Le guide des anime de l'hiver 2022

In the Land of Leadale

À cause d'un terrible accident, Keina Kagami a été placée sous assistance respiratoire. Son seul espace de liberté est le VRMMORPG Leadale. Un jour, l'appareil qui la maintient en vie cesse de fonctionner et Keina s'éteint. Mais lorsqu'elle se réveille, elle se retrouve dans le monde de Leadale, 200 ans dans le futur. Elle incarne désormais la demi-elfe Cayna et possède des compétences et des statuts oubliés. Elle se rapproche alors des autres habitants de ce monde, notamment des enfants qu'elle avait créés en même temps que son personnage.

In the Land of Leadale est diffusé sur Crunchyroll tous le mercredi à 16 h 15.

Damien Hilaire
Note :

Un isekai ! Ça faisait longtemps (non). Ok un isekai comme il y en a déjà eu plein mais Leadale n'est pas n'importe lequel. Car si effectivement nous sommes bien dans un titre de fantasy, il est tout de même un des précurseurs de son style que les fans appellent communément le « New Gate-like ». Et si New Gate n'a toujours pas été adapté par qui que ce soit, voici venir, 10 ans après ses débuts, In the Land of Leadale, alors que le light novel débute depuis peu. Le manga sera d'ailleurs bientôt disponible chez nous chez doki-doki.
L'adaptation est menée par le studio Maho Film et là, déjà, ça fait très peur parce que leur dernière production en date, I'm Standing on a Million Lives, avait été un massacre en bonne et due forme de la série, à la fois laid et ennuyeux, une catastrophe proche de l'industriel. Cette fois, il faut espérer que le carnage n'ait pas lieu. À la réalisation on retrouve Takeyuki Yanase, qui avait déjà fait By the Grace of the Gods, qui avait le mérite de se regarder sans déplaisir sans pour autant être un titre incroyable. Yanase sur Leadale a également solo-animé le premier épisode en plus d'être directeur de l'animation de ce dernier. Niveau constance technique ça se pose mais ça reste un début tranquille sans prouesse technique, rien de quoi décrocher la mâchoire.
À l'écriture il retrouve, lui aussi venant de By the Grace of the Gods, Kazuyuki Fudeyasu, qui s'illustre également à ce poste sur Moi, quand je me réincarne en Slime donc le bonhomme commence à avoir l'habitude d'adapter des isekai et surtout de mettre en image des light novel. Est-ce que le duo sauvera les meubles et réussira à rendre Leadale regardable ? Nous allons vite le savoir !

Notre héroïne est une jeune haute-elfe appelée Cayna. Enfin jeune dans sa tête puisqu'en réalité, Cayna vient de mourir dans sa chambre d'hôpital où, branchée sur des machines depuis des années, elle luttait contre une maladie qui la rongeait. Une coupure d'électricité plus tard, la voici dans le monde Leadale, un univers de jeux vidéo qu'elle connaît bien et qui l'a accompagnée pendant une grande partie de sa vie alitée. Mais ses contrées verdoyantes ne sont plus exactement les mêmes qu'avant. Même si elle est bien dans la peau de son personnage, Cayna se rend compte à force d'interaction et de baroudage que de l'eau a coulé sous les ponts. Environ 200 ans ont passé depuis sa dernière connexion au jeu et le monde a bien changé. De nouveaux pays se sont formés et les joueurs ont déserté. Est-ce encore le jeu où bien une autre réalité ?

Premier épisode réussi pour Yanase ! Le trait du design est fin et même si la série ne dit pas grand-chose, elle a un bon rythme puisque la mise en place se joue en moins de 20 minutes. Leadale n'est pas un titre énervé, ça joue plutôt le slice of life mais l'idée de départ est intéressante. L'héroïne est complètement pétée donc il n'y aura aucun danger pour elle en théorie, la force du récit se jouera sur un côté mono no aware assumé qui pourrait être la douceur fantasy de cet hiver. À suivre.

Joan Lainé
Note :

Alors que le manga débarque chez les éditions Doki Doki, c'est une autre adaptation d'In the Land of Leadale qui nous intéresse. En effet, le light novel écrit par Ceez et illustré par Tenmaso arrive également par la case animation. Une production que l'on doit au jeune studio d'animation Maho Film et au réalisateur Takeyuki Yanase, qui y a déjà signé les séries If It’s for My Daughter, I’d Even Defeat a Demon Lord et By the Grace of the Gods, deux adaptations de light novels se déroulant dans des mondes de fantasy, autant dire qu'il est un habitué du genre.

In the Land of Leadale est un isekai de type VRMMORPG dans lequel on suit Keina Kagami, une jeune fille sous assistance respiratoire qui plonge dans le jeu vidéo auquel elle jouait alors que les appareils la maintenant en vie s'éteignent. Elle se réveille dans le corps de Cayna, son personnage dans le jeu, et s'apprête à rejoindre la partie. Sauf que... elle se retrouve dans le monde de Leadale 200 ans dans le futur, un univers déserté par les joueurs. C'est désormais dans ce monde qu'elle doit vivre, à l'aide de capacités oubliées de tous.

