Le guide des anime de l'automne 2022
Romantic Killer

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Note de la communauté : 4.5



Qu'est-ce que c'est ?

La lycéenne Anzu Hoshino passe son temps scotchée à ses jeux vidéo. Antihéroïne par excellence, elle ne soucie ni de la mode, ni de l'amour. Mais quand la créature magique Riri fait son apparition, Anzu passe d'une existence consacrée à ses trois passions (les jeux vidéo, le chocolat et les chats) à une vie encombrée de prétendants craquants !

Romantic Killer est diffusé sur Netflix.


Comment était le premier épisode ?

EmmaNouba
Note :

Adaptation du manga éponyme de Wataru Momose, Romantic Killer arrive sur Netflix avec une première saison composée de 12 épisodes bien sympathiques. On retrouve l'équipe de The World Ends with You : Kazuya Ichikawa à la réalisation, Midori Gotou à la supervision du scénario et Arisa Matsuura au chara-design. Un trio qui propose une série fraîche et très agréable graphiquement, produite par Domerica.

Anzu Hoshino est une jeune lycéenne avec un sacré caractère. Elle a trois passions : le chocolat, les jeux vidéo et son chat. Quand elle reçoit son nouveau jeu, elle ne s'attend pas à ce qui l'attend. Une petite magicienne (un truc jaune, avec un chapeau pointu et une baguette magique), qui ressemble plus à une patate avec des pattes d'oiseau, lui explique qu'elle a été choisie comme testeuse d'un nouveau programme de drague. Elle doit tomber amoureuse sinon elle ne retrouvera plus ses trois choses adorées. Afin de se concentrer sur sa mission, elle voit ses parents partir aux Etats-Unis, son père (qui pourtant travaille) à la Poste étant muté, et elle se retrouve toute seule dans le grand appartement. La bougresse a du caractère mais elle est totalement déprimée. Elle est mignonne, mais elle s'en fiche et même si sa meilleure amie est la plus jolie fille de l'école, Anzu n'est pas le style à faire attention, ni à ses fringues, ni à son style. Elle est brut de décoffrage.
C'est alors qu'en sortant du konbini du coin, elle casse le téléphone d'un super beau gosse. Le gars est sympa et ne s'agace pas pour autant. Voici Tsukasa, un jeune homme qui n'a de son côté pas du tout envie d'avoir une copine comme on va vite le comprendre. C'est lui qui sera le premier prétendant choisi par la magicienne. Et si toutes les nanas lui courent après, notre héroïne ne va pas agir comme les autres. C'est d'ailleurs cela qui va la rendre sympathique. Bien entendu, la petite magicienne va lui rendre la vie impossible pour qu'ils soient réunis, tout en rendant l'existence d'Anzu infernale.
Elle le percute à nouveau et comme ils sont dans le même bahut, elle décide de l'ignorer. Si la jeune fille n'a pas peur de grand chose, elle ne supporte ni la solitude, ni les cafards. Et quand une bestiole se pointe dans sa cuisine, elle s'enfuit dans le jardin pour enfants du quartier…

Romantic Killer est vraiment une réussite, les personnages sont attachants et l'on a bien envie de savoir comment la grande gamine va réussir à se sortir des pièges de son petit démon. De plus, si Tsukasa peut paraître froid au premier abord, le jeune homme va se révéler bien sympa et la suite de leurs aventures vaut le détour.
Saluons aussi un casting voix très agréable. Pour les amateurs de la VF, celle-ci est aussi très bien castée avec notamment l'excellente Kelly Marot (Nami dans les films One Piece) qui incarne Anzu avec brio, Hervé Grull (Milo dans Arcane, Yū Ishigami dans Kaguya-sama: Love is War). On se laisse vite avoir et un épisode en entraînant un autre, le binge-watching peut rapidement s'enclencher ! Laissez-vous tenter !


Guillaume Lasvigne
Note :

Ce n'est pas parce que Crunchyroll a acquis une quantité astronomique d'anime de saison qu'il faut négliger la concurrence, et bien entendu le géant Netflix. C'est sur la plateforme de Reed Hastings qu'il faut se diriger pour découvrir Romantic Killer, adaptation du shônen éponyme de Momose Wataru.

Et si l'on s'imagine d'abord que la série jouera la carte des ruptures de ton, à la faveur d'un prologue rigolo, c'est pour mieux découvrir qu'elle plongera au contraire la tête la première dans l'humour décomplexé et ultra rythmé. Il faut dire que son postulat s'y prête allègrement, jugez plutôt. Anzu Hoshino est en effet une jeune fille passionnée de jeux vidéo ou de chocolat, et préfère largement s'adonner à ces quelques passions que de profiter de ce que le monde extérieur a à offrir, et en particulier l'amour. C'est alors qu'elle se lance dans un otome game et qu'une sorte de petit être magique aux allures de pomme de terre (une patate avec un chapeau et une baguette magique quoi) fait en sorte de conformer sa vie aux règles des jeux qu'elle affectionne tant. Plus de chocolat, plus de jeux vidéo, des parents mutés aux Etats-Unis, mais des ikemen (en gros, des beaux gosses) à outrance et la possibilité de faire d'eux un potentiel petit ami.

Bien sûr, on imagine les possibilités d'un tel point de départ. Résolument meta, le pitch devrait pouvoir se permettre de jouer avec tous les codes de ce type de jeu, à plus forte raison que la protagoniste semble les maîtriser. Pour autant, il faudra plus que le pilote pour s'en assurer. Ce premier épisode est avant tout l'étalage de la personnalité – comme souvent limitée à trois traits de caractère – d'Anzu, trop caricaturale pour être attachante mais suffisamment excentrique pour l'observer péter des câbles toutes les trois minutes. A ce titre, les équipes du studio Domerica, déjà à l'origine de The World Ends with You: The Animation et dont on retrouve aux manettes le réalisateur Kazuka Ichikawa, mettent la gomme sur les déformations de visage et l'animation ultra malléable de la jeune femme. Visuellement, il s'agit probablement là du plus gros atout de la série à l'aune d'une direction artistique quelconque portée par des décors toujours très fades et un bokeh qui peine à cacher sa fonction de cache-misère.

Finalement, la plus grosse inquiétude réside dans la capacité du scénario, adapté à l'écran par Sayuri Ôba, à donner de la consistance à son humour. De par la nature même de l'intrigue, celui-ci a la possibilité d'être transgressif mais on peine à croire qu'il se permettra de l'être véritablement. L'exemple le plus frappant réside dans cette scène ou un cafard est transformé en part de gâteau par le biais d'une malhabile destruction du quatrième mur, prétextant de ne pas déranger les spectateurs qui en auraient la phobie. Peu après, Anzu saute à travers une vitre que l'on nous précise être « imaginaire ». Au premier comme au second degré, la scène ne fonctionne absolument pas. Pas de quoi enterrer le potentiel des gags à venir, bien évidemment, mais clairement pas de quoi mettre en confiance sur l'aptitude du script à surprendre d'une manière ou d'une autre. Il a pourtant toutes les cartes en main pour y parvenir.


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