Le guide des anime du printemps 2023
Blue Orchestra

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L'histoire

Véritable virtuose du violon depuis l'enfance, Hajime Aono était prédestiné à une carrière internationale, jusqu'à ce qu'un drame personnel le contraint à abandonner la musique. À l'aube de sa dernière année en tant que collégien, alors qu'il est en proie à de nombreux questionnements quant à son orientation future, sa rencontre avec Ritsuko Akine, une violoniste débutante, qui rêve d'intégrer un lycée reconnu pour son orchestre de talent, va remettre en question ses choix de vie.

Blue Orchestra est diffusé sur ADN le dimanche à 12 h.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Une série musicale ! Changement d'ambiance totale après le délirant Bocchi the Rock! cet automne, ici retour à quelque chose de plus académique et classique avec du drame lycéen. Ambiance Your Lie in April et Hibike! Euphonium dans cette adaptation d'un manga de Makoto Akui.
La production est signée d'un studio qui fait partie des meubles, Nippon Animation. Alors oui, c'est un peu surprenant de les voir là en 2023, on a plutôt l'habitude de les voir citer quand on parle de série des années 70-80 qui ont égayé nos écrans de télévision à la grande époque du Club Do et autre Récré A2. Pourtant ce studio est loin d'être mort et on leur doit bien plus que les World Masterpiece Theater ! La première adaptation de Hunter X Hunter c'était eux par exemple. Mais c'est vrai que ça fait longtemps qu'ils ne sont plus trop sur le devant de la scène. En fait, ils ont eu une pause de presque 10 ans dans le milieu de la série télévisuelle. Ils ont continué de faire des films, souvent sur des grosses licences jeunesse inédites, chez nous. Mais depuis 2020 ils sont doucement en train de revenir à la TV, en co-production avec d'autre studios souvent. En 2021, ils étaient seuls sur la sympathique série de cute girls doing cute things, Let's Make a Mug Too, avec des lycéennes dans un club de poterie (parce que pourquoi pas ?).

L'adaptation de Blue Orchestra est donc la seconde série qu'ils produisent en solo depuis leur retour et pour ça ils ont ramené Seiji Kishi sur le projet ! Kishi il a pas mal d'expérience sur plein de thèmes différents, il a autant fait Radiant que Yuki Yuna, l'anime Persona 4, Angel Beats! ou même Assassination Classroom. Ce couteau suisse, bon faiseur qu'artiste avec une vision personnelle, ira très bien sur l'adaptation de ce titre relativement consensuel. À l'écriture on retrouve Yuuko Kakihara, qui avait déjà bossé avec Kishi sur Persona 4 et Tsuki ga Kirei, mais aussi plein d'autres trucs comme Chihayafuru ou la série de film Digimon Adventure tri.. Comme ils ont l'habitude de bosser ensemble, ça va sûrement donner quelque chose de solide !

On commence avec un monologue de notre héros Aono (qui va beaucoup monologuer dans cet épisode). On apprend vite qu'il aime le violon, qu'il en a une obsession mais qu'il souhaite s'en détacher car lié à son père et que ce dernier est une ordure qui a désormais quitté le foyer familial. Sauf que les injonctions de son paternel à passer l'archet sur les cordes sont tenaces et que cette rengaine de soliste toxique empoisonne son existence. Il cherche à fuir mais rien n'y fait, il continue d'y penser. Son avenir était tout tracé et désormais il doit changer de voie pour ne plus avoir à subir ces mauvaises pensées. Le problème c'est qu'il n'est pas forcément doué à l'école et que sa coordination n'est pas terrible, ce qui fait qu'en sport c'est pas fou non plus.
La solution va peut-être lui venir par le biais de son professeur d'éducation physique qui semble l'avoir en sympathie et lui proposer de prendre sous son aile une petite tsundere qui massacre les notes, afin qu'elle puisse rejoindre un lycée où il y a un orchestre.

Voilà ça c'est le scénario, ça démarre doucement, le héros a une histoire compliqué, Akine la massacreuse de violon a un caractère insupportable on dirait Asuka (vraiment faite du même bois), mais c'est le début de l'histoire et ça prendra de l'ampleur quand le héros aura rejoint ce lycée avec orchestre qui semble tout trouvé pour sa situation. Pour l'instant ça démarre, c'est sympa sans être fou, visuellement basique, pas de folie ni de fulgurance, propre mais académique. À voir.


Guillaume Lasvigne
Note :

Un personnage masculin taciturne, un père autoritaire, une mère trompée, une future camarade obligeant le protagoniste à se confronter à un trauma… Pas de doutes, nous sommes bien dans un anime, et pas le pire qui plus est ! Blue Orchestra donc, c'est l'adaptation du manga éponyme de Makoto Akui, inédit en France mais que celui-ci publie depuis le mois d'avril 2017 au Japon sur les plateformes de l'éditeur Shogakukan, Manga ONE et Ura Sunday.

Et manifestement, Makoto Akui a beaucoup apprécié Your Lie in April, gros succès populaire de la décennie passée et dont l'auteur se réapproprie ici les fondations.
Hajime Aono est notre protagoniste du jour : violoniste extrêmement talentueux durant son enfance, accompagné par un père autoritaire bien décidé à faire de lui un prodige en la matière, il décide de stopper la musique après que son père a été accusé d'adultère. Afin d'éviter à sa mère de repenser à cet événement, il arrête le violon, condamne sa pièce d'entraînement encore remplie d'odeur de tabac fumée par son paternel, et laisse la vie suivre son cours malgré une obsession encore évidente pour cet instrument.
Mais comme la vie est taquine, elle met sur son chemin la jeune Ritsuko Akine, elle aussi passionnée de violon mais dénuée du moindre talent dans le domaine. Leurs chemins finissent inévitablement par se croiser, et ainsi débute une relation de professeur/élève qui devrait amener Hajime à raviver la flamme d'une passion refoulée.

Et comme nous le disions en introduction, Blue Orchestra ne manque pas d'intérêt en dépit de ses influences. Sans réinventer quoi que ce soit, le studio Nippon Animation s'accommode plutôt bien de ce récit introductif vu 45 000 fois ailleurs. L'ambiance parvient à capter une certaine mélancolie, une certaine errance existentielle sans que celle-ci en devienne caricaturale. Il faut dire que la mise en scène a été confiée à Seiji Kishi, réalisateur compétent de certaines séries très appréciées en leur temps (Angel Beats!, Assassination Classroom) comme de petites curiosités sous-estimées (Asobi Asobase).
La tenue de ce premier épisode s'en ressent grandement lors de séquences pas si évidentes à rendre à l'écran. On pense notamment à la réouverture de la fameuse salle où Aono s'entraînait auparavant, avec pour seul prétexte la nécessité de se débarrasser d'un cafard. Joliment laissée hors-champ, la bestiole laisse place à une pièce renfermant un passé ne demandant qu'à être réveillé.

Vous l'aurez compris, Blue Orchestra a ce potentiel de séries tout à fait honnêtes et sachant transcender le peu de promesses de leur matériau d'origine. Il faudra bien sûr voir sur la durée, d'autant que 24 épisodes ont d'ores et déjà été annoncés. La relation entre Aono et Akine sera à coup sûr l'un des enjeux principaux de l'anime en termes de mise en scène et d'écriture, de même que la manière dont le violon (et les thèmes qui lui seront liés) sera traité au sein du récit. On a hâte de voir ça !


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