Saint Seiya: Saintia Shō
Episode 1

par Damien Hilaire,
Voulez-vous définitivement définir votre édition comme Français ? oui

Combien donnez-vous l'épisode 1 de
Saint Seiya: Saintia Shō (ONA) ?
Note de la communauté : none yet

Saint Seiya de retour. Encore. Ça commence à faire beaucoup là, non ? Partez pas tout de suite quand même parce qu'on est sur un titre qui a quelques originalités.
Déjà, même si c'est produit par Toei, la série est réalisée par le studio Gonzo, qui n'est plus trop en odeur de sainteté surtout après cette purge de Conception, mais ne parlons pas des choses qui fâchent ! Saint Seiya Saintia Shô est l'adaptation d'un manga du même nom édité chez Kurokawa, et dont le sublime dessin n'est absolument pas mis en valeur par le chara-design de l'anime, on y reviendra.

La série se déroule un peu avant l'arc du sanctuaire. Nous suivons deux sœur sauvées d'une déesse maléfique par Milo du Scorpion alors qu'elles étaient encore toute petiotes. Enfin sauvées, c'est vite dit car il est là pour éliminer l'une des gamines, notre héroïne Shoko, née sous une étoile diabolique, celle de la déesse de la vengeance Éris, elle-même sauvée par la dévotion de Kyoko, sa grande sœur.
Les soeurs sont condamnées à se battre contre le destin pour survivre ou finir dévorées par le mal. Kyoko fait alors le choix de disparaître dans l'ombre afin de protéger sa sœur.

Elle la retrouve 5 ans plus tard alors que Shoko est attaquée par des sbires d'Éris qui souhaite s'emparer de son corps pour se réincarner. Kyoko, désormais Chevalier du Petit Cheval, s'interpose pour la sauver une première fois, et fait découvrir la vérité à sa sœur : Les Chevaliers, Athéna et le cruel destin qui l'attend. Mais leurs retrouvailles sont de courtes durées. Kyoko se fait enlever par Éris à la place de Shoko qui se retrouve à nouveau seule. Déterminée, elle va faire tout ce qui en son pouvoir pour libérer sa sœur en endossant son armure à sa place.

Pour l'instant la série n'a clairement pas encore brûlé tout son cosmos. Si on est sur quelque chose de plutôt propre, le titre n'est pas le plus sakuga du monde, préférant utiliser le cadrage et les zooms pour rajouter de l'intensité aux scènes, quittent à les répéter comme au bon vieux temps ou à faire des plans fixes plein de speed lines et de pétales de fleurs. Le chara-design particulièrement soigné du manga était impossible à reprendre dans la série et effectivement, le trait se perd totalement dans un mélange entre du Araki et du traumatisant Umakoshi. Ça frôle la laideur de peu, mais c'est esquivé de justesse. Vous pouvez tout de même admirer le superbe style original dans les eyecatchs.

L'intérêt limité qu'on pourrait trouver dans le concept de Saint Seiya avec ses armures et ses techniques spéciales est ici dans la réutilisation des codes du magical girl (et là d'autant plus que ce sont des femmes). La scène du combat face aux dryades ressemble énormément à Gō Nagai et on ne peut s'empêcher de repenser à Cutie Honey et Devilman dans cette scène. Mais ce qui fait vraiment tout le sel de Saintia Shô c'est Shoko. Shoko est une nana du 21e siècle. Les histoires de Chevaliers, d'Athéna et de dieu maléfique ça lui passe au-dessus et elle s'en bat les reins. Elle est détachée, impulsive, brute et un brin égoïste. C'est ce caractère bien trempé qui fait la différence.

Shoko est un personnage qu'on veut suivre. Elle ne vient de nulle part, n'est personne et elle est pourtant maudite dès la naissance. Quoi de plus shônen que de se battre comme la destiné surtout quand même ton propre camp te dis que tu devrais ne pas exister ? On veut la voir réussir dans son entreprise, déplacer des montagnes pour sauver sa sœur et mettre une grosse rouste à Éris parce qu'elle l'aura mérité.

Tout ce qu'on espère c'est que ça soit plus animé que dans l'épisode un parce que s'il n'y avait pas la musique on se serait un peu endormi. Saint Seiya Saintia Shô embrasse ses origines et son kitsch manifeste tout en ajoutant un souffle de fraîcheur bienvenue dans une licence déjà usée jusqu'à la corde. Si vous n'avez pas fui devant les raies de lumières et les paillettes, vous resterez sûrement jusqu'au bout de l'aventure. Athéna ne sert toujours à rien, un comble pour une série où les femmes ont enfin le pouvoir.

Note :

Saint Seiya: Saintia Shô est diffusé sur ADN, Crunchyroll et Wakanim.


The views and opinions expressed in this article are solely those of the author(s) and do not necessarily represent the views of Anime News Network, its employees, owners, or sponsors.

mettre en favori/partager avec : short url

retour à Saint Seiya: Saintia Shō
Critique d'épisode: page d'accueil / archives