Que l'on regarde les couvertures du light novel, celles du manga ou même les illustrations promotionnelles de l'anime, il semble bien difficile de ne pas être subjugué par les ambiances qu'elles dégagent. Elles semblent paisibles, tantôt proches de la nature, tantôt chaleureuses. Elles nous convient à la contemplation. C'est avec plaisir que l'on saisit cette invitation et que l'on se plonge nous aussi à travers le monde de Leadale en compagnie de Cayna, qui a connu un ancien âge de cette région virtuelle et s'apprête à en découvrir un nouveau. Elle se fixe comme quête de retrouver ses enfants, c'est-à-dire d'autres comptes créés par Keina qui ont été intégrés au jeu.

De suite, l'anime brille par le décalage entre Keina et Cayna, vu que cette première vit par procuration grâce à son avatar. Son histoire est donc émouvante mais aussi mystérieuse puisqu'on se questionne sans cesse sur ce qui a pu lui arriver et si elle est encore en vie dans le monde réel.
Au niveau des mystères, que dire de cet intrigant bond de 200 ans dans le temps ? L'anime pose des questions dont on a très envie de connaître les réponses. Il les distillera très certainement au gré de sa diffusion, partagées entre de la tranche de vie et de l'aventure dans un monde de fantasy. Car oui, c'est bien en cela que consiste la base d'In the Land of Leadale. On y suit les pérégrinations de Cayna et elles s'avèrent assez décevantes pour l'instant. Le monde fantasy qu'elle visite semble être bien trop cliché et convenu pour que l'on s'y intéresse réellement. Arpenter des terres que l'on a vues et revues dans d'autres productions animées du genre ne vend pas forcément du rêve, quand bien même la touche contemplative et bienveillante de cette nouvelle production rend le visionnage agréable.
In the Land of Leadale a assurément les qualités pour séduire les passionnés d'isekai qui n'en ont jamais assez avec le genre ou de convaincre également les nouveaux venus mais rien de plus pour le moment. Gageons toutefois qu'à défaut de proposer un univers original, si l'anime parvient à instaurer son propre rythme, il peut décoller et proposer des choses intéressantes.

EmmaNouba
Note :

Vous aimez les isekai ? Avec In the Land of Leadale, vous allez être servis ! Rien de très extraordinaire avec cet anime, assez classique. Aux commandes, on retrouve Takeyuki Yanase (Himegoto), réalisateur mais aussi animateur sur cet épisode, l'artiste a une longue carrière et il s'est entouré de plusieurs artistes pour le chara-design qui n'est pourtant pas si original. Ainsi Eri Kojima partage ce poste avec Kaho Deguchi et Toshihide Masudate, déjà ses compagnons sur I'm Standing on 1,000,000 Lives.. Produite par Maho Film (I'm Standing on 1,000,000 Lives., mais aussi If It’s for My Daughter, I’d Even Defeat a Demon Lord), cette série est l'adaptation du light novel éponyme de Tenmaso.

Keina Kagami est une jeune fille qui depuis quelques années est clouée sur un lit d'hôpital. Quand elle ouvre les yeux, elle se découvre projetée dans l'univers de son jeu préféré, un MMORPG auquel elle avait l'habitude de jouer quand elle était encore en bonne santé. Si elle a été envoyée dans ce monde alternatif, c'est qu'une coupure d'électricité a plongé l'hôpital dans le noir… et a éteint les machines qui la maintenait en vie. Cela commence fort puisque l'on comprend rapidement que dans la « vraie » vie, la jeune fille est sûrement morte ou dans un profond coma (au mieux).

Incarnant Cayna, une jeune elfe très forte (elle l'a bien faite évoluer quand elle jouait intensément), l'adolescente redécouvre des joies simples comme celles de marcher, manger des aliments solides (et pas uniquement des cachets) et se rend rapidement compte que depuis sa première « visite » deux cents ans se sont écoulés dans cet univers virtuel. Comme elle a raté quelques mises à jour, la carte a été redessinée et elle va devoir se renseigner pour intégrer les nouvelles données. Mais elle est tout de même bien tombée, puisqu'elle a atterri dans un lit douillet, rien ne semble étonner les personnes (en même temps ce sont des PNJ…).
Notre héroïne prend peu à peu ses marques et décide de partir à la recherche des autres joueurs. Car son MMORPG étant passé de mode, ils ne sont plus nombreux ! Grâce aux points de magie qu'elle a accumulés, elle peut se déplacer rapidement, créer des points de téléportation etc. De plus, à « cause » d'elle, des légendes ont pris racines dans ce petit monde, à l'instar de la sorcière au cercle d'argent (un de ses avatars). Quand elle se rend dans sa Tour d'argent, elle se fait véritablement houspillée par la porte magique qui garde ses trésors.

Si l'on n'est pas dans un isekai aussi drôle que Life with an Ordinary Guy Who Reincarnated into a Total Fantasy Knockout, In the Land of Leadale reste plaisant, et l'héroïne est aussi bien déjantée. En même temps, elle n'a plus rien à perdre vu sa situation ! Comme elle est très puissante, elle est à la fois adulée et crainte par ses nouveaux « amis », on se demande un peu comment va évoluer l'histoire. C'est un peu curieux car elle n'a aucun intérêt à se réveiller, vu ce qui l'attend. Enfin, ni l'animation, ni le récit ne pourront vous envoûter, si vous n'êtes pas acquis au genre.