Le guide des anime de l'automne 2024
Blue Box

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Blue Box ?
Note de la communauté : 4.1



L'histoire

Au lycée, l'amour du sport de Taiki et Chinatsu va se transformer en une romance inattendue.

 

Blue Box est diffusé sur Netflix.


Comment était le premier épisode ?

Joan Lainé
Note :

Blue Box est à l'origine un manga de Kôji Miura publié dans le magazine Weekly Shônen Jump des éditions Shueisha depuis 2021. Comédie romantique sur fond de sport, la série s'est imposée comme l'un des nouveaux piliers de la plus célèbre revue de prépublication de mangas. En France, cette dernière est publiée aux éditions Delcourt/Tonkam. C'est donc sans surprise que l'on voit arriver une adaptation en anime, diffusée sur Netflix.

La série est réalisé par Yûichirô Yano au sein du studio Telecom Animation Film. Concernant l'écriture, elle est composée par Yûko Kakihara, qui se charge aussi de rédiger son script. Le design des personnages du manga est adapté pour l'animation par Miho Tanino, qui s'occupe également de la direction de l'animation. Et enfin, du côté de la musique, la bande-son est composée par Takashi Ohmama.

Taiki est un jeune lycéen qui a intégré un établissement réputé pour ses clubs de sport. Il est un membre pas très brillant du club de badminton. Mais surtout, il est secrètement amoureux de son aînée, Chinatsu, qui est la vedette du club de basketball. Même s'il s'entraîne à ses côtés tous les matins, un monde semble les séparer. Puis un jour, tout change brutalement puisque les deux adolescents se rapprochent sans que Taiki ne s'y attendent.

L'originalité de Blue Box vient du mélange entre deux genres, à savoir le sport et la comédie romantique. Occupant toutes les pensées de Chinatsu et poussant Taiki à tomber amoureux d'elle, le sport n'est pas autant en retrait que l'on pourrait bien le croire au visionnage de ce premier épisode. Ce qui donne cet effet, c'est l'angle avec lequel il est abordé qui change radicalement des séries basées sur la compétition comme Kuroko no Basket ou Haikyû, qui sont issues du même magazine d'origine. Dans Blue Box, le sport s'immisce dans le quotidien des personnages, et c'est de cette manière astucieuse qu'il est mélangé à un autre sujet qui occupe leurs pensées : l'amour.

La série aborde la romance tout en douceur, avec beaucoup de bienveillance. Malgré quelques stéréotypes regrettables (comme le fait que le protagoniste imagine la fille qu'il aime en future femme au foyer), l'anime se veut vraiment mignon. Sans être transcendant, sans ne jamais trop en faire, il met du baume au cœur. Et même si la situation de la fin de l'épisode est hors du commun, la série est d'une telle délicatesse que tout semble juste.

Concernant l'animation, il est évident que c'est une réussite. Blue Box est dans l'ensemble un très bel anime, avec un enrobage qui rend parfaitement honneur à la douceur et la justesse de l'écriture. Il faut tout de même noter que les animations en 3D CG ne sont pas toujours très inspirées, et que le rendu laisse à désirer. Cependant, cela reste du chipotage tant l'ensemble est réussi. Maintenant que ce premier épisode a posé les bases de cette série prometteuse, il n'y a plus qu'à attendre qu'elle décolle réellement.


Guillaume Laisné
Note :

Il y a une certaine compétence à l'œuvre dans cette adaptation animée de Blue Box, le manga de Kôji Miura. Et il en faut, et pas qu'un peu, pour donner de l'intérêt à cette bluette adolescente pas originale pour un sou mais si adorable qu'on lui pardonne sa constante impression de déjà-vu.

Blue Box, donc, édité dans l'Hexagone par Delcourt/Tonkam depuis mars 2023, narre l'amour a priori unilatéral de Taiki, jeune lycéen et joueur sans prétention de badminton, envers Chinatsu, quant à elle talentueuse joueuse de basket. Désireux de la voir quotidiennement dans le gymnase où elle s'entraîne, le voici prêt à lui montrer qu'il existe, fut-ce avec toute la maladresse qui le caractérise. Les deux ont en outre un point commun, puisque leurs mamans ont un temps joué ensemble au basket. Suite à la mutation à l'étranger de la mère de Chinatsu, cette dernière va être hébergée chez des amis de la famille. Et ce premier épisode de se terminer au moment le plus évident pour qui a lu le début du manga, à savoir l'annonce de l'arrivée prochaine de la jeune fille… chez Taiki, bien évidemment.

Cette introduction a le mérite de donner le ton de la série, qui correspond par ailleurs fidèlement à celui transmis par les dessins de Miura : une douceur, une bienveillance qui enveloppe une bonne partie de ces vingt minutes. On la retrouve dans le comportement des personnages bien sûr, Chinatsu en tête, rêveuse et déterminée, complice et distante ; mais aussi plus directement dans leur chara-design, adapté pour l'écran par Miho Tanino, fidèle du Studio Telecom (orange, Arrête de me chauffer, Nagatoro), qui produit ici. De chez Telecom, un nom plus notable est celui de Yûichirô Yano, coréalisateur de l'excellente quatrième partie de Lupin, la dynamique et inventive Lupin III : l'aventure italienne. On sent une volonté du réalisateur de rendre justice à l'œuvre d'origine, à la fois fidèle à certaines cases tout en épousant la grammaire propre à son média. On retrouve cette démarche d'une mise en scène jouant sur la profondeur, non seulement via ses personnages mais également dans sa cartographie du gymnase. S'il n'est pas encore un personnage à part entière, celui-ci revêt d'ores et déjà un rôle capital à travers la volonté de Yano et de la réalisatrice de l'épisode, Keiko Oyamada. Travelling arrière balayant le gymnase sur toute sa longueur, extrêmes contre-plongées, bâtiment vu du ciel ou bercé par un sublime lever de soleil : il y a une vraie intention d'établir le lieu comme le théâtre d'une romance où le sport aura un rôle fondamental à jouer.

S'il faudra ajouter à cela quelques jolis partis pris visuels (petite séquence de background animation toujours appréciable), il faut aussi noter un certain penchant pour des codes largement usités et qui rendent certains passages particulièrement prévisibles (jusqu'à anticiper un raccord dans l'axe ou un panoramique aérien) et donc fondamentalement inefficaces.

Mais bref : cette entrée en scène de Blue Box ne manque clairement pas de cœur. Ce qui, dans le cadre d'une romance, n'est pas la moindre des qualités.


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