Le guide des anime de l'hiver 2023 - Ayakashi Triangle

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Ayakashi Triangle ?
Note de la communauté : 3.6



L'histoire

Matsuri Kazamaki est un ninja qui exorcise les mauvais esprits appelés ayakashi. Comme son amie d'enfance, Suzu Kanade, a tendance à attirer l'attention de ces monstres, il la protège en secret. Mais Suzu s'est attachée à Shirogane, un drôle de chat à l'apparence sympathique, mais qui n'est autre que le roi de tous les ayakashi…

Ayakashi Triangle est diffusé sur Crunchyroll le lundi à 19 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Joan Lainé
Note :

Ayakashi Triangle est le denier manga de Kentarô Yabuki, maître de la comédie érotique pour un public adolescent. C'est avec sa série To Love, et plus encore sa suite To Love Darkness, qu'il a acquis cette notoriété, jusqu'à ce que même les personnages de Bakuman lui fassent un clin d'œil. Son manga Ayakashi Triangle paraît actuellement en France chez les éditions Delcourt/Tonkam en parallèle de son adaptation de l'anime DARLING in the FRANXX.

Succès du magazine Weekly Shônen Jump, Ayakashi Triangle débarque en toute logique en série d'animation produite au sein du studio CONNECT. Elle est réalisée par Noriaki Akitaya, qui avait justement dirigé entre autres l'anime Bakuman. Le scénario est écrit par Shogo Yasukawa, que l'on connaît pour Food Wars! mais aussi pour son travail sur des séries comme DanMachi et Hyperdimension Neptunia. Le design des personnages est quant à lui adapté à l'animation par Hideki Furukawa (WATAMOTE, Invaders of the Rokujyôma). Enfin, la bande-son est composée par Rei Ishizuka, que l'on a notamment pu entendre sur des films Pokémon (du 19 au 23).

Ayakashi Triangle raconte l'histoire de Matsuri Kazamaki. Bien que lycéen, le jeune garçon est le chef d'un clan ninja. Des ninjas pas franchement comme les autres puisque le protagoniste de cette histoire est spécialisé dans les ayakashi, des créatures invisibles pour les humains dont certaines sont malveillantes.
Son amie d'enfance s'appelle Suzu Kanade, et elle peut également voir les ayakashi. C'est d'ailleurs comme cela qu'ils se sont liés d'amitié. Mais plutôt que de les chasser comme Matsuri, Suzu prend soin d'eux... Si elle les attire, c'est parce qu'elle possède malgré elle des pouvoirs de prêtresse, et Matsuri la protège en secret des ayakashi voulant la dévorer pour s'emparer de sa puissance.
Leur quotidien change le jour où ils rencontrent Shirogane. Celui qui a l'apparence d'un gros chat est en réalité le roi des ayakashi qui souhaite justement avaler Suzu. Lors d'un combat contre Matsuri, la créature lui lance un sort de changement de sexe et le transforme en fille.

Cette série est donc une comédie érotique sous fond de combats surnaturels. Un mélange des genres assez simple mais efficace. Du fait du changement de sexe de Matsuri, l'anime à la particularité de mettre en scène une relation lesbienne qui change quelque peu des productions du genre. Si le côté érotique est essentiel tant il est l'âme des créations de Kentarô Yabuki, il faut tout de même souligner que l'anime est censuré assez grossièrement avec l'insertion de gros visages de chat. C'est dommage mais néanmoins la scène en question lors de ce premier épisode n'avait clairement pas besoin de s'attarder autant sur du fan service.

Quoiqu'il en soit, ce premier épisode se termine avec la transformation de Matsuri en fille et lance donc réellement la série. Il est simplement introductif à l'univers et aux enjeux de l'histoire. Sans être exceptionnel, il donne suffisamment envie d'en découvrir la suite.


Damien Hilaire
Note :

C'était ma bête noire redoutée de ce début de saison tant j'avais entendu parler d'Ayakashi Triangle comme étant une œuvre sulfureuse pointant vers le lolicon sans vergogne toujours dans les limites des clous de la loi. Le genre de titre à me hérisser les poils à la simple évocation tellement ça respire le malaise et la complaisance pour une production déjà un peu trop proche de la sexualisation enfantine. Et en même temps quoi d'étonnant de la part de Kentarô Yabuki, maître du genre qu'il a renouvelé avec brio avec la saga To Love dont Darkness atteint une nouvelle étape dans le soft porn jouant de l'évocation en permanence sans jamais franchir la ligne à l'opposé de ce cher Ken Akamatsu qui a fini par céder dans UQ Holder! mais je m'égare.

La production est assurée par le studio CONNECT, pas le grand luxe pour un manga quand même issu du Jump. C'est pourtant un bon choix puisqu'ils ont l'habitude de ce genre de titre à force d'adapter Strike the Blood mais nous leur devons aussi Busô Shôjo Machiavellism et Ange Vierge (ça ne s'invente pas) en coproduction avec SILVER LINK (dont ils étaient une filiale avant de n'en devenir qu'un sous-département). C'est néanmoins récemment avec le sympathique Slow Loop qu'ils ont commencé à se faire remarquer l'hiver précédent, bien loin des productions dont ils ont l'habitude. Il faut dire qu'adapter un manga du Kirara c'est pas la même chose que des light novel de Kadokawa !
Pour la réalisation, ils ont choisi Noriyaki Akitaya, justement réalisateur de Slow Loop, le hasard fait bien les choses. L'adaptation est signée Shogo Yasukawa, scénariste de UQ Holder!, nous en parlions, mais aussi de Food Wars!, et même de l'adaptation du jeu Hyperdimension Neptunia. Autant dire qu'il est touche-à-tout mais qu'il a surtout adapté des œuvres qui sont là pour chauffer les ados avec une propension au fan service non négligeable. On doit la musique aux sonorités traditionnelles à Rei Ishizuka, déjà entendu sur A Couple of Cuckoos ou Orbital Children récemment, habitué des séries jeunesse comme PriPara et les productions cinéma récente de Pokémon.

Du coup la série est à l'image de son équipe. La musique est cool, le reste moyen et ça colle aux doigts. L'histoire c'est Matsuri, un gamin ninja exorciste d'ayakashi, qui est ami d'enfance avec une gamine qui les attire comme les mouches sur du vinaigre. Sauf que des ayakashi c'est un peu comme les yokai ou les mononoke, y en a des bons et ils sont cools, puis y'en a des moins bons et ils veulent te boulotter. Donc forcément quand la gamine passe son temps à les protéger ça hérisse le poil de Matsuri qui cherche à la sauver sans qu'elle sache la vérité sur ce qu'elle est, un appeau à ayakashi option sacrifice humain et délicieux repas. Donc ce qui doit arriver arrive, la gamine attire le mauvais monstre, mais heureusement Matsuri la sauve et là l'ayakashi lui lance un sort de genderbend et soudain Matsuri change de sexe. L'occasion de faire du fan service bien graveleux en fin d'épisode en le montrant à poil à s'ausculter et se tripoter les miches devant le miroir. Bref un plaisir heureusement censuré bien que grossièrement pour la diffusion TV (ça sera viré sur les Blu-ray).
Hormis cette séquence finale, l'épisode est correct, visuellement pas fou quand même, juste dans la moyenne. Maintenant c'est une introduction et faut voir si la suite emprunte la voie du cringe ou non, et si, malgré la relation amoureuse latente entre Matsuri et Suzu (qui a chaud comme il faut), ça ne devient pas une occasion facile de faire du fan service lesbien. J'ai peu d'espoir.


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