Le guide des anime de l'hiver 2022

Akebi's Sailor Uniform

L'histoire se déroule à l'école privée Rôbai, un collège pour filles réputé à la campagne. Ce dernier possède un uniforme de marin, qu'une jeune fille au nom de Komichi Akebi rêve de porter pour une certaine raison. Un jour, son vœu finit par se réaliser lorsqu'elle se rend, le cœur palpitant, à la cérémonie d'accueil des élèves avec l'uniforme tant convoité. Elle se dirige alors d'un pas décidé vers la vie de collégienne dont elle a toujours rêvé ! ♪ Camarades de classe, déjeuners à l'école, activités de clubs… Tout un tas de nouvelles expériences attend Komichi, qui ne reculera devant rien ! Voici le récit de l'adolescence resplendissante d'un groupe de jeunes filles… « J'espère que je pourrai me faire des amies ! »

Akebi's Sailor Uniform est diffusé le samedi à 18 h.

Damien Hilaire
Note :

Cet hiver, CloverWorks est non pas sur une, ni deux mais bien trois séries en même temps ! Akebi's Sailor Uniform est l'une d'elles. C'est une adaptation d'un manga du Tonari no Young Jump, magazine en ligne de Shueisha ayant donné le One-Punch Man de Murata.
Ici rien à voir puisqu'on part sur une comédie en milieu scolaire avec un brin de fan service et une ambiance esu comme nous n'en n'avions plus eu depuis Maria sama ga miteru. De fait, la série a été confiée à Miyuki Kuroki, réalisatrice d'Idolm@ster SideM, pendant masculin de la série à succès d'idol d'A-1 Pictures. Avec elle sur le projet pour adapter le manga de Hiro, nous découvrons Rino Yamazaki dont c'est la première fois à ce poste après des fonctions de logistique de production sur des séries Gainax et studio satellite affilé.
La véritable surprise ici vient de la présence de la magicienne de l'animation Megumi Kouno au chara-design. Celle qui a fait cartonner la licence Idolm@ster se retrouve une nouvelle fois au poste de chara-designer où elle avait démontré toute l'étendue de son talent sur le clip Shelter. Et il faut bien l'avouer, non seulement c'est rassurant mais en plus, au vu du style originel, il n'y avait absolument personne d'autre de plus adapté qu'elle pour ce job à l'exception d'un membre de Kyoto Animation. Des postes clés à 100 % tenus par des femmes pour un titre 100 % féminin. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?

L'histoire est dans le titre ! Akebi est une jeune adolescente qui va prochainement entrer à l'académie de ses rêves, la prestigieuse école privée Rôbai. Sa mère y a fait ses études et elle entend bien en faire de même. Si elle a jeté son dévolu dessus c'est surtout parce qu'elle a craqué sur le superbe uniforme à marinière qu'elle va devoir porter pour toute sa scolarité, un uniforme que sa maman va lui coudre maison pile pour la rentrée des classes.
Seulement en arrivant sur place il y a un hic : l'uniforme en question n'est plus du tout d'actualité et tout le monde porte un blazer. Devant l'incongruité de la situation, la jeune Akebi se voit quand même autorisée à porter son seifuku mais désormais la jeune fille détonne et sort du lot de ses petites camarades. Réussira-t-elle malgré tout à s'intégrer ?

Déjà, petit point technique. Qu'il s'agisse de l'animation, du design, des couleurs, c'est absolument sublime, quelques passages font tout de même tiquer à cause du trait qui rends les visages un poil poupin avec un effet fisheye voulu un peu dérangeant mais en dehors de ça c'est une des plus belles productions de la saison. Du reste ! Le titre a un postulat assez simple mais il y a certaines choses qui vont faire grincer des dents, notamment un certain fan service léger mais visible, notamment des plans pieds relevant d'un fétichisme que ne renierait pas Tarantino. C'est aussi ce qui explique la démographie du titre, car c'est bien un seinen à la base. Où va-t-il nous mener ? Difficile à dire, pour l'instant nous savons juste que c'est joli mais que y'a des kinks étranges. À vous de voir.

À l'origine un manga de Hiro, talentueux illustrateur à qui l'on doit notamment l'imagerie du light novel Super Cub, Akebi's Sailor Uniform est la nouvelle production animée du studio CloverWorks. Aux commandes de la série, on retrouve une équipe féminine composée de Miyuki Kuroki à la réalisation, Rino Yamazaki au scénario, Megumi Kôno au design des personnages ou encore Kana Utatane à la bande-son.

Akebi's Sailor Uniform raconte la vie quotidienne de Komichi Akebi, une jeune fille qui s'apprête à entrer dans un collège privé pour filles de campagne. Si elle a choisi ce dernier, c'est pour la beauté de son uniforme. Alors qu'elle est enthousiaste à l'idée d'intégrer sa nouvelle école, sa mère lui coud sur mesure son uniforme marin. Mais le jour de la rentrée, la jeune fille et sa mère se rendent compte que la marinière n'est plus à l'ordre du jour dans ce collège et que toutes les jeunes filles portent des blazers. Malgré tout, Akebi obtient l'accord de la direction pour s'habiller avec l'ancien uniforme du collège Rôbai. Cependant, elle est vêtue différemment des autres jeunes filles. Arrivera-t-elle à se faire accepter malgré cette différence ?

