Le guide des anime de l'hiver 2022
Orient

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Orient ?
Note de la communauté : 2.7



Qu'est-ce que c'est ?

XVe siècle, Japon. Le monde est aux mains des oni, d'effroyables démons pourtant vénérés comme des dieux par le peuple, qui ignore tout de leur nature maléfique ! La vérité, seuls les bushi, de valeureux guerriers, la connaissent. Mais ces combattants sont traités en parias et condamnés à vivre dans la honte, de peur qu'ils ne renversent l'ordre établi. Cela n'empêche pas Musashi de rêver avec Kojirô, son ami d'enfance et descendant de bushi, de parvenir un jour à libérer le Japon en mettant un terme au joug des oni !

Orient est diffusé sur Crunchyroll le mercredi à 16 h.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Nouvelle adaptation pour la mangaka Shinobu Ohtaka ! Après Magi, (dont nous n'avons jamais eu de saison 3 donc si vous voulez savoir la fin n'oubliez pas d'acheter le manga chez Kurokawa), voici venir son tout nouveau titre en vogue, Orient !
Exit les 1 001 nuits, places à l'univers bien japonais des samouraïs et des oni ! Dans un style évidemment bien à elle. Forcément, à un moment où un autre, quelqu'un allait chercher à l'adapter et cette fois c'est un revenant qui s'y colle. Je dis revenant car le Studio A.C.G.T. est un baroudeur du milieu de l'animation qui vient de fêter ses 20 ans d'existence ! Fondée en 2000, la boîte s'est surtout faite connaître en adaptant des light novels à succès dont l'excellente production de Ryuutarô Nakamura L'Odyssée de Kino en 2003. Mais depuis ils vivotent et ces dernières années ils sont surtout en co-production avec le studio J.C. Staff avec qui ils ont réalisé l'adaptation du LN de VRMMO option maman OP, ou le spin-off d'Index sur Accelerator.
De cette collaboration nous retrouvons les traces dans Orient puisque c'est à J.C. Staff qu'A.C.G.T a confié la CGI de la série. Réalisée par Tetsuya Yanagisawa (plus connu pour sa contribution à l'histoire du ecchi puisqu'il était derrière toutes les saison d'Highschool DxD) et adapté par Mariko Kunisawa, que nous retrouverons à ce même poste sur la saison 3 d'Ascendance of a Bookworm en avril, la série qui l'a révélée. Au chara-design Takahiro Kishida, plus connu pour Baccano! ou Durarara!!, récemment monster designer sur Moi, quand je me réincarne en Slime et qui peine à retranscrire le style si particulier d'Ohtaka. Mais c'est loin d'être facile comme nous l'avons vu récemment sur Back Arrow qui était quasiment du sabotage !

Pour ce premier épisode, la série suit fidèlement l'intrigue du manga en plaçant son histoire dans une ère Sengoku ressemblant plus à un monde post-apo où l'humanité aurait régressé vers une organisation féodale. Nos deux héros vivent dans une ville minière sous la coupelle des oni, des créatures considérées par la communauté comme des dieux sauveurs.
Mais Kojirô et Musashi ont un autre son de cloche, un parchemin hérité du père de Kojirô raconte que les oni sont les ennemis de l'homme et qu'ils sont combattus et éliminés par des clans composés de manieurs de sabre appelés les bushi. Un rêve que les deux amis espèrent réaliser de tout coeur. Mais dans cette ville où la famille de Kojirô est pestiférée, la volonté des deux jeunes gens vacillent. Musashi se souvient-il de son rêve d'enfant ?

C'est un premier épisode qui ne conclut pas l'arc introductif ! C'est assez mou et visuellement plutôt moyen. L'animation de la série est largement sous-traitée en Chine via Changzhou Kajia Animation et le vrai problème c'est qu'en dehors du rythme lent, la série n'est pas très engageante visuellement. C'est pauvre, ça manque d'audace et on ne retrouve pas le style fin et détaillé d'Ohtaka dans les designs. Même l'opening, qui devrait nous mettre dans l'ambiance, n'arrive pas à relever cette morosité qui donne l'impression d'une production bas de gamme faite parce qu'il faut bien le faire et que quelqu'un doit s'y coller.
Dommage pour cette série d'animation qui se regardera donc mollement, avec un pincement au cœur en repensant à la beauté perdue du trait de l'artiste.


Joan Lainé
Note :

Après nous avoir enchantés avec un univers inspiré des Mille et une nuits dans Magi: The Labyrinth of Magic, Shinobu Ohtaka nous propose un nouveau récit d'aventure cette fois-ci basé sur un Japon fantasmé de l'époque Sengoku avec Orient - Samurai Quest. Comme son prédécesseur, le manga est voué à devenir un shônen populaire, ainsi il passe lui aussi par la case adaptation animée. C'est le Studio A.C.G.T. qui s'y colle, avec une équipe différente de celle ayant œuvré sur Magi. À la réalisation, on retrouve donc Tetsuya Yanagisawa, davantage connu pour ses séries remplies de fan service, High School DxD en étant l'exemple le plus significatif, que des adaptations de shônen à succès.

