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Le gouvernement japonais revient sur le « retour à la normal » de son territoire

posté à par Jennifer Sherman
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Le gouvernement japonais a défini lundi les nouvelles règles portant sur les concerts, festivals et autres activités qui vont reprendre sur le territoire alors que l'état d'urgence va être levé ce mardi. Le nombre limite de participants à l'ensemble de ces événements ne pourra excéder 100 personnes en intérieur (ou 200 en extérieur), et ce jusqu'au 18 juin. Du 19 juin au 9 juillet, jusqu'à 1 000 personnes pourront se rassembler, et du 10 au 31 juillet, cette limite sera repoussée à 5 000 personnes. La limite qui pèse sur ces événements sera potentiellement supprimée le 1er août.

L'état d'urgence est sur le point d'être intégralement levé au Japon ; mais le « retour à la normal » est amené en douceur, par le biais de phases. Les restrictions que celles-ci amènent portent sur la capacité de réception des salles lors des événements, qui devra être réduite de moitié. Cette restriction se poursuivra même après le 1er août. Pour les événements en extérieur, les participants devront « respecter, si possible, une distance de sécurité de deux mètres ». Ajoutons à cela que les sports professionnels pourront probablement reprendre le 19 juin, mais aucun spectateur ne sera admis avant le 10 juillet.

Les citoyens pourront de nouveau voyager entre la plupart des préfectures à compter du 1er juin. Toutefois, le gouvernement exhorte les citoyens à ne pas se rendre – ni à quitter – Tokyo, Kanagawa, Saitama, Chiba et Hokkaido (où l'état d'urgence sera levé demain) avant le 19 juin. En d'autres termes : le tourisme au sein même des préfectures pourra reprendre dès lundi prochain, et les voyages entre les préfectures – à l'exception du motif touristique, c'est-à-dire les voyages professionnels – seront autorisés dès le 19 juin. Toutes les restrictions touristiques seront levées le 1 août. Le gouvernement japonais a indiqué qu'il n'appliquerait pas, sur un plan légal, ces nouvelles directives ; aussi les gouverneurs des préfectures pourront adresser aux citoyens et aux salariés des requêtes adaptées à la situation locale. Par exemple, la préfecture de Tokyo exhorte les live house (petites salles de concerts) à rester fermés jusqu'à un nouvel ordre. Si les statistiques du COVID-19 rechutent, les gouvernements locaux auront la possibilité d'aménager les dates et conditions de réouverture.

Shinzô Abe, premier ministre du Japon, a annoncé lundi que le gouvernement avait pris la décision de lever l'état d'urgence dans les cinq dernières préfectures du territoire – soit sur l'ensemble du territoire, à compter de mardi minuit. La déclaration vient six jours par rapport à la date initialement fixée – le 31 mai.

Vendredi, le gouvernement dévoilait un plan de « réouverture » de sa ville en trois phases. La première, après avoir levé l'état d'urgence, permettra la réouverture des musées, des installations sportives, des écoles et autres lieux publics – mais les spectateurs n'auront pas accès aux places assises avant que la deuxième phase ne soit atteinte. Le nombre de « visiteurs » maximum autorisé lors de la première phase sera de 50, il s'élèvera à 100 lors de la deuxième phase, puis à 1000 à la troisième. Nuançons toutefois ce programme : le gouvernement de Tokyo a demandé aux établissements proposant du divertissement (salles de concerts, restaurants à thème, karaoké, salles de sport, et tout autres bâtiments représentant un risque de cluster) de rester clos au cours de ces trois phases.

Lorsque le gouvernement aura décidé que les conditions sont suffisamment bonnes, les cinémas et salles de spectacles, les auto écoles, les salles d'exposition et de réunions, les commerces « non-essentiels » de biens et de servies et autres organismes similaires pourront ouvrir lors de la deuxième phase. Ensuite, les salles d'arcades, parcs de jeux, espaces à pachinko, manga cafés, et autres espaces de jeux seront de nouveau ouverts lors de la troisième phase. Lors de celle-ci, les restaurants et bars pourront rester ouverts jusqu'à minuit.

Abe a annoncé le 16 avril que le gouvernement national avait allongé la période de l'état d'urgence, sur l'ensemble du territoire, jusqu'au 6 mai, suite à une réunion avec un panel d'experts de la santé. L'état d'urgence a été rallongé une nouvelle fois jusqu'au 31 mai, mais la semaine passée 39 des 47 préfectures du pays ont été libérées de cet état d'urgence. Les préfectures de Tokyo, Osaka, Kyoto, Chiba, Saitama, Kanagawa, Hyogo et Hokkaido restent pour l'instant concernées par l'état d'urgence.

En date de dimanche, le Japon recensait 16 550 cas (sans compter les 712 malades du navire Diamon Princess) pour 820 décès (sans inclure les 13 décès de l'équipage).

Sources : Mainichi Shimbun, NHK


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