Le guide des anime de l'hiver 2024

Sengoku Youko

Le monde est divisé en deux factions : les humains et les monstres appelés katawara. Bien qu'elle soit une katawara, Tama aime les humains et s'efforce de les protéger du mal, même si cela implique de combattre sa propre espèce. Son frère Jinka, quant à lui, déteste les humains, même s'il en est un le plus souvent. Ils sont accompagnés d'un épéiste, Shinsuke, qui cherche à devenir fort. Lorsque le groupe découvre un complot visant à transformer tous les humains en monstres, ils se jurent de vaincre celui qui est derrière tout cela... Même s'ils doivent affronter une armée entière de guerriers.

Sengoku Youko est diffusé sur Crunchyroll.

EmmaNouba
Note :

Bienvenue en 1564, 7^e année de l'ère Eiroku, à la fin de l'époque Sengoku, une période de guerre dans toutes les provinces nippones. Mais attention, il n'est pas question d'un récit historique, car dans le monde de cet anime, les humains et les démons se partagent le monde...
Quand débute ce premier épisode, dès les premières images, le ton est donné. La qualité visuelle est au rendez-vous et l'adaptation du manga éponyme de Satoshi Mizukami (Lucifer and the Biscuit Hammer) promet d'être soignée, White Fox (Re:Zero) a fait appel à Cagetzu Aizawa (Masahiro), un vétéran de l'animation à qui l'on doit des classiques tels que Utena, The SoulTaker, pour la réalisation. Sur ce premier épisode, il est secondé par Kayona Yamada (qui a notamment travaillé sur l'excellente série Hell's Paradise et Je veux manger ton pancréas). Le scénario est adapté par Jukki Hanada (Chobits, Steins;Gate), le chara-design, signé Yousuke Okuda (Gochūmon wa Usagi Desu ka?), respecte le côté classique du manga originel, très ancré dans les années 2010.
Saluons la beauté des décors de Miu Miyamoto, qui rappellent Demon Slayer, une série sur laquelle l'artiste a travaillé, tout comme Shinpei Kobayashi, qui partage avec Yohei Yaegashi (Food Wars!, chara-designer de l'affligeant Do You Love Your Mom and Her Two-Hit Multi-Target Attacks?) et Yousuke Okuda, la direction de l'animation de la série.
Même si Sengoku Youko pourrait être une lointaine cousine de Demon Slayer (qui, ne l'oublions pas, se déroule dans les années 1910-30), le propos est moins sombre à l'instar de la photographie signée Daisuke Horino (Ninja Scroll, xxxHOLiC), très lumineuse. Côté couleurs, Miyuki Satō propose une palette qui rappelle InuYasha, une série proche dans l'ambiance de Sengoku Youko.

C'est aux côtés d'un jeune homme, Shinsuke, que s'ouvre l'épisode. Il guette trois brigands, caché dans un fourré. Alors qu'il tente de rassembler son courage, une fille renarde, Youko Tama, et son frère, Jinka Sendu, le devancent. Et là, notre ami assiste à une scène qui va changer sa vie. Si Tama aime les humains, elle entend les remettre dans le droit chemin, gare à toutes les fripouilles. Si Jinka, qui pratique les arts taoïstes, lui donne des coups de main. Il est tout ce qu'il y a de plus misanthrope.
Alors que la jeune fille leur fait la morale aux gredins, ils se moquent d'elle, mal leur en prend. Séduit, Shinsuke qui n'a qu'un but, devenir un chasseur de démons, pour prouver à tous qu'il est fils de samouraï, séduit par ce duo atypique, il va leur emboîter le pas.
Tout va très vite dans ce premier épisode, après les avoir emmenés au camp des bandits, dirigé par un homme casqué à la force réputée inhumaine, Shinsuke, même s'il fait preuve de courage, découvre le point fort de Tama et Jinka. Si elle ressemble à une enfant, la renarde n'est bien entendue jamais prise au sérieux par les racailles qu'elle essaie de remettre dans le droit chemin. Cela donne des scènes cocasses qui débouchent bien entendu sur des bagarres. Quand l'apprenti héros attaque l'homme casqué, apparaît le premier monstre. Grâce à la conversion des âmes, leur arme fatale, Tama et Jinka en viennent rapidement à bout. L'aventure pour Shinsuke peut commencer.

Un très bel épisode qui donne vraiment envie de suivre cette petite troupe, l'animation est superbe tout comme le rythme. Immanquable.