Le guide des anime de l'automne 2024
Good Bye, Dragon Life

Voulez-vous définitivement définir votre édition comme Français ? oui

Combien donnez-vous l'épisode 1 de
Good Bye, Dragon Life ?
Note de la communauté : 3.5



L'histoire

Il y a fort longtemps, le plus ancien des dragons divins a été tué par un humain. Renaissant alors sous les traits de Dolan, un homme vivant dans un village tranquille, le puissant dragon a accepté son sort. Alors qu'il mène désormais une vie paisible à travailler dans les champs, il rencontre Celina, une femme mi-serpent, mi-humaine qui cherche à se reproduire.

Good Bye, Dragon Life est diffusé sur Crunchyroll.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

À de rares exceptions près, on pourrait très grossièrement catégoriser les nouveautés saisonnières comme suit. Les bons anime en premier lieu, eux-mêmes classables selon bien des critères. Les trucs détestables ensuite, du genre que l'on regarde pour faire des vues sur TikTok ou que l'on zappe parce que la vie est trop courte pour s'infliger cela. La pire catégorie se trouve peut-être entre les deux. Ce sont ces séries complètement insignifiantes, arrêtées au bout d'un épisode parce que oui il y a de la sincérité, ok ça prend éventuellement son univers au sérieux mais attendez, c'est quoi le nom déjà ? Vous l'avez compris : Good Bye, Dragon Life est de ceux-là.

On ne peut même pas dire qu'il s'agisse d'un mauvais bougre. Bien sûr, son pitch est prévisible dès le titre et ce premier épisode a le bon goût de tout régler en l'espace de deux minutes et demie. Pas une mauvaise idée en soi en dépit de l'absence de toute plus-value émotionnelle. Notre héros est donc un ancien dragon, apparemment lui non plus pas un mauvais gars puisqu'ancien allié de l'humanité comme il dit, et qui meurt sous les coups d'épée d'un personnage très très mystérieux. La preuve, il a une capuche et ses yeux sont dissimulés derrière une ombre.
Devenu agriculteur, il quitte son village à l'âge de 16 ans comme l'exige la coutume. Bon, il revient aussi vite qu'il est reparti, faute de considération de la temporalité du récit. Le temps tout de même de nous le présenter comme maîtrisant quelques sorts magiques, probablement hérités de son ancienne existence. Nous sont ensuite présentés la race des lézards du marais, un esprit de la terre ultra vénère et une lamie, sorte de sirène terrestre avec une queue de serpent en bas et le traditionnel décolleté plongeant en haut. Le monstre est tué, la lamie a déjà très envie d'avoir des enfants et c'est la fin de l'épisode.

Côté visuel, Good Bye, Dragon Life ne se démarque ni en bien, ni en mal. Avec son animation statique et sa direction artistique parfaitement lambda, l'anime nous propose le minimum syndical typique de ce genre de petites productions, avec ce qu'il faut de cache-misère numérique occasionnel (le rendu de l'eau ou de l'esprit de la terre, sorte de Grotadmorv géant). La réalisation de Kenichi Nishida (réalisateur de quelques épisodes de l'excellent Odd Taxi, notamment) assure elle aussi l'intérêt minimal pour éviter le décrochage. Pas de quoi empêcher la série de sortir de notre esprit en cours de visionnage. Tout est péjorativement propre, désespérément quelconque et donc forcément inoffensif. Même les quelques notes séduisantes de Hanae Nakamura, en particulier lors du prologue, ne parviendront à éviter la chute vers l'oubli instantané.

Bref, Good Bye, Dragon Life hérite du sort classique propre à une large majorité d'adaptations de light novels (ici écrite par Hiroaki Nagashima et illustrée par Kisuke Ichimaru). Des productions qui existent et qu'on ne blâmera ni de félicitera pour cela.


Joan Lainé
Note :

À l'origine, Good Bye, Dragon Life est une série de light novels écrite par Hiroaki Nagashima et illustrée par Kisuke Ichimaru. Après avoir connu une adaptation en manga dessinée par Kurono à partir de 2015, on découvre sa version animée. La série d'animation est effectivement diffusée en France en simulcast sur Crunchyroll.

Good Bye, Dragon Life est produit au sein des studios Synergy SP et Vega Entertainment. Au poste de réalisateur de la série, on retrouve Ken'ichi Nishida. De son côté, Naokatsu Tsuda se charge de l'écriture. Le design des personnages original de la saga est signé Kisuke Ichimaru, et il est adapté à l'animation par Nozomi Kawashige. Ensuite, du côté de la direction artistique, on retrouve Makoto Dobashi. Et enfin pour finir, concernant la musique de la série, la bande-son est composée par Hanae Nakamura et Tatsuhiko Saiki.

Dès l'introduction de son premier épisode, Good Bye, Dragon Life nous présente un vieux dragon solitaire vaincu par une troupe de héros. Il se laisse abattre en se demandant ce qu'il a fait de mal pour mériter un tel sort. C'est alors qu'il renaît sous les traits d'un humain : Dolan, bébé venant de naître dans un village paisible. À travers ce phénomène, la série se base donc sur le stéréotype désormais bien connu dans les univers de fantasy japonaise de la réincarnation.

Durant la première partie de l'épisode, on suit la vie de Dolan dans son village. C'est l'occasion de découvrir les règles mais aussi les coutumes de ce monde fantastique. Par exemple, à 15 ans, les villageois deviennent adultes et peuvent désormais vivre seuls. C'est le cas de Dolan puisque la série le suit véritablement un an après son passage à l'âge adulte. La seconde moitié de l'épisode nous montre Dolan sortant seul en expédition hors du village. Il y rencontre Celina, une femme mi-serpent mi-humaine, et combat à ses côtés contre un esprit de la terre.

Dolan étant la réincarnation d'un puissant dragon ancien, on ressent beaucoup de sérénité dans sa façon d'agir, et même parfois de la tendresse dans le regard qu'il porte sur le monde. Davantage que son thème éculé de la réincarnation, c'est ce regard qui fait l'originalité de l'anime. En effet, il se ressent jusque dans le ton de la série qui semble faire preuve de calme et même de maturité. Cela rend la série agréable à regarder malgré une première partie un peu trop lente.

Malgré tout, ce premier épisode est un peu plat au niveau de la réalisation et de l'univers tout comme l'esthétique globale de la série manque d'âme. C'est dommage mais l'anime promet d'être porté par ses personnages à l'instar de Celina que l'on découvre dans ce premier acte introductif. Très clichée au départ, la jeune fille issue du folklore se révèle être plus mignonne que prévu. La série tiendra-t-elle la route avec cette unique qualité ? L'histoire se développera-t-elle par la suite ? Seul l'avenir nous le dira.


mettre en favori/partager avec : short url

cet article a été modifié depuis qu'il a été originalement posté; voir l'historique des changements.

retour à Le guide des anime de l'automne 2024
La saison en avant-première: page d'accueil / archives