Le guide des anime de l'hiver 2023 - Kubo Won't Let Me Be Invisible

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Kubo Won't Let Me Be Invisible ?
Note de la communauté : 3.8



L'histoire

Lycéen introverti de premier ordre, Shiraishi Junta peine à se faire remarquer par son entourage, ce qui lui vaut une réputation d'homme invisible. C'est sans compter sur Nagisa Kubo, sa voisine de classe, qui use de différents stratagèmes afin que le jeune homme s'affirme auprès de ses pairs. Se pourrait-il que le charme de Shiraishi ne laisse pas indifférente sa camarade ?

Kubo Won't Let Me Be Invisible est diffusé sur ADN le mardi à 14 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

Shiraishi a un problème : il est invisible. Pas littéralement, ou du moins pas comme le protagoniste du génial dernier segment de Modest Heroes. Non, disons qu'il est tellement réservé qu'il a tellement tendance à tout intérioriser qu'il se rend lui-même invisible aux yeux du monde qui l'entoure. La meilleure idée de ce premier épisode est donc évidemment de l'effacer réellement du regard de certains personnages : une caissière qui se demande à qui appartiennent les courses alors que Shiraishi est debout devant elle, ou plus généralement, ses camarades qui restent bouche bée quand ils se rendent compte que l'adolescent est présent en classe. Mais ça, c'était jusqu'à ce que Kubo, une jeune fille qui semble lui plaire, se prenne d'affection pour lui et fasse tout pour le faire exister de nouveau.

Mais cette Kubo est-elle réellement pleine de bonnes intentions ? Peut-être plus encore que Nagatoro, à laquelle le personnage et la série renvoient inévitablement, il semble y avoir quelque chose d'insidieux en elle. Cette ambiguïté n'est qu'effleurée mais apparaît concrète lors de certaines scènes, et en particulier celles où Kubo s'assoit sur lui ou lui demande de se mettre debout sur la table. Bien entendu, tout pointe vers une romance très classique mais dans le ton, l'épisode trouve un superbe équilibre – et jamais évident – entre un humour efficace et des bons sentiments prévisibles.
À ce titre, Kubo Won't Let Me Be Invisible se situe quelque part entre Arrête de me chauffer, Nagatoro et Komi cherche ses mots, à la fois dans son postulat et dans la dynamique qui lie les deux protagonistes. Pour conclure sur ce petit jeu des comparaisons, il y a ici et là cette fraîcheur et cette innocence qui caractérisaient récemment Do It Yourself!!, également produit par le studio PINE JAM.

Mais pour une fois, ce sont presque tous ces noms qui mettent la série en lumière. Fondamentalement, ce premier épisode ne se distingue en effet en rien du tout-venant de l'industrie. En revanche, elle semble tirer le meilleur de certains des exemples cités précédemment pour les réajuster à sa sauce. À la fois plus juste dans ses gags, dans son émotion ou dans les petites touches d'animation inévitables à chaque réaction comique des personnages, Kubo Won't Let Me Be Invisible atteint une authentique harmonie.

On doit cela, forcément en partie, au scénariste Yûya Takahashi. Cet habitué des dernières productions Lupin III (dont L'aventure italienne) a manifestement su exploiter le seinen d'origine de Nene Yukimori de fort belle manière. La mise en scène fonctionnelle et illustrative de Kazuomi Koga (réalisateur de Rent-A-Girlfriend) ne fait pas de miracles sur le plan visuel mais gère parfaitement les gags sur le plan rythmique, pourtant l'une des tares de bien des anime de ces dernières années.
Bref, tous les voyants sont au vert après un pilote rondement mené. Notez qu'après un départ à l'allumage, la série est enfin disponible légalement en France, depuis le 31 janvier sur ADN. On en reparle très vite.


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