Le guide des anime de l'automne 2021
Platinum End

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Platinum End ?
Note de la communauté : 3.2



Qu'est-ce que c'est ?

Enfant, Mirai Kakehashi a perdu ses parents dans un accident. Recueilli par son oncle et sa tante, il a grandi dans la misère. Ayant perdu espoir en tout, il saute du toit d'un immeuble le jour de la remise de son diplôme de collège. Mais un ange lui sauve la vie…

Platinum End est diffusé sur Crunchyroll le jeudi à 22 h.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Voilà un moment que nous n'avions eu d'adaptations du duo Ôba/Obata à nous mettre sous la dent. Il faut dire que Bakuman. ça remonte à un peu loin, le suivant devait donc être logiquement leur œuvre suivante et ça n'a pas raté ! Platinum End est donc un manga du combo nous ayant pondu Death Note dans les années 2000 et bien que le titre partage de nombreux points communs avec ce dernier, Platinum End est loin, bien loin de faire l'unanimité. Avec 14 tomes au compteur, la série n'est pas un four mais elle a divisé, et ceux qui s'y sont accrochés disent que le titre ne démarre que dans sa seconde moitié ! Y a-t-il un studio pour adapter Platinum End malgré tout ? Hé bien oui, c'est Signal.MD qui s'en occupe, un studio de la galaxie IG à qui nous devons Jeune dragon recherche appartement ou donjon, sorti cet été. À la réalisation nous trouvons Hideya Takahashi, réalisateur de Keijo!!!!!!!! mais surtout connu pour avoir été un des deux réalisateurs de Golden Wind, la partie 5 de JoJo's Bizarre Adventure.
Pour adapter l'histoire d'Ôba, le studio fait appel à Shinichi Inotsume, qui a lui aussi travaillé sur quelques épisodes de Golden Wind mais qui a surtout adapté PERSONA 5 the Animation et Gleipnir et c'était pas une mince affaire ! Au chara-design Kôji Ôdate responsable de celui de No Game, No Life et à la musique Masahiro Tokuda de Deca-Dence. Ce petit monde arrivera-t-il à rendre Platinum End plus passionnant qu'il ne l'est à l'origine ?

L'histoire nous envoie dans le Japon contemporain. Notre héros est un dépressif suicidaire qui vient de finir le lycée. Et maintenant qu'il en a fini avec l'école, il décide d'en finir avec la vie. Sa décision semble extrêmement résolue parce qu'il ne réfléchit pas deux fois avant de se jeter du haut d'un immeuble. Alors qu'il pensait finir éparpillé façon puzzle gore, il se retrouve à flotter au-dessus des passants. Il est toujours vivant. Une créature angélique vient de lui sauver la vie. Cette ange gardien le dépose sur le toit où il réalise qu'il a raté son coup. D'abord particulièrement amer, il se recentre sur ce qu'il a sous les yeux, un ange proche de ce que nous pouvons imaginer quand on a ce mot en tête. Elle semble décidée à l'obliger à vivre. Elle lui offre deux pouvoirs inimaginables : un pouvoir de contrôle absolu par l'amour et une paire d'ailes pour voler libre. Mais ces deux cadeaux ne seraient-ils pas empoisonnés ?

Death Note à l'envers mais en fait c'est un battle royale ? Platinum End est un titre qui semble sortir d'un autre âge. Les dialogues sont surréalistes, le concept daté et le ton est globalement extrêmement edgy. L'ange est un démon, le héros se retrouve au milieu d'un truc qui le dépasse et très vite il se rend compte que son pouvoir est terrifiant.
L'animation n'est pas folle, la CGI un brin vieillotte MAIS il y a quelques réjouissances au bout du tunnel. Si l'ange yandere n'achève pas le spectateur, la fin de l'épisode promet peut-être du tokusatsu du moins en apparence. Reste à voir en quelles proportions et si l'œuvre va se focaliser dessus mais ça pourrait bien relever l'intérêt de tout ce délire mystique avec des anges sans âme venus chercher Dieu parmi les terriens dépressifs. Parce que sinon ça ressemblera juste à un mauvais La Loi d'Ueki.


Alain Broutta
Note :

Avec le retour de Demon Slayer, voici peut-être l'un des lancements les plus importants de la saison : Platinum End, une adaptation animée annoncée dans la foulée de la fin du manga, qui s'est achevé début 2021 dans les pages du magazine Jump SQ., après six années de bons et loyaux services. Enfin, “bons”, cela reste à prouver au vu des critiques acerbes envers ce titre du célèbre tandem Takeshi Obata/Tsugumi Ohba.
Mais revenons quelques temps en arrière : après Bakuman. qui nous immergeait dans les coulisses du milieu du manga, le duo d'auteurs est revenu vers une intrigue fantastique se rapprochant par de nombreux aspects de leur succès planétaire : Death Note. Mais les deux titres sont-ils si semblables ?

Voyons de quoi il en retourne. Dans cette histoire, nous suivons Mirai, qui n'est pas ma petite sœur mais un lycéen profondément déprimé, résolu à en finir avec la vie. Mais alors qu'il passe à l'acte en sautant d'un toit, c'était sans compter sur une intervention divine ! Le voilà sauvé par Nasse, l'ange de la pureté, résolue à lui rendre l'envie de vivre. Et pour cela, deux pouvoirs lui sont confiés : les ailes de la liberté, pour se déplacer comme bon lui semble, et la flèche de l'amour, pour asservir n'importe quel individu et le manipuler à sa guise ! Au départ hésitant, Mirai décide de faire usager de ses nouvelles capacités sur ses tuteurs légaux qui lui ont fait vivre un enfer : selon l'omnisciente Nasse, son oncle et sa tante auraient tué ses parents ainsi que sa jeune soeur. Mais le jeune homme ignore encore la dangerosité de ses pouvoirs, et que les mots ont une importance… Et au-delà de la résolution de ses problèmes personnels, Mirai a été entraîné malgré lui dans une compétition, pour devenir le nouveau dieu de ce monde !

Tout comme Death Note, Platinum End a pour lui la puissance d'un concept à très haut potentiel et très rapidement assimilable. Il est ainsi une nouvelle fois question d'un rapport à la mort très présent, et à la manipulation de cibles pouvant agir ou même mourir selon la volonté du tireur. Néanmoins, la série se distingue de son aîné par un ingrédient supplémentaire, bien que très en vogue ces dernières années : le battle royale. On comprend ainsi assez vite qu'il sera question pour Mirai d'affronter ses rivaux dans des batailles psychologiques de haut vol, sans pour autant tomber de nouveau dans le brain fight jusqu'au bout-iste. En outre, la relation Mirai-Nasse évoque aussi Light-Ryuk, bien que l'on ne puisse comparer leurs caractères respectifs. Et s'il sera difficile pour Mirai de sortir de son caractère tourmenté, il devrait tout de même se montrer bien moins détestable que son modèle !

Pour peu que l'on ne soit pas allergique au style des auteurs, cette introduction reste tout à fait aboutie. Il en est de même pour l'adaptation offerte par le studio Signal.MD et par le réalisateur Hideya Tajhashi (Golden Wind), bien que l'on puisse y reprocher un style graphique assez lisse. Notons cependant qu'un étrange changement de réalisateur est d'ores et déjà programmé pour la deuxième partie de l'anime… mais il n'est pas encore temps de s'en préoccuper.


Pa Ming CHiu
Note :

Dépressif au dernier degré, Mirai Kakehashi n'a plus goût de vivre et décide de mettre fin à ses jours en sautant depuis le toit d'un immeuble. Mais le lycéen est intercepté en vol par Nasse, son ange gardienne ! Pour lui donner envie de choisir la vie, l'ange lui propose alors deux pouvoirs : des ailes qui lui offrent une liberté de déplacement absolu (il peut traverser la planète en un clin d'œil et de manière parfaitement invisible) et le pouvoir de la Flèche qui lui permet de se faire aimer par n'importe qui, au point de pouvoir contrôler les personnes visées.
Par ailleurs, contrairement à l'image judéo-chrétienne qu'on peut en avoir, l'ange ne semble pas avoir de notion de bien et de mal. Nasse a même tendance à motiver Mirai à se servir de ses pouvoirs à des fins malhonnêtes, si cela peut le rendre heureux. Et lorsqu'elle révèle à Mirai que la mort de sa famille, dont tous ses malheurs découlent, n'est pas accidentelle mais en réalité un triple meurtre commis par sa tante et son oncle, le sang du jeune homme ne fait qu'un tour et il décide de se servir de la Flèche pour arracher des aveux à ces derniers.

Il ne faut pas se fier aux premières apparences. Nasse et son design rappellent bien entendu cette époque, au début des années 2000, où les anges étaient très en vogue dans les manga et anime, mais Platinum End détourne totalement cette imagerie. Le duo Ôba/Obata, les auteurs du manga originel, nous livre à nouveau en sous-texte une étude de l'être humain et de ses vices (mais non sans une touche d'humanisme et d'espoir). Ainsi, à l'instar de Death Note, leur plus gros succès à ce jour, il est question de donner le pouvoir de vie et de mort à des personnes « normales » et de voir ce qu'ils en font. Par ailleurs, quiconque a lu le manga le sait bien : cela va virer là aussi à une intense guerre psychologique, aussi intelligente que haletante. Très vite, le mysticisme apparent – et finalement prétexte – va laisser place aux questionnements philosophiques, aux dilemmes moraux et à la stratégie. Ce premier épisode pose donc les premières règles du passionnant jeu à venir, mais il faudra en attendre quelques uns de plus pour que le titre révèle sa véritable saveur.
Côté animation, c'est correct mais sans plus. Notons tout de même quelques fulgurances par moment qui rassurent pour la suite. Bien évidemment, le dessin assez simplifié ne rend pas honneur au trait hyper riche d'Obata, mais le character design reste agréable et reconnaissable.


EmmaNouba
Note :

Quand on rencontre le jeune Mirai Kakehashi, rien ne va. Il est au bout du rouleau, sa vie est un enfer. Il a donc décidé d'en finir avec cette existence. Pourtant, c'est encore un lycéen et il a un boulevard devant lui pour être heureux. Mais le destin ne l'a pas gâté… jusqu'à ce fameux jour où il fait un grand plongeon. Alors qu'il aurait dû s'écraser comme une crêpe au pied de l'immense building duquel il s'est laissé tomber, il est sauvé par Nasse, un ange aux formes très féminines, un être ingénu et un peu étourdi. Il a de la chance car son gardien est d'un niveau supérieur. Sa mission est simple : aider le jeune homme à être heureux. Même s'il a renoncé au bonheur, il se doit d'y parvenir par respect pour ses parents morts et son petit frère dans un accident quand il avait 7 ans. Il a ensuite été élevé par son oncle et sa tante, des monstres qui l'ont martyrisé. L'ange lui propose deux options : la liberté ou l'amour. Mais pourquoi choisir ? Mirai veut les deux.
Désormais, le jeune homme pourra déployer des ailes et voler où il le souhaite. Une flèche rouge, dérivée de celle de Cupidon, rendra toute personne qu'elle touche profondément en amour pour Mirai. Il apprend ensuite qu'il n'est pas le seul à être accompagné d'un ange. En effet, Dieu en a marre de régner sur la Terre : il a confié à 13 anges le soin de trouver l'homme qui mérite de lui succéder…
Mais avant cela, Mirai va affronter ses propres démons, sa monstrueuse famille. Il apprend qu'ils ont tué ses parents pour capter l'héritage. Alors qu'il fait le vide dans son entourage, d'autres humains accompagnés d'un ange font le ménage afin d'atteindre le niveau divin… En effet, un homme équipé d'une armure a décidé de faire le vide et élimine au fur et à mesure ses « adversaires », il traque les gens flanqués d'un ange. Mirai va devoir la jouer fine pour ne pas être remarqué. Nasse va apprendre à être discret.e et rien que cela, ce n'est pas gagné !

Avec une animation très réussie, un peu old school, notamment la 3D, c'est le studio Signal.MD, qui a notamment travaillé sur FLCL Progressive, qui se charge de passer du manga à l'anime. Platinum End, dès le premier épisode, promet une intrigue, qui sans être très originale (lycéen dépressif, ange, mal être, maltraitance, etc.) donne envie de rester comme Nasse aux côtés de Mirai. Il faut dire que le récit sort tout droit de la plume et du dessin du tandem à l'origine de Death Note, Takeshi Obata et Tsugumi Ohba. Si cette série de manga est moins connue et moins cotée chez les amateurs, Platinum End accroche l'œil grâce notamment au chara-design de Kôji Ôdate (No Game, No Life), à la réalisation de Hideya Takahashi (JoJo's Bizarre Adventure: Golden Wind), et à l'adaptation signée Shinichi Inotsume (Gleipnir, Persona 5, le film).

Alors mettez vos ailes et emboîtez le pas du jeune homme totalement à côté de ses pompes. Avec un ange comme la jolie et extrêmement tête en l'air Nasse, le chemin vers la divinité va être semé d'embûches, et cela promet d'être passionnant.


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