Orient se déroule dans un Japon imaginaire du XVe siècle nommé Hinomoto dans le lequel une guerre a eu lieu entre les Oni et les Bushi. Alors que les premiers règnent sur le pays et sont même vénérés comme des dieux, les Bushi vivent en parias au ban de la société. Sauf que l'histoire apprise par le peuple est bien différente de la réalité, les Oni seraient des créatures sanguinaires et le clan de Bushi était en charge de les éliminer. C'est ce qu'apprennent Musashi et son ami Kojirô, qui rêvent de devenir des Bushi. Malheureusement, l'avenir en décide autrement puisque Musashi devient mineur et commence à se faire endoctriner par les disciples des Oni, jusqu'au jour où il fait face à ces fameux monstres.

Tous les ingrédients sont là pour faire d'Orient un succès, à commencer par l'amitié forte qui lie Musashi et Kojirô, dont les noms sont basés sur deux célèbres bretteurs de l'histoire du Japon, Miyamoto Musashi et Kojirô Sasaki, que tous les lecteurs de mangas ayant parcouru Vagabond de Takehiko Inoue connaissent.
Le rythme de l'anime est assez lent, il prend bien plus son temps que le manga, qu'il adapte réellement et ne fait pas que transcrire case par case l'histoire dessinée par Shinobu Ohtaka.
Si le premier épisode n'avance pas très vite, on sent tout de même la volonté de poser patiemment les bases d'un univers fictif mêlant démons et science-fiction avant de proposer un top départ pour une grande aventure. Cela confère à l'anime un charme old school que l'on ne retrouve plus forcément dans les shônen actuels où il est important que la série en mette plein les yeux dès son pilote. Néanmoins on peut tout de même regretter que l'adaptation animée soit quelque peu plus enfantine que le manga d'origine, quand bien même elle reste sanglante. On sent également la volonté d'accentuer les stéréotypes afin d'être accessible à un jeune public, mais il en faudra bien plus pour convaincre les habitués du genre connaissant tous ces codes narratifs sur le bout des doigts.

Difficile de juger Orient sur la base de son premier épisode donc, car la série fait le choix de prendre son temps avant de nous proposer une grande aventure qui devrait s'apprécier sur la durée. Mais quand même, il paraît clair que le pilote aurait pu être bien mieux. Il n'y a plus qu'à espérer que l'équipe de production parvienne à dompter la série et tienne les jolies promesses que laissent envisager les dernières images de l'épisode.


EmmaNouba
Note :

Cela commence comme tout un tas de mangas. Des monstres envahissent la planète alors que le Japon est encore à l'époque durant l'époque Sengoku (1477-1573). Ces mystérieuses formes de vie, ces Oni, appelés Kishin, ont mis fin au règne de l'homme. Seuls certains se sont levés contre ces démons : les Bushi. Mais cela c'est l'histoire officieuse. L'officielle dit le contraire. Les jeunes hommes sont élevés dans le culte des monstres et leur unique but est de devenir des mineurs afin d'honorer leurs maîtres.
Avec Orient, on est dans du bon shônen. L'anime est l'adaptation du manga, Orient-Samurai Quest de la mangaka Shinobu Ohtaka (disponible chez Pika en France). A la production, on retrouve le Studio A.C.G.T., responsable du tout pourri Do You Love Your Mom and Her Two-Hit Multi-Target Attacks? ?... Ici pas de situation ecchi et franchement c'est tant mieux. Puis à la réalisation, il n'y a pas n'importe qui. C'est Tetsuya Yanagisawa (Vision d'Escaflowne, World War Blue) qui s'y colle, avec Mariko Kunisawwa (Ghost Hunt) au scénario et Takahiro Kishida (Arjuna), au chara-design.

Le récit se concentre sur deux gars qui se connaissent depuis leur enfance. L'un, Kojirô Kanemaki, est le fils d'un Bushi. Toute sa vie il a été rejeté et traité comme un paria. Même s'il a appris l'art du sabre, il ne croit pas un mot de ce lui racontait son paternel. Même en classe, il devait porter son sabre enchaîné à sa taille et comme un intouchable est relégué aux bancs de la société. Son pote, Musashi, a toujours gardé au fond de son cœur son rêve : créer un clan de Bushi. Mais dans l'école où il suit des cours pour devenir mineur, il feint de croire la pensée officielle. Il attend que vienne son jour, celui où il pourra non plus casser des cailloux mais briser les crânes des Oni. Ils se le sont promis enfants et Musashi n'a pas l'intention de déroger à son projet de vie. Même si le lavage de cerveaux a l'air intense, il reste droit dans sa tête. Tous les jours il s'entraîne mais son but n'a pas bougé d'un iota. Avec sa hache faite sur-mesure et très grande, il a bien l'intention de sortir son ami de sa torpeur. Mais ils ont grandi et le fils de Bushi n'est plus partant…

A l'instar d'un Promised Neverland, on va vite comprendre que les humains sont devenus non pas des mineurs pour les Oni, mais de la bonne nourriture et que les beaux discours des enseignants et des prêtres sont faux. Orient est très intéressant non seulement en termes d'animation, assez soignée, mais aussi sur la psychologie des personnages. Même s'il veut « casser du monstre », Musashi ne s'est-il pas d'abord menti à lui-même en suivant les règles ? Cette révélation lui fera autant de mal que les coups de pattes de son premier Oni. On sent qu'avec cette série on est dans la veine « parcours initiatique », et que le chemin des deux amis va être semé d'embûches qui ne sont pas uniquement des Kishin.
Orient s'annonce passionnant avec un monde à peine effleuré dans ce premier épisode. Une série bien ficelée qui donne envie de poursuivre le chemin aux côtés des deux Bushi.


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