Le guide des anime de l'automne 2024

Blue Miburo

Kyoto, 1863. Le vent de la révolte attise les flammes d'un Japon en proie aux inégalités, dominé par la suprématie des natifs qui rejettent farouchement les étrangers. Nio, un jeune orphelin aux yeux bleus perçants et animé par un sens aigu de la justice, aspire à transformer en profondeur cette société. Sa rencontre avec Toshizô Hijikata et Sôji Okita, deux rônins appartenant au Shinsen Gumi et au groupe « Miburo », va raviver en lui les braises incandescentes de la rébellion, prêtes à embraser la nation tout entière.

Blue Miburo est diffusé sur ADN.

EmmaNouba
Note :

Ce premier épisode débute avec un petit air de « Père Castor, raconte-moi une histoire » ! Maître Nagakura, en l'occurrence, l'honorable papi Shinpachi, et accessoirement capitaine du 2e groupe du Shinsengumi, replonge dans ses souvenirs. Nous voici, tels les enfants, transportés en mars de la troisième année de la courte et sanglante ère Bunkyû. Kyôto, 1863, la ville est ravagée par les crimes. Depuis la visite du shogun, certains samouraïs sont restés, bien décidés à rendre les rues plus sûres. Des enfants sont kidnappés et les gens ont peur. Nio et sa petite sœur, Oriha, vivent avec leur grand-mère et tiennent le restaurant Chirinu. Quand débarquent deux samouraïs, les deux enfants sont sous le charme. Si un client leur conseille de se méfier (à cause de leur accent), ce sont les Miburo, des rônin originaires de Mibu, les Chirinu ne voient pas en eux des sauvages sanguinaires. Pourtant, ils vont se servir de Nio et d'Oriha comme appâts pour faire sortir les voleurs d'enfants. La mission est couronnée de succès, mais les deux enfants en sortent quelque peu choqués. Alors que l'avenir de la petite fille est déjà tracé (elle va entrer dans la maison d'une famille noble), son frère pense reprendre le restaurant. La vie lui offre une autre voie : intégrer le groupe des loups.

Nio est vraiment un personnage très intéressant. Doté d'une intelligence fine, il est extrêmement observateur et ne fonce pas sans réfléchir. C'est d'ailleurs pour comprendre comment changer le monde qu'il accepte d'intégrer les Miburo. Orphelin, il a été élevé dans un monastère avant que la grand-mère ne l'adopte. Outre son esprit vif, il a aussi une particularité physique unique : même s'il n'a que 13 ans, sa chevelure est d'un blanc immaculé. De son passé, il ne sait rien, si ce n'est que ses parents auraient été assassinés. Que les samouraïs se soient servis d'eux ne le met pas en colère, mais en rage. Il n'en peut plus de la mort à chaque coin de rue. Le jeune garçon craque. Il refuse de rester faible pour ne plus subir. S'endurcir est le seul moyen pour pouvoir changer le monde. C'est pour y voir plus clair et devenir fort, qu'il accepte de suivre Toshizô Hijikata et Sôji Okita. Le légende peut commencer !

Cette adaptation du manga éponyme de Tsuyoshi Yasuda (Days) est produite par Maho Films (I’ll Become a Villainess Who Goes Down in History), qui a confié la réalisation à Kumiko Habara (I'm Standing on a Million Lives). C'est elle qui a choisi Kenta Ihara pour écrire le script, l'auteur ayant déjà travaillé sur le Shinsengumi.
Si la création de cette milice a son importance, dans le scénario, c'est surtout la quête de justice de Nio que le scénariste a parfaitement mise en avant. Alors qu'approche la fin du Bakumatsu, ce personnage est étonnamment moderne, avec une sensibilité contemporaine. Soulignons la volonté de représenter avec fidélité les éléments historiques (vêtements, maisons, etc.), de coller au mieux à l'idée que l'on s'en fait. Amateurs d'anime historiques, cette série est pour vous.