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AFP : Mamoru Hosoda est en désaccord avec l'image « sacralisée » des femmes dans l'animation japonaise

posté à par Kim Morrissy
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Mamoru Hosoda s'est exprimé la semaine passée au micro de l'AFP (Agence France Presse), confiant un malaise quant à l'image « sacralisée » des femmes véhiculée dans l'animation japonaise.

Le site RTL Belgique, notamment, relaie quelques verbatims de l'artiste à ce propos :

"Il suffit de regarder les films d'animation japonais pour voir combien les jeunes femmes sont sous-estimées et pas prises au sérieux par la société", critique-t-il sans ambages. Il ajoute : "Ça m'agace vraiment de voir ces personnages de jeunes femmes traités comme quelque chose de sacré et sans lien avec la réalité de ce qu'elles sont".

Il va même plus loin, puisqu'il critique un « grand maître de l'animation », sans doute Hayao Miyazaki, qui met presque systématiquement en scène des « jeune femmes un peu éthérées » en qualité d'héroïnes.

"Cette vénération des jeunes femmes me dérange vraiment, très peu pour moi !", insiste-t-il, soucieux de permettre à ses personnages féminins d'échapper à "l'oppression de devoir être comme tout le monde".

Ces problèmes d'identité du genre sont notamment au cœur de son dernier film, BELLE, qui suit une jeune lycéenne de 17 ans qui devient une star virtuelle sous le pseudonyme « BELLE ». Elle est introvertie mais sa personnalité virtuelle l'aide à sortir de son cocon et à trouver du réconfort.

Ce thème du virtuel est également un sujet abordé dans l'interview :

"Les relations humaines peuvent être complexes et extrêmement douloureuses pour les jeunes gens. Je voulais montrer que ce monde virtuel, pour dur et terrible qu'il peut être, peut aussi être positif"

Rappelons que malgré ces mots qui peuvent sembler critiques à l'égard de, tout le monde semble le présumer, Miyazaki ; il revenait en 2009, lors d'une interview avec notre équipe, sur l'admiration qu'il lui portait – l'ayant même poussé à devenir animateur : « J'étais, et suis toujours, un grand fan des œuvres de Hayao Miyazaki. J'ai passé beaucoup de temps, enfant, à regarder ses films. »

Après avoir réalisé Digimon Adventure: Bokura no War Game au studio Toei Animation, il a été engagé par le Studio Ghibli pour réalisé Le Château Ambulant - mais a quitté le projet et est devenu indépendant. Dans des interviews menées plus tard, il expliquait s'être retiré du projet en raison de la pression, trop forte, qui reposait sur ses épaules lorsqu'il devait réaliser un Miyazaki.

Le film BELLE, rappelons-le, est sorti au Japon le 16 juillet – avec des séances en IMAX – une première pour le réalisateur. Il a été présenté en avant-première au festival de Cannes ; et il est annoncé en France pour une sortie cinéma le 29 décembre prochain.

Sources : RTL Belgique, AFP via Cartoon Brew


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