C'est la question qui se pose donc dans ce premier épisode d'Akebi's Sailor Uniform, même s'il faut bien avouer qu'il est avant tout contemplatif. Des beaux plans dans la campagne japonaise à la traversée des cerisiers en fleurs, en passant par l'élégance de l'uniforme, on en prend plein les yeux dans ce pilote. Et ce n'est pas seulement dû à la beauté des décors puisque l'animation n'est pas en reste comme en témoigne la magnifique séquence qui ouvre la série dans laquelle Akebi enchaîne des figures de gymnastique sur un chemin de campagne.
En parlant d'Akebi, la protagoniste est aussi très mignonne, à la fois pour son rêve de porter un uniforme marin et pour son goût pour le savoir-faire manuel. C'est quelque chose qui en dit long sur le ton de la série, qui se veut aussi bien agréable que dépaysant. En marge de cela, le caractère de la protagoniste est bien développé dès ce premier épisode puisqu'elle montre aussi bien de la conviction que des craintes, sans oublier la part de rêve. C'est plaisant de suivre une histoire avec un personnage adorable qui n'est pas lisse pour autant. Même ses relations sont bien écrites, notamment avec sa mère et sa petite sœur. Il y a une justesse dans le ton du récit qui fait plaisir à voir.

Néanmoins, on ressent quand même un côté fétichiste qui peut être très gênant, surtout que l'on parle d'une collégienne. Cela passe évidemment par le culte de l'uniforme mais aussi par le physique de la protagoniste qui est mis en avant dans diverses scènes. C'est évident dans le cadrage, même si la réalisation de l'anime adoucit cet aspect par rapport au manga. Le fait que l'équipe soit composée de femmes joue sûrement un rôle sur la vision portée sur la jeune Akebi. Ce premier épisode évite l'écueil du fan service alors que la réalisatrice aurait pu insister sur certaines situations comme ne s'en est pas gêné le mangaka (bain, changement etc.) et espérons que cela continue pour la suite de la série.

Décidément, le studio CloverWorks est prolixe cet hiver. Avec Akebi's Sailor Uniform, il nous offre une tranche de vie un peu curieuse, voire quelque peu mièvre, mais vraiment très jolie en termes d'animation. On comprendra totalement que l'on puisse passer à côté car franchement la vie d'une lycéenne qui rêve de porter un uniforme de marin pour entrer dans sa nouvelle école, vraiment, le pitch reste bien léger, léger.

Adaptée du manga éponyme signé Hiro (Rave), la série suit une jeune fille tout ce qu'il y a de plus banale, mignonne, jolie, gentille, bref un archétype de l'adolescente bien dans sa tête et dans sa peau. Avec sa petite sœur, elle vit dans une grande et chouette maison à la campagne pendant que le père bosse à la ville et n'est pas très souvent là. Rien que de très classique in fine semble-t-il au Japon. Alors qu'elle a toujours fréquenté l'école du village où elle était la seule élève, elle intègre un prestigieux lycée où sa mère a étudié quand elle avait son âge. C'est d'ailleurs pour cela que l'adolescente voue un culte à cet uniforme. Mais ce dernier a changé ! Mais qu'à cela ne tienne, Akebi décroche le droit de le porter tout de même.

Que dire de cet anime ? Le chara-design signé Megumi Kouno (Idolm@ster) est magnifique, la réalisation de Miyuki Kuroki (DARLING in the FRANXX) est soignée. Si comme le souligne mon auguste collègue Damien, l'équipe est féminine, il n'est pas simple d'accrocher avec cet anime. Attention, toutefois, toute scène « gênante » est finement évitée, même les scènes de bain sont finement présentées. Mais j'avoue que tout de même, on est dans l'idéalisation de la jeune lycéenne et c'est parfois assez bizarre, car on frôle le voyeurisme en mode « examen de la jeune fille en fleur » et cela devient pesant sur le long terme. C'est d'autant plus curieux que la cible n'est clairement pas les demoiselles mais un public adulte et là, ça pue quelque peu.
Décidément il va vraiment falloir que l'on arrête ce côté poupée des adolescentes qui transpire quelque peu dans cette série. C'est bien dommage car d'autres pistes pourraient être explorées. Enfin, l'histoire se déroule dans un lycée de filles et l'on va avoir droit, on le sent, à des naissances d'amitiés quelque peu ambiguës. L'héroïne, Akebi est d'une telle innocence qu'elle tombe parfois dans la bêtise et heureusement que l'anime est très joli car franchement on a envie de la prendre entre quatre yeux pour qu'elle soit un peu plus « mature ».
Un bon point cependant pour la petite sœur qui elle ne s'en laisse pas compter et est bien plus adulte que sa grande sœur. Quant à la mère, on a du mal à comprendre si elle travaille chez elle, ou si elle est mère au foyer. Tout l'anime tournant autour d'Akebi, on n'a que peu d'éléments sur sa famille et c'est dommage.
Bref après un manga écrit par un quadra sur une jeune fille, la série est sauvée par sa réalisation fine, mais le propos reste tout de même limite et il va falloir rester zen si on veut continuer à la regarder, le personnage ayant le charisme intellectuel d'une huître (une belle huître, certes) avec ses grands yeux bleus un peu inexpressifs.