pourtant et terriblement flippant. Son but : l'avoir à son service.
Voici un premier épisode intriguant qui se termine en apothéose. L'ambiance est intéressante. Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Les frontières ne sont pas très claires et l'idée que les attaques créent des immenses champignons (métaphores concrètes du champignon nucléaire) est pour le début très bien exploitée visuellement. Quand le médecin va être sollicité par le renégat, l'histoire va enfin pouvoir commencer… A suivre donc, et sans réserve.
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