Le guide des anime de l'automne 2021
The Faraway Paladin

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The Faraway Paladin ?
Note de la communauté : 4.1



Qu'est-ce que c'est ?

Dans une cité en ruine, loin de la civilisation humaine, vit le seul enfant humain : Will. Il a été élevé par trois morts-vivants : Blood, le guerrier squelette héroïque, Mary, la momie prêtresse, et Gus, le sorcier fantôme grincheux. Tous les trois enseignent leur savoir au jeune garçon et lui offrent toute leur affection. Un jour, Will commence à s'interroger sur ce qu'il est. Il découvre que chacun des morts-vivants qui l'accompagne a un secret. Il entame pourtant un voyage en leur compagnie et devient un paladin…

The Faraway Paladin est diffusé sur Crunchyroll le samedi à 16 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

C'est un des isekai les plus attendus de la saison et pour cause, c'est sans doute une des meilleures œuvres du genre sortie dans la décennie. The Faraway Paladin est enfin adapté en anime et l'attente est grande. Si Mushoku Tensei cristallise tout ce que veulent les fans du genre en Europe, The Faraway Paladin en est l'exact inverse avec un titre 100 % chaste à l'histoire profonde qui explore un univers riche, qui n'a pas peur de développer son pendant politique et sa mythologie.
Les personnages sont bien écrits et l'histoire passionnante alors pour l'adaptation d'un tel titre il faut quelqu'un qui sait y faire ! C'est pour ça que les ayants droit ont choisi Children's Playground Entertainment comme studio et pardon mais quel est ce studio ? Il est tout neuf mais on leur doit déjà Hatena Illusion, l'adaptation du light novel romcom autour de la magie, peut-être qu'ils sauront y faire pour une autre adaptation de light novel !
À la réalisation, le studio place Yuu Nobuta, qui a déjà fait un isekai avec Kuma Kuma Kuma Bear mais qui a aussi fait Katana Maidens, à l'écriture, ils travaillent aussi avec quelqu'un d'expérimenté en isekai, à savoir Tatsuya Takahashi qui était derrière Wise Man's Grandchild (ça commence à faire loin) mais plus récemment il était aussi derrière La Sorcière invincible tueuse de Slime depuis 300 ans. Et ces deux personnes seront derrière World End Harem qui a été décalé à janvier mais c'est pas le sujet ! Le chara-design extrêmement fin de Kususaga Rin est adapté pour l'animation par Koji Haneda qui avait dû mettre un coup de polish sur le style de Shûichi Shigeno dans la trilogie mal-aimée Initial D: Legend. Alors, The Faraway Paladin, qu'est-ce que ça peut bien raconter de si génial ?

Notre héros est mort on ne sait comment, il a vécu une vie misérable, il s'est potentiellement suicidé (même si ça n'est pas dit explicitement) et il a pour regret d'avoir gâché son existence. Mais voilà qu'il se réveille dans un autre monde, réincarné par la grâce divine et mis entre les bras d'un trio parental pour le moins original. Élevé dans les ruines de ce qui semble être un monastère, le jeune Will grandit sans voir le monde extérieur. À l'exception de Blood, Mary et Gus, trois morts-vivants qui lui servent de parents (chacun ayant un rôle bien spécifique), il ne voit pas âme qui vive. Ce monde est-il vide ? Cette terre de magie et de créatures fantastiques a-t-il plus encore à montrer que ce que Gus son précepteur lui en dit ? Et d'où vient le pain que lui sert Mary chaque jour le nourrir ? Est-ce de la magie ou un secret plus important encore…

The Faraway Paladin pose en un épisode toutes les bases de son intrigue lente et bien ficelée. Un univers inconnu, un héros réincarné bien décidé à prendre en main sa nouvelle vie et d'en faire quelque chose, des thématiques comme la piété, la foi et la famille, qui ici est clairement pas des plus orthodoxes. Le rythme lent du livre pouvait endormir, de même que le côté extrêmement verbeux. La série n'hésite pas à donner beaucoup de détails sur la cosmogonie, l'importance des dieux et du divin, comment cela est lié au fonctionnement de ce monde, comment marche la magie, les dangers que cela induit, etc. L'adaptation réussit à être fluide sans rusher son intrigue ni barber. Le trait est fin, l'animation plutôt propre sur un premier épisode qui n'a pas vraiment d'action, mais les FX notamment de flammes sont très beaux. Meilleur isekai de la saison ? C'est bien parti mais nous ne sommes jamais à l'abri d'une déception.


Alain Broutta
Note :

Qui dit nouvelle saison dit de nouveaux isekai à se mettre sous la dent. Une fois n'est pas coutume, ce titre est déjà connu en France : bien qu'il s'agisse à l'origine d'un light novel de Kanata Yanagino, The Faraway Paladin est déjà arrivé sous nos latitudes par le biais de son adaptation manga en cours de parution, dessinée par Mutsumi Okubashi, et éditée chez Komikku. Yû Nobuta (World’s End Harem) réalise l'adaptation animée au sein de Children's Playground Entertainment, pour une diffusion à partir d'octobre sur Tokyo MX.

Suite à sa mort dont nous ignorons les circonstances, un jeune homme se voit offrir une seconde chance. Réincarné dans un monde fantastique en gardant sa conscience passée, il est recueilli par trois créatures morts-vivantes : Blood, le chevalier squelette, Gus, le sorcier fantôme et Marie, la prêtresse momifiée. Tous trois lui donnent le nom de Will et l'éduquent comme leur enfant, malgré les circonstances. Très vite, Will développe des capacités surprenantes pour son âge, et s'intéresse aux talents respectifs de ses trois tuteurs. Tandis que Blood lui enseigne le combat à l'épée et Gus l'art de modeler les mots en sorts, Marie fait son éducation sur la mythologie du monde qui l'entoure. Cependant, Will comprend rapidement qu'il est le seul humain aux alentours…

Dans ce premier épisode, nous suivons donc l'apprentissage du jeune héros, auprès de ces trois étranges tuteurs. La dimension horrifique s'estompe bien vite, voire est à peine traitée, pour refléter davantage les caractères excentriques de Blood et de Gus. Et si Marie est plus réservée, c'est pour mieux mettre en exergue sa dévotion dans un geste sacrificiel assez paradoxal. Il n'en reste pas moins que ce premier épisode repose sur cette longue initiation, et manque au final un peu d'entrain, à force de mettre en place son univers et ses règles. Et même si la transgression finale apporte un moment de tension, c'est une ambiance paisible qui plâne tout au long de cet ouverture. Un peu trop ?

Bref, avec uniquement ce premier épisode, il nous semble très difficile d'évaluer le potentiel à long terme de la série. D'autant qu'en termes de réalisation, cela reste là aussi très très sage, sans être rédhibitoire. Les décors sont réussis, et les trois maîtres restent très atypiques dans leur design, mais cela est loin de suffire. Car malgré les témoignages d'affection marqués, et une démonstration du potentiel de notre héros, on ne ressent pas encore ici le souffle épique, l'appel à l'aventure qui nous donnerait envie d'en savoir plus. Il en est de même pour le passé du protagoniste comme celui de ses tuteurs, tout juste effleurés pour le moment. Ainsi, on attendra surtout que Will quitte le nid et prenne son envol pour établir un avis définitif sur le récit. En attendant, The Faraway Paladin, c'est pas la dinguerie qu'on espérait.


Pa Ming Chiu
Note :

Will est un enfant humain élevé dans des ruines par un trio improbable de morts-vivants, constitué de Gus le magicien fantôme, Blood le guerrier squelette et Marie la prêtresse momie (qui ressemble en fait à une zombie). Pourquoi est-il le seul humain alentour ? Comment a-t-il atterri là ? Pourquoi ces morts vivants prennent-ils soin de lui ? Beaucoup d'interrogations sans réponses, mais en revanche, il y a une explication au fait que Will ait l'air d'un génie pour son âge et sache déjà lire et écrire alors qu'il n'a que trois ans : il se souvient parfaitement de sa vie antérieure ! Et plus étrange encore, il vient en fait de… notre monde !
Lorsqu'il devient pré-adolescent, Will se fait enseigner la mythologie locale par Marie, s'entraîne à se battre avec Blood et apprend à utiliser la magie avec Gus. Il apparaît clairement que ses trois mentors étaient autrefois de grands héros.

Le trait se veut organique et c'est plutôt réussi. Dans les plans larges, il est d'une grande finesse et en gros plan, il jouit d'un effet entre le crayonné et la plume des plus convaincants.
A défaut de pouvoir dire grand-chose sur l'animation et la mise en scène (une seule scène d'action dans cet épisode et qui s'avère trop succincte), celles-ci sont propres de manière générale.
Le studio est assez jeune mais semble solide. Définitivement à suivre du coup. Petite anecdote en passant : la présence de Goodsmile Film côté production devrait probablement assurer des figurines (de qualité) à venir sur cette série ! Pour en revenir à cette dernière, le ton est on ne peut plus contemplatif pour l'instant (mais à en croire l'ending, cela ne devrait pas forcément durer) et même intimiste, vu qu'on est souvent plongé dans les pensées du héros.
Il est agréable en tout cas de voir que le récit prend son temps pour installer l'univers et les personnages, ce qui est souvent le point faible de beaucoup d'œuvres modernes qui veulent tout raconter trop vite. En l'état, on tient donc un isekai très intéressant et singulier. Ses nombreux mystères (quel est le passé de l'étrange famille d'adoption de Will ? Quelle était la vie antérieure – visiblement bien sombre – de Will ? Pourquoi et comment est-il arrivé dans ce monde ? Quel genre d'adulte va-t-il devenir cette fois ?) sont particulièrement bien amenés et entretenus. L'idée de la résurrection, qui induit une importante notion de seconde chance et de repartir à zéro pour faire mieux, est également un angle bien choisi.


EmmaNouba
Note :

Will est un petit garçon tout ce qu'il y a de plus mignon en apparence. Il est élevé notamment par Gus, un fantôme, un savant un peu bourru. Il lui enseigne les sciences et la magie qui se matérialise grâce au pouvoir des mots. Il vit dans un endroit entouré de ces drôles de précepteurs, tout seul, sans autre humain. Outre le fantôme, un autre de ses nounous est Marie, une disciple de la déesse de la terre Mater. Le troisième larron, Blood, est un mort-vivant. Voici les compagnons de notre héros. On n'en sait pas plus quand on est projeté dans cet étrange univers. L'enfant a trois ans et ne semble pas trouver son monde bizarre. Il est nourri avec amour et ne se demande pas d'où viennent toutes ces denrées. S'il se pose des questions, en tout cas, il ne les formalise pas. Will aussi a un secret. Il se souvient de sa vie précédente.
On est dans une sorte d'isekai. Notre héros est né dans cette bien curieuse famille au sein de laquelle il grandit et s'acclimate. Le jour où il voit, à l'âge de six mois, le jardin de la bâtisse et la campagne environnante, il comprend qu'il n'est pas dans son monde. Il perçoit sa réincarnation comme une seconde chance après une vie plutôt minable. Le bébé grandit et l'on le retrouve quand il a huit ans. Il est entraîné aux armes par Blood et continue à se former avec Gus et à comprendre la vie quotidienne grâce à Marie. Il sait parfaitement qu'il n'est pas comme eux, mais ses « parents » adoptifs prennent toutes les précautions et le ménagent. Malgré tout, ils ne peuvent lui cacher qu'il est différent. Comme ils ont fait un pacte avec le dieu, ils sont maudits et c'est pour cela qu'ils sont immortels. Ainsi Marie, quand elle prie sa déesse, subit les flammes et son corps est incandescent. C'est en voulant la sauver que Will aura ses premières blessures… Si Mater ne répond plus à la jeune nonne, elle lui offre chaque jour un pain destiné à Will.
On comprend dans cet épisode les liens qui unissent ces trois monstres (au sens d'êtres que l'on montre différents) et l'enfant, trouvé bébé. On n'en saura pas plus, Will nous a présenté sa famille… à suivre donc…

Ce premier épisode est graphiquement très plaisant, le chara-design original signé Rin Kususaga (Fate/Grand Order Absolute Demonic Front: Babylonia), revisité par Koji Haneda (Initial D: Legend). Adaptation du roman écrit par Kanata Yanagino, la série est pleine de promesses. On attend vraiment de comprendre ce que cet enfant fait là, quel est le destin que semble lui préparer ses protecteurs. Le début est alléchant. Produit par Children's Playground Entertainment (Cerberus), le récit s'annonce riche, mais il ne faut pas rester sur ce premier épisode qui, s'il soulève de nombreuses questions, laisse franchement sur sa faim. Un conseil donc suivez la route de ce paladin et ce, sans aucune hésitation